- Côte d’Or : en trois jours, deux troupeaux de brebis en gestation ont été attaqués à Longecourt-lès-Culêtre et Marcheseuil. Les éleveurs dénoncent « un carnage » et pointent un responsable évident : le loup. Ils réclament l’autorisation de tirs de défense pour protéger leurs bêtes, d’autant que deux autres attaques ont eu lieu la semaine précédente dans les environs. À Marcheseuil, mardi matin, Francis Guyot a découvert six brebis ensanglantées. « J’ai dû euthanasier celles qui agonisaient, c’est insoutenable », confie-t-il. Déjà victime d’une attaque similaire il y a deux ans, il est convaincu que le loup est en cause. « On ne peut rien faire, juste subir », se désole-t-il, dénonçant le travail anéanti. À 20 km de là, à Longecourt-lès-Culêtre, un autre éleveur a perdu quatre brebis dans la nuit de samedi à dimanche. Face à cette recrudescence d’attaques, les agriculteurs craignent pour leurs troupeaux et espèrent une réaction rapide des autorités pour éviter d’autres pertes dramatiques.

 

- Dordogne : un chasseur âgé de 83 ans a tragiquement perdu la vie lors d'une battue à Augignac, le dimanche 23 février. Selon les autorités judiciaires, l'hypothèse privilégiée est celle d'un accident de chasse sans implication d'un tiers. L'accident s'est produit lors d'une battue aux sangliers et aux grands cervidés dans l'après-midi, à La Roderie. Le vice-président de la société de chasse, témoigne : « Tout le monde était en position sur sa ligne de tir. Après un coup de feu, j'ai demandé qui avait tiré, mais personne n'a répondu. Le collègue le plus proche est allé voir et a fait la découverte tragique ». Il assure qu'il n'y a eu aucune violation des règles de sécurité et que l'incident pourrait résulter d'un malaise ou d'une erreur de manipulation. Une enquête est en cours pour éclaircir les circonstances exactes de ce drame.

 

- Doubs : la chasse, dans la commune de Mamirolle, a été suspendue pour une année par la préfecture, en réponse aux conflits persistants au sein de l'ACCA. Cette décision radicale fait suite à des mois de tensions entre deux clans de chasseurs, poussant la FDC à solliciter l'intervention de l’autorité administrative. Depuis le 17 février, un arrêté a officialisé cette suspension et a dissous le conseil d'administration de l'ACCA, remplaçant celui-ci par un comité de gestion fédéral. L'objectif principal de cette mesure est d'apaiser les tensions exacerbées par des comportements incivils et des dissensions prolongées. Les chasseurs locaux se retrouvent ainsi privés de leur activité favorite jusqu'en février 2026. La FDC exprime l'espoir que cette décision favorisera un retour au calme et à la raison dans la communauté de chasseurs de Mamirolle.

 

- Finistère : l’ânon découvert mort en décembre dernier aurait bien été tué par un loup. Telles sont les conclusions du laboratoire allemand auquel ont été confiés les prélèvements effectués sur place par l’agriculteur, pour analyse. En février 2025, le propriétaire de l’animal tué a reçu le rapport, indiquant la présence d’ADN de deux canidés, dont un mâle. Bien que les analyses précisent que la qualité des données ADN est limitée, le laboratoire conclut néanmoins qu’un des canidés est bien un loup, grâce à un marqueur génétique spécifique. Il ne peut cependant exclure un éventuel croisement avec un chien. Rappelons qu’aucun constat officiel n’avait été fait, en raison des fêtes de fin d’année, mais qu’un cas similaire s’était produit début décembre dans une autre commune, où trois veaux avaient été attaqués. Les autorités locales ont conclu à une origine indéterminée, ne pouvant confirmer une prédation. 

 

- Gironde : depuis que la Commission européenne a annoncé, le 12 février dernier, poursuivre la France devant la Cour de justice de l’Union européenne pour non-respect de la directive oiseaux du 30 novembre 2009, les paloumayres font face à une menace majeure. Cette décision a provoqué une vive inquiétude et face à cette situation, parlementaires et élus régionaux se mobilisent. Ils ont adressé un courrier au Premier ministre et à la ministre de la Transition écologique pour défendre cette pratique traditionnelle. Le président de la Région Nouvelle-Aquitaine soutient également les paloumayres, dénonçant une atteinte au patrimoine cynégétique local. Les défenseurs de la chasse estiment que cette tradition doit être préservée, arguant qu’elle fait partie intégrante de l’identité du Sud-Ouest. Ils appellent le gouvernement à intervenir pour éviter une interdiction qui porterait un coup dur à leur mode de vie et aux territoires concernés.

 

- Lot : le dimanche 23 février, un chasseur a perdu la vie lors d'une battue à Lamothe-Cassel, dans le parc régional des Causses du Quercy. Selon les premières constatations, il aurait été atteint par un tir accidentel d’un autre participant. À la suite de ce drame, une enquête de gendarmerie a été ouverte pour éclaircir les circonstances de l’accident. Le parquet de Cahors a précisé que l’ensemble des armes présentes sur place, y compris celle de la victime, ont été saisies. Une autopsie a été ordonnée et réalisée à l’institut médico-légal de Toulouse, afin d’apporter des précisions sur les causes exactes du décès.

 

- Haute-Marne : dimanche dernier, au Salon de l’Agriculture, Céline Derré et Grégory Picard ont présenté « Jachter II Vom Schaar », un chien d’arrêt allemand à poil dur (Drathaar) âgé de 3 ans. Il a obtenu le 1er Prix du Groupe 7, en classe travail, et concourait de nouveau hier parmi les dix plus beaux sujets sélectionnés au cours de ce SIA 2025. Une belle récompense pour ces éleveurs haut-marnais, dont l’affixe d’élevage est : « de la Vallée de la Blaise ». Le drathaar, chien d'arrêt continental, allie endurance, rapidité et souplesse. Son poil rustique et dense offre une très bonne protection contre les intempéries. Sa robe peut être de couleur marron mélangée de blanc, noir mélangé de blanc, marron avec ou sans taches blanches au poitrail ou rouan clair. De bonne taille (61 à 68 cm au garrot pour les mâles et 57 à 64 cm pour les femelles) il est utilisé dans toutes les disciplines de chasse. Si l'arrêt constitue son utilisation première, il est aussi un excellent retriever, mais c’est au bois que cet étonnant polyvalent montrera l’ensemble de ses qualités. Grégory Picard et Céline Derré, 5 rue de la Bouverie à Montier en Der (52220), téléphone : 06 31 59 49 06. 

 

- Orne : quatre chasseurs ont comparu devant le Tribunal de police pour avoir prétendument chassé sur un terrain à Igé (Orne) le 16 décembre 2023. Ce jour-là, ils traquaient un sanglier sur une propriété appartenant à l'organisateur de la chasse. L'animal a fini par s'échapper vers le terrain voisin, poursuivi par les chiens. Un garde-chasse est intervenu, leur reprochant de ne pas avoir stoppé la poursuite. Selon l'accusation, ils auraient dû sonner la fin de la chasse dès que les chiens ont franchi la limite de la propriété. Un agent de l'OFB et le Parquet ont estimé que cette omission constituait une infraction, réclamant 800 € d'amende chacun. Les chasseurs ont nié les faits, affirmant avoir tenté de récupérer les chiens. Le Tribunal de police a rendu son délibéré ce mercredi 26 février 2025, en allant dans le sens des chasseurs : ils sont tous relaxés.

 

- Pas-de-Calais : un incident inhabituel s’est produit, dimanche dernier, à l’hôpital de Bapaume. Au moins deux chasseurs, selon la gendarmerie, ont pénétré dans l’enceinte de l’établissement pour abattre un sanglier blessé. L’animal, touché lors d’une battue de régulation, s’était réfugié sur le site. Alertée, la gendarmerie d’Arras a confirmé ce lundi l’ouverture d’une enquête afin de faire la lumière sur les circonstances de cet acte.

 

- Pyrénées Atlantiques : les sangliers en milieu urbain peuvent représenter un danger mortel, en provoquant des accidents. Les sangliers, qui ont le groin solide, peuvent forcer le grillage pour accéder à l'autoroute, ce qui est la hantise des opérateurs, et a incité Vinci à demander à la FDC de piéger ceux qui pénètrent sur l'emprise autoroutière, une opération de plus en plus fréquente pour les chasseurs. David Achéritogaray, technicien à la FDC explique que les mammifères ont les conditions idéales pour prospérer en zone urbaine : des zones de taillis, de la nourriture abondante, et aucun prédateur, puisque la chasse est interdite.

 

- Pyrénées Orientales : lors d’une opération de nettoyage sur le secteur de l’Arca, à la frontière de Néfiach, Caladroy et Millas, les chasseurs de l’Acca de Millas ont fait une découverte inattendue : un mur en pierre de 3 km, et un orris de berger remarquablement conservés. Ce mur historique marque la frontière établie par le traité de Corbeil en 1258 entre la France et la Catalogne. « En rouvrant le territoire, nous favorisons la biodiversité », explique Florent Billes, président de l’Acca. L’abandon du vignoble dans les années 1980 a laissé place à une végétation dense, rendant le site inaccessible. Grâce aux gyrobroyages et aux ensemencements, le petit gibier revient et les dégâts causés par les sangliers diminuent. L’association ne se limite pas à la chasse. Elle entretient les chemins, rénove les pistes abandonnées pour faciliter l’accès des secours et aménage des miradors pour sécuriser les tirs. De plus, des points d’eau sont entretenus, et des lapins de garenne sont réintroduits sur une zone pilote de 125 hectares dédiée à la chasse au bâton. Présents sur le site, Jean Cabassot et Guy Forasté ont salué l’investissement des chasseurs pour la préservation du patrimoine et de l’environnement.

 

- Rhône : le propriétaire d’un chien a été confronté à une scène traumatisante, lorsque son animal âgé de 15 ans, a été mortellement attaquée par un sanglier lors d'une promenade près du cimetière de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or. Le chien n’a pu esquiver l’attaque du suidé, de fort poids ont déclaré des témoins. Malgré la promptitude et les efforts déployés, le chien, trop sérieusement touché, a dû être euthanasié. Cette situation soulève des préoccupations concernant la population croissante de sangliers dans la région malgré les battues régulières effectuées par la FDC.

 

- Saône-et-Loire : à Saint-Clément-sur-Guye, André Joly a fait une découverte surprenante en relevant son piège à ragondin, installé près d’un ruisseau temporaire. À sa grande surprise, ce n’était pas un ragondin qui s’y trouvait, mais une loutre. Ce mammifère semi-aquatique, protégé en France, est un excellent nageur qui se nourrit principalement de poissons et de crustacés. Peu commune dans la région, sa présence témoigne de la bonne qualité des cours d’eau. Aidé par son voisin, André Joly a soigneusement libéré l’animal et a immortalisé cette scène. Indemne, la loutre a rapidement regagné son milieu naturel.

 

A l’étranger

 

- Pays-Bas : à Amsterdam, l'augmentation des températures provoquée par le changement climatique a des effets secondaires pour le moins indésirables. Parmi eux, la prolifération des rats qui, bénéficiant d’une nourriture abondante et de qualité, ne cessent de faire des petits, à un point tel que cette cohabitation présente aujourd’hui des risques majeurs pour la santé publique, la propagation de maladies, la contamination des aliments et même des incendies causés par ces rongeurs... qui rongent. Les solutions proposées semblent manquer d’efficacité, obligeant les autorités à lancer des programmes éducatifs pour sensibiliser les résidents. C’est l’école au logis...