A l’heure dite, tous ces acteurs de la biodiversité se sont emparés de leurs outils pour planter avec enthousiasme : 4 cerisiers, 2 cognassiers, 1 néflier, 4 poiriers, 4 pommiers et 5 pruniers qui, avec les soins futurs apportés à leur croissance, ne manqueront pas d’attirer les abeilles pour hâter la pollinisation alentour. Voilà une belle réalisation à l’initiative des chasseurs en synergie avec les élus et les écoliers qui seront les futurs acteurs de la biodiversité locale, soyons en sûrs. Laurent Bolos, premier magistrat de la commune, est certain que cet ilot a toute sa place dans le village, à proximité des berges du ruisseau du Vert. Il s’intègre parfaitement dans la réhabilitation de cet espace qui deviendra un lieu de déambulation, de repos et de sensibilisation à la biodiversité. Cette plantation deviendra vite une réserve à pollinisateurs grâce à la diversité des arbres et permettra également aux enfants et adultes de se retrouver pour manger les futurs fruits, d’échanger sur cette action méconnue de la FDC en faveur de la biodiversité. Cela apporte une nouvelle vision du travail des chasseurs. Quant au président de la FDC, Michel Bouscary, il pense que, pour une fédération départementale des chasseurs, avoir la possibilité de s’impliquer dans de tels programmes liés à la biodiversité est une chance inouïe. Les chasseurs, selon lui, sont les premiers acteurs locaux de l’aménagement des territoires, et la mise en place de ces chantiers participatifs est une reconnaissance pour tous les travaux de biodiversité réalisés. D’ailleurs, par le financement provenant majoritairement de l’OFB (60%), c’est une reconnaissance envers l’implication et le sérieux des différentes instances qui gèrent la chasse française. Michel Bouscary pense aussi que les chasseurs doivent s’inscrire le plus possible dans ce type de programmes, car sous la houlette des chasseurs, une belle communion est dédiée à la ruralité, à la préservation de l’habitat faunistique, et au devoir de la biodiversité. Enfin, l’implication des écoliers est primordiale et valorisante, car l’avenir dépend des nouvelles générations. Le monde de la chasse a permis de découvrir, pour nombre d’entre eux, comment se plante un arbre qu’ils verront grandir avec un regard différent. Ces chantiers participatifs permettent aux différents acteurs, élus, écoles, citoyens et chasseurs, durant une matinée, d’œuvrer dans la bonne humeur et le partage au profit de la biodiversité. Quelle belle image de la chasse française, qui, en guise de pied de nez, indique à ses détracteurs, que ce ne sont pas ceux qui en parlent le plus, qui retroussent leurs manches pour la cause de la biodiversité.

 

Bilan de ces ilots de biodiversité au niveau départemental

Pas moins de 22 ilots de biodiversité ont été réalisés de 2016 à aujourd’hui (ilots réalisés sous différents programmes). Deux ilots supplémentaires sont prévus en février 2025 et cinq ilots sont aussi prévus à l’horizon de l’hiver 2025/2026. Cette action sur Castelfranc méritait d’être valorisée, comme doivent l’être aussi toutes les réalisations précédentes et futures à mettre au crédit des chasseurs du Lot. Une fois de plus, nous ne manquerons pas de souligner que les travaux en faveur de la restauration de la biodiversité dans le cadre de nos villages deviennent des actes citoyens, impliquant, outre les chasseurs, les élus, la population et les écoliers. Une belle leçon de partage et d’écologie vient d’être pratiquée. Bravo !