« Nous devons agir de toute urgence…». Les ministres de l’Environnement de onze pays, dont la France, ont envoyé une lettre à leurs homologues, mardi dernier 14 mai, pour tenter de sauver la loi européenne sur la restauration de la nature. Ce texte clé du « Pacte vert » doit permettre de restaurer les écosystèmes européens, dont 80 % sont en mauvais état en Europe, allant des champs surexploités aux fonds marins abîmés, en passant par les forêts outrageusement exploitées et coupées. Après de multiples compromis, le texte avait été adopté dans une version édulcorée en novembre dernier par le Parlement européen. Reste désormais à obtenir l’ultime feu vert des 27, pour valider son entrée en vigueur. Mais problème, les ambassadeurs des États membres n’arrivent pas à se mettre d’accord, et la majorité requise (15 pays représentant 65 % de la population de l’UE) n’a toujours pas été atteinte. C’est donc face à ce blocage, que l’Irlande a eu l’idée de rédiger une lettre commune avec dix autres États favorables à l’entrée en vigueur du texte. Ainsi, l’Allemagne, la France, l’Espagne, la République tchèque, le Luxembourg, l’Estonie, la Lituanie, le Danemark, la Slovénie, Chypre et l’Irlande ont signé le courrier, envoyé aux 16 autres États membres (Suède, Pays-Bas et Italie qui sont opposés au texte ; Belgique, Autriche, Pologne, Finlande, Hongrie, Bulgarie, Croatie, Grèce, Lettonie Malte, Portugal, Roumanie, Slovaquie, qui s’abstiennent à ce sujet).