Le ministère de l’Agriculture a recensé 3 729 foyers de la maladie hémorragique épizootique (MHE) qui touche les bovins, les ovins, les caprins et les cervidés, au 11 janvier 2024. Si la majeure partie des foyers sont situés dans le sud-ouest de la France où 20 départements sont touchés (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Gers, Landes, Ariège, Aude, Tarn, Lot-et-Garonne, Gironde, Tarn-et-Garonne, Dordogne, Corrèze, Vendée, Deux-Sèvres, Loire-Atlantique, Lot, Haute-Vienne, Morbihan et Pyrénées-Orientales) les regards se tournent désormais plus au nord, où en Bretagne un premier cas vient d’être signalé. Le ministère de l’Agriculture a annoncé, vendredi, que l’État rembourserait aux éleveurs, pour l’ensemble des cas constatés jusqu’au 31 décembre 2023, 80 % des soins vétérinaires liés à cette maladie et également 80% du prix de l’animal en cas de mort. Les éleveurs pourront d’ailleurs déposer leurs dossiers d’indemnisation dès le début du mois de février précise le communiqué. Le ministère indique également que : « la solidarité professionnelle prendra le relais, avec l’appui de l’État, pour les foyers intervenus à compter du 1er janvier 2024, au travers du Fonds de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE), qui indemnisera au même taux, les frais vétérinaires et les animaux morts ». La maladie se caractérise par une forte fièvre, de la fatigue, un manque d'appétit. Une diarrhée hémoragique peut apparaitre et conduit bien souvent à la mort chez le cerf. Les ruminants de rente peuvent aussi présenter des symptômes (comparables à ceux de la FCO : virus génétiquement proches, signes cliniques comparables (fièvre, lésions des muqueuses buccales, boiterie), vecteurs identiques et cycles de développement proches.) qui peuvent entrainer des pertes de production considérables et justifient une importante vigilance. A ce jour, chez les cervidés sauvages, un seul foyer a été détecté en milieu ouvert en Italie, mais l’Espagne inquiète et des enquêtes de mouvements de bovins et ovins introduits en France depuis ce pays sont en cours. Par ailleurs, les recherches épidémiologiques en Espagne se poursuivent, avec un nombre élevé d'élevages suspects, et la situation n’est pas stabilisée. L’hypothèse d’une introduction due au transport de moucherons infectés du Maghreb par les vents est fortement probable et tout signe clinique évocateur de cette maladie doit être immédiatement rapporté au vétérinaire de l'élevage, au GDS ou à la DDecPP.
alabillebaude
La chasse... demain !