Les sangliers colonisent les villes et apparemment ça surprend beaucoup de monde. Il y a deux raisons à cela, dont on ne veut pas parler, et pour cause… La première est l’accueil, qu’ont réservé des habitants aux premiers visiteurs porcins. Au lieu de les encourager à regagner la forêt proche, ils les ont incités à rester, en leur distribuant friandises et nourriture. Cet accueil chaleureux, après le couvert, leur a permis de trouver le gite. Naturellement, ils se sont reproduits, tellement bien et tellement vite, qu’ils sont devenus embarrassants, voir même gênants. Mais c’est trop tard, ils sont là, et ce ne sera pas une mince affaire de les déloger. A Marseille comme ailleurs, trop c’est trop, et un arrêté vient d’être signé, qui interdit de nourrir ces bêtes noires et autres animaux sauvages (pigeons, renards, etc). La deuxième raison est plus discrète et on feint de l’ignorer : c’est la présence des prédateurs. Pour les fuir et tenter de leur échapper, les animaux proies s’approchent des zones habitées pour y trouver la protection de l’homme, et pour les opportunistes sangliers, les zones péri-urbaines sont une aubaine. Pas de chasse, pas de prédation naturelle, et en permanence ils y trouvent de la nourriture. « Ce n'est pas rendre service aux animaux sauvages que les nourrir » a justifié Christine Juste, l'adjointe à l'environnement à la ville de Marseille qui ajoute : « La ville de Marseille veut d'abord faire de la pédagogie, expliquer les dangers de nourrir les sangliers et au-delà tous les animaux sauvages. Mais si le message ne passe pas, il y aura verbalisation car l'objectif est bien d'éviter de tuer des animaux trop envahissants en ville ». Bref, encore une demie mesure qui n'est pas près de résoudre le problème...