Aux États-Unis, la maladie débilitante chronique (MDC) dévaste les populations de cervidés, et cette affection incurable soulève les plus vives inquiétudes au sein de la communauté scientifique, quant à sa potentielle transmission à l’Homme. Fin décembre 2023, les chercheurs n’ont pu que constater que la maladie avait franchi les frontières du parc national de Yellowstone, et se répand désormais dans 34 états américains et 5 provinces canadiennes. Malheusement, face à cette progression alarmante, la communauté scientifique redoute désormais que la MCD ne s’implante inexorablement dans l’ensemble des États, laissant planer une ombre inquiétante sur l’avenir de la faune sauvage nord-américaine. L’origine de cette affection dévastatrice réside dans une protéine cellulaire anormale, un prion, qui provoque une dégénérescence du cerveau irrémédiable chez les cervidés. Ces agents pathogènes, en se multipliant de façon anarchique, infligent des dommages neurologiques irréversibles. Le Dr Brandon Munk, vétérinaire au sein du California Department of Fish and Wildlife, met en lumière un aspect particulièrement préoccupant de cette maladie : « Les sujets contaminés peuvent disséminer ces prions infectieux bien avant l’apparition des manifestations cliniques », ce qui entrave considérablement les stratégies de prévention et d’endiguement. La redoutable ténacité de ces prions, capables de subsister dans la nature durant des années, contamine durablement les sols et la végétation, amplifiant ainsi le risque de propagation. Les cervidés atteints présentent des signes caractéristiques : hypersalivation, démarche chancelante et léthargie prononcée d’où l’appellation populaire de « maladie des cerfs zombies. L’évolution de cette pathologie, qui peut mettre plusieurs années à emporter sa victime, permet une dissémination extensive des prions avant que les symptômes ne deviennent flagrants… ». Et toujours pas de solution en vue.