En plaine dénudée, les perdrix payent un lourd tribut aux busards Saint Martin (Circus cyaneus). Il est donc utile de mettre en place des abris dégradables constitués de fagots de brindilles, posés debout et appuyés les uns contre les autres, en accent circonflexe. Sur une dizaine de mètres, ils formeront ainsi un long couloir au pied duquel plusieurs passages seront aménagés sur les flancs pour permettre aux oiseaux d’y entrer et d’en sortir. A défaut de fagots de brindilles, ce même agencement peut être monté avec des palettes de récupération qui seront garnies de branches feuillues. Avec cet équipement simple, dès que le vol d’un rapace est repéré, les oiseaux se dirigent vers les abris et s’y blottissent rapidement, en attendant que le danger soit passé. Le busard Saint Martin chasse particulièrement la perdrix en volant bas, au-dessus des champs de céréales, couvert préféré de ces oiseaux. Le passage prénuptial des busards commence vers le 20 février, voir un peu plus tard si les conditions météorologiques sont défavorables. De quatre à cinq mille couples de busards Saint Martin prennent leur quartier d’été en France pour se reproduire. Le mâle a un plumage gris-bleu, les extrémités des ailes noires et le croupion blanc. La femelle est plus grande et ressemble aux juvéniles, le dessus est brun avec le croupion blanc et le dessous jaune-beige rayé de brun. Ces rapaces mesurent en moyenne 105 à 115 cm d'envergure pour une longueur de 45 à 50 cm. Le mâle pèse de 300 à 400 grammes et la femelle de 400 à 700 grammes. Le busard Saint Martin niche au sol, dans les herbes hautes, souvent dans les cultures de blé ou d'orge, rarement dans le maïs, trop bas à l'époque où il fait son nid. C'est la femelle qui couve, le mâle chasse et ramène la proie au nid, donnant lieu à une passe de butin durant laquelle la femelle s'envole pour attraper la proie donnée par le mâle en plein vol. Les jeunes busards ne quittent pas le nid avant de savoir voler, ce qui met l'espèce en danger lors des moissons.