En résumé :
Deux types de personnes sont autorisés à exercer des actes d’ostéopathie animale : les vétérinaires et les personnes qui ont réussi l’épreuve d’aptitude, et qui sont inscrites au répertoire national d’aptitude (RNA) et au registre d’exercice tenus par l’Ordre des vétérinaires. En juin 2023, 839 ostéopathes non vétérinaires sont inscrits au RNA et environ 800 vétérinaires déclarent cette compétence à l’Ordre. L’évaluation de l’adéquation entre les besoins du terrain et l’offre en compétences ostéopathiques nécessiterait un dispositif dédié à la collecte de données et à l’analyse socio-économique du secteur ou un observatoire l’assurant. Des informations reçues, certaines catégories d’animaux et zones géographiques apparaissent d’ores et déjà saturés par l’offre qui s’accroît à proportion du nombre d’établissements de formation à l’ostéopathie animale. Parmi les 21 écoles recensées mi-2023, 11 ont été créées les 5 dernières années. Toutes ces écoles accueillent au total 2 000 apprenants.
L’épreuve d’aptitude n’est majoritairement pas remise en question. Elle permet de s’assurer que les candidats, issus d’écoles de niveaux hétérogènes, disposent d’un socle pertinent de connaissances y compris déontologiques. Le dispositif doit toutefois évoluer notamment pour être en capacité d’évaluer un nombre croissant de candidats dans un délai raisonnable. Il doit également permettre de disposer d’indicateurs de réussite, partagés avec les écoles, dont la publication soit juridiquement inattaquable. Les établissements d’enseignement présentent une forte hétérogénéité dans leur organisation, dans leur fonctionnement et en termes de résultats de leurs élèves à l’épreuve d’aptitude. La mission préconise que des référentiels communs de compétences et de formation soient élaborés, démarche préalable à une plus grande homogénéisation des enseignements. Une hausse du niveau de la formation de ces établissements pourrait passer par l’adoption du statut d’établissement d’enseignement supérieur privé libre, complétée d’une certification de service institutionnelle d’adhésion volontaire. La mission considère qu’un recrutement en post Bac+2 en formation scientifique serait une mesure intéressante.
Le ministère est invité à travailler davantage avec les organismes institutionnels d’information des jeunes (ONISEP, CIDJ) pour que ceux qui souhaitent s’investir dans les formations d’ostéopathie animale puissent faire leur choix de façon éclairée. Ces dispositions bénéficieraient aux apprenants, issus de l’enseignement ou en reconversion professionnelle, qui ont intérêt à ce que les formations dispensées leur offrent un maximum de chances de réussite.