Les chasseurs ont-ils déjà perdu ce pour quoi ils existent encore : la régulation, saine et propre, de la faune sauvage ? Après les départements de l’Eure, du Lot, des Pyrénées-Atlantiques et de la Somme, ce malaise, dont on ne sortira pas intact, touche maintenant les Deux-Sèvres et la Haute-Marne. Sous certaines conditions, selon les départements : « les chasseurs sont autorisés à pratiquer des tirs de destruction de l’espèce sanglier, de jour uniquement et à poste fixe, en complément des tirs de nuit pratiqués par les lieutenants de louveterie » et ce, jusqu'au 31 mai 2024. Et on tombe de haut quand on apprend que ce sont des présidents de FDC qui sont demandeurs : « Afin de limiter les dégâts causés aux cultures agricoles, des mesures de destruction de l’espèce sanglier sont mises en œuvre par les chasseurs sur l'ensemble du département… ». Nous y sommes donc, et devons reconnaitre que 10 mois de chasse dans l’année ne suffisent plus pour enrayer la démographie de la bête noire, soulignant ainsi notre incompétence, et justifiant les mesures qui ne manqueront pas d’être prises et/ou renforcées, prochainement. Alors que depuis des années, les autorités fédérales se sont cassées les dents pour venir à bout des porcheries à ciel ouvert, ou de faire abandonner ces consignes inconsidéres et désormais stupides de protection des laies de plus de X kilos, elles tirent maintenant un trait sur la chasse propre, sur l’éthique, sur le respect de la faune sauvage en pleine période de naissances. Pour ces deux mois, non pas de chasse, mais de destruction, nos adversaires vont nous étriller… Mais là, il faut bien admettre que nous ne l’aurons pas volé !