Les premiers foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été déclarés en France en septembre 2023 dans des élevages de bovins du sud-ouest, et de semaine en semaine, les zones et les élevages touchés se multiplient. A la date du 6 octobre, 53 cas de MHE avaient été enregistrés. Une semaine plus tard, le ministère de l’Agriculture faisait état de 453 foyers au 12 octobre 2023, 1216 foyers au 19 octobre et 2019 foyers au 26 octobre. Onze départements sont désormais concernés : les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, le Gers, les Landes, l’Ariège, l’Aude, le Tarn, le Lot-et-Garonne, la Gironde et le Tarn-et-Garonne. Une étude est engagée dans des élevages infectés pour consolider les données de mortalité et de morbidité. « La MHE qui affecte principalement les bovins, s'étend en France et cela nécessitera de repenser le système sanitaire dans le contexte du changement climatique… » a déclaré, le 25 octobre, le ministre de l'Agriculture. Les températures clémentes de cet automne favorisent la circulation du virus, véhiculés par des moucherons piqueurs, qui le transmettent aux bovins et aux cervidés. Le ministre a également confirmé que : « les conséquences économiques pour les éleveurs, dues aux frais vétérinaires, aux pertes liées à la morbidité et aux déficits de production » étaient en cours d'évaluation, avant d'envisager d'éventuelles aides.