Un sondage relatif à la génétique a été organisé dans huit pays européens sur cette question : « L'humanité peut-elle relâcher des organismes modifiés par forçage génétique dans la nature ? ». Si la question était claire, les réponses le sont tout autant, puisque, selon les pays, de 65 à 82% des citoyens questionnés ont répondu : « non, les risques sont trop élevés ». L'enquête a été menée auprès de 8 826 personnes, estimées représentatives de l’opinion des citoyens européens. Les organismes, génétiquement forcés, sont conçus pour propager de manière massive des traits génétiques dans les populations d'espèces sauvages, en transmettant automatiquement leur gène « forcé » à toute leur descendance. Ils pourraient de fait permettre de modifier génétiquement, ou d’éradiquer, des espèces entières en très peu de temps. Les applications proposées du forçage génétique comprennent l'extermination d'insectes (tels que les moustiques transmettant des maladies infectieuses ou les parasites agricoles), la lutte contre les espèces envahissantes (telles que les rongeurs) ou l'élimination de la résistance aux herbicides ou aux pesticides. La forte implication des agences militaires dans ce domaine de recherche indique également l’utilisation potentielle de cette technique comme arme.