Sont donc concernés les pays dans lesquels la chasse du loup est autorisée, qui n’ont sans doute pas vu venir l’attaque insidieuse suggérée par les verdâtres : « Canis lupus ne peut être désigné comme une espèce chassable dans une partie du territoire d'un État membre de l'UE lorsque l'état de conservation de l'espèce est défavorable sur le plan national. Et ce, même si le canidé ne bénéficie pas d'une protection stricte dans la région concernée… ». C’est l'interprétation de l'article 14 de la directive Habitats qui a été faite le 29 juillet par la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE), à la demande de la Cour supérieure de justice de Castille-et-León (Espagne). Dans un communiqué, la CJEU rappelle que : « Le but des mesures de gestion d'une espèce est de maintenir ou de rétablir l'espèce concernée dans un état de conservation favorable, et lorsque ces mesures incluent des règles relatives à la chasse, elles doivent être de nature à restreindre, et non à étendre le prélèvement des espèces concernées. La chasse peut donc même être interdite si nécessaire. Et si une décision administrative l'autorise, elle doit être justifiée et fondée sur les données de surveillance de l'état de conservation de l'espèce, en particulier lorsque celle-ci est d'intérêt communautaire… », indique la Cour en rappelant la décision Tapiola (interprétation de l’article 16 de la DH), du 10 octobre 2019, qui n’aurait pas été respectée par la communauté autonome de Castille-et-León, quand elle a adopté un plan d'exploitation du loup permettant de le chasser. Comme dans chaque pays où la chasse du prédateur est autorisée, il y aura forcément une région où il sera moins présent qu’ailleurs, cela signera la fin de la chasse de cet inutile animal sur l’ensemble du territoire du pays concerné. Bien joué les Verts !