On en parle encore au conditionnel, mais il semble que l’Etat a tranché et pourrait prochainement annoncer l’emplacement du futur Parc national des zones humides. Ce sera la Loire aval, entre Nantes et Angers « pour protéger des zones naturelles d'une grande importance écologique, paysagère et culturelle, et œuvrer à la conservation des écosystèmes associés ». Cependant, la crise agricole tempère les ardeurs, et du côté du ministère, on précise que : « rien n’est encore figé, et il faut déployer beaucoup de pédagogie ». Il est vrai que le monde agricole ne voit pas ce projet d’un œil favorable, de même que les chasseurs. Si les pro-parc mettent en avant l’atout touristique, les opposants au projet dénoncent la mainmise des écolos sur ces surfaces protégées, et toutes les contraintes et interdits qui vont avec. Dans un courrier en date du 15 février dernier, adressé au ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, l’Angevin Christophe Béchu, les présidents des FDC ligériennes et le président de la Fédération nationale des chasseurs précisent que : « les conditions d’une telle création ne sont pas réunies… Les services préfectoraux des Pays de la Loire avaient affirmé aux chasseurs que ce projet n’aurait pas lieu dans l’estuaire. Pour les chasseurs, la confiance est rompue… ».