Les agents de l'OFB, au nombre de plus de 3 000, dont 1 700 inspecteurs sur le terrain, sont chargés d'appliquer les réglementations environnementales. Cependant, leur rôle est devenu l'objet d'une hostilité croissante de la part des agriculteurs qui les voient comme des agents de contrôle excessifs et méprisants. Les protestations ont pris des formes variées, allant quelques fois jusqu'à des actes plus graves. La comparaison malheureuse faite par un représentant syndical de l'OFB sur France Inter, assimilant les agriculteurs à des dealers a encore envenimé la situation. Du côté gouvernemental, les réactions ont été mitigées : tandis que certains ministres exprimaient leur soutien aux agents de l'OFB et appelaient à l'apaisement, tous les autres ont critiqué les méthodes d'inspection et ont promis des ajustements législatifs si nécessaire. La crise entre l'OFB et le monde agricole illustre un conflit profond entre la nécessité de protéger l'environnement et les réalités difficiles du secteur agricole. Les défis pour rétablir la confiance et trouver un équilibre durable entre conservation environnementale et soutien agricole restent donc considérables. Dans ce contexte, on ne peut que regretter la disparition de l’ONCFS, qui permettait à la chasse d'être au premier rang de la défense de l'environnement, sacrifiée sur l'autel de la politique pour quelques ambitions personnelles rapidement avortées. Un beau gâchis !