Dans les plaines céréalières, la perdrix a bien du mal à survivre et refaire des effectifs. Avril est le mois de la ponte et le début de la couvaison. Quelle que soit la densité naturelle, on constate souvent un excès de coqs au moment de la formation des couples. Ces « célibataires » nuisent à la tranquillité pendant la couvaison et l’élevage des jeunes. Jadis, les gardes particuliers pratiquaient la reprise des coqs surnuméraires à l’aide de cages et de  « chanterelles », ou même l’écoquetage par le tir sélectif. Aujourd’hui, ces pratiques n’ont plus lieu et pour multiplier les couples, le mieux est de lâcher une poule perdrix adulte en provenance d’élevage, dans le secteur où a été localisé un « bourdon ». Généralement, le couple se forme rapidement. La ponte se fait sur deux, voire trois jours, puis les œufs sont couvés pendant 23 jours. Les oisillons, nidifuges, pèsent environ 20 grammes au moment de l'éclosion de leur œuf, et quittent rapidement le nid. Pour l’observation, la matinée est donc la plus favorable, puisque dans la journée, les oiseaux sont immobiles, couchés dans la plaine ou cachées dans un couvert. Si la perdrix adulte est avant tout végétarienne, les jeunes se nourrissent exclusivement d'une nourriture animale, recherchant au cours des deux premières semaines des larves ou des insectes à carapace molle, très digestibles. A partir de la troisième semaine, la quantité d'insectes consommés diminuera, laissant plus de place aux végétaux riches en verdure de toute sorte. Puis, dès la 4ème semaine, l’alimentation devient presque exclusivement végétale (95% environ), le reste n’étant plus qu’une infime proportion de charançons, de sauterelles et d'araignées.