En cause l’urbanisation galopante qui, sur tous les continents, bouleverse la vie des animaux. Si l’on en croit les conclusions de la revue « Communications Biology » publiée le 16 août dernier, elle ferait grandir et grossir de nombreuses espèces de mammifères déclarent les chercheurs. Contrairement à la règle de Bergmann, qui conclut que le réchauffement climatique joue sur la réduction de la taille des animaux, les biologistes supposent que : « l'urbanisation et le nouvel environnement qu’elle amène, peut entraîner une diminution du taux de prédation et une augmentation des ressources alimentaires. Avec moins de dangers, plus de nourriture, plus de chaleur, plus d’abris, les conditions s’additionnent pour favoriser un développement corporel plus volumineux ». Plus de 140 000 relevés de tailles et de poids d'animaux ont été comparés, grâce à des collections de musées et à des travaux sur le terrain. Le constat est sans appel : les mammifères urbains sont plus longs et plus gros que les ruraux, quelle que soit la température. Faut-il souhaiter que les sangliers viennent vivre dans les sous-sols des immeubles ?