S’estimant trahi par la Société de Vénerie dont il est administrateur, Jean-Noël Cardoux vient de démissionner. En cause, un article publié le 14 mai par la République du Centre, qui laisse entendre que la Société de Vénerie aurait initié une « QPC » (question prioritaire de constitutionnalité) sur la loi dite « engrillagement » dont l’ancien sénateur du Loiret est l’un des piliers. Dans la foulée, Antoine Galon, chargé de communication de la Société de Vénerie, démentait les allégations publiées par la République du Centre. Sous le titre : « Un malentendu regrettable autour de la loi sur les engrillagements : la Société de Vènerie rejette toute responsabilité » on peut lire ceci : « La Société de Vènerie apporte le plus ferme démenti aux allégations diffusées par la République du Centre dans son édition du 14 mai. Il y est prétendu que la Société de vénerie a initié une question prioritaire de constitutionnalité sur la loi dite engrillagement, portée par Jean-Noël Cardoux, ex-sénateur Les Républicains du Loiret. » C’est totalement faux. Une question prioritaire de constitutionnalité a bien été posée sur la loi relative aux engrillagements, initiée par le sénateur Cardoux. Elle est le fait d’un collectif constitué de propriétaires forestiers et agricoles, soucieux d’en vérifier la constitutionnalité relativement au droit de propriété et à sa rétroactivité ; d’ailleurs, le collectif ne remet pas en cause le bienfondé de cette loi sur le plan cynégétique et n’évoque en aucun cas la vénerie ou la pratique de la chasse en général. La Société de Vènerie a travaillé, durant de nombreuses années, en parfaite confiance et sincérité avec Jean-Noël Cardoux, alors président du groupe chasse au Sénat. Le texte de loi relatif aux engrillagements a ainsi fait l’objet, au moment de sa rédaction, de plusieurs échanges entre la Société de Vènerie et l’auteur du texte. Ce dernier a d’ailleurs accepté de prendre en compte certaines de nos propositions, concernant notamment l’entrainement de nos chiens ; nous lui en sommes reconnaissants. La Société de Vènerie regrette profondément ce malentendu ».
La plume est ferme, mais ne peut masquer le malaise qui a irrité l’ancien sénateur. Il y devine une complicité avec quelques grands propriétaires terriens, membres de la Société de Vénerie, qui voudraient, avant de mettre leurs clôtures aux normes, être certains que la loi « engrillagement » est bien conforme à la Constitution. A quelques jours de l’assemblée générale de la Société de Vénerie qui se tiendra le samedi 25 mai à Fontainebleau, cette démission d’un grand serviteur de la chasse fait quand même un peu désordre…