- Gironde : depuis novembre, l'Office français de la biodiversité (OFB) a mené des contrôles de sécurité à la chasse sur le département qui compte plus de 31 000 chasseurs. Les opérations, alliant pédagogie et sanctions, ont permis de relever 26 infractions, principalement liées à des manquements à la signalisation, au positionnement des tirs ou au non-respect des règles de transport des armes. Les agents OFB rappellent que les balles peuvent parcourir jusqu'à 2 kilomètres, nécessitant vigilance et sécurité. Si les chasseurs sont généralement compréhensifs, ils soulignent des difficultés dues à l'urbanisation croissante et à l'explosion de la population de sangliers.

 

- Ille et Vilaine : une scène insolite a eu lieu le dimanche 15 décembre dans la cour de l'école Sainte-Bernadette, une école maternelle privée située à Vitré. Une biche, probablement désorientée, s'était réfugiée à l'aube dans la partie herbeuse et arborée de la cour. Cinq pompiers sont rapidement intervenus après avoir été alertés par un riverain qui avait aperçu l'animal plus tôt dans la matinée. Craignant que la biche ne reste sur place jusqu'à la reprise des cours lundi matin, les secours ont sollicité l'équipe spécialisée dans la capture d'animaux de Fougères. Pour immobiliser l'animal, un grand filet a été installé sur le sol, permettant de coincer délicatement ses pattes. Une fois maîtrisée, la biche a été transportée dans un véhicule des pompiers, puis relâchée dans un environnement naturel à proximité. Malgré la frayeur de l'animal, l'intervention s'est déroulée sans incident majeur. Aucune dégradation notable n'a été relevée dans la cour de l'école, hormis quelques traces de terre que les pompiers ont nettoyées avant de conclure leur intervention peu après midi.

 

- Isère : face à la dégradation de la forêt en Chartreuse, l’ONF intensifie ses actions pour ralentir ce phénomène. Parmi les mesures préconisées figure une augmentation des prélèvements de cerfs, car, selon l’Office, la forêt de Chartreuse souffre à la fois des effets du réchauffement climatique et d’une surpopulation d’ongulés. La forêt domaniale de Grande Chartreuse, qui s’étend sur 8 500 hectares et porte le label « Forêt d’exception » depuis 2015, en est un espace emblématique, riche d’histoire, au cœur d’une gestion durable et multifonctionnelle fréquentée par quelques 300 000 visiteurs annuellement. Les missions des services de l’État y sont multiples : préserver la biodiversité, lutter contre les effets du changement climatique et valoriser le matériau bois. Mais la pression exercée par les ongulés met en péril ces efforts, menaçant l’équilibre de cet écosystème unique. Pour l’ONF, l’intensification de la chasse s’impose donc comme une solution essentielle pour restaurer cet équilibre.

 

- Haute-Loire : un drame s’est produit en milieu d’après-midi dans la commune de Raucoules. Un chasseur âgé de 57 ans a été retrouvé inanimé sur un chemin de randonnée, non loin du pont de Raucoules. L’homme, qui était accompagné de son chien, a été découvert par un motocycliste passant dans la zone. Alertés immédiatement, les secours sont intervenus rapidement sur place. À leur arrivée, l’homme était en arrêt cardiorespiratoire. Malgré tous les efforts déployés pour tenter de le réanimer, il a malheureusement été déclaré décédé. Le chasseur, dont l’identité n’a pas été communiquée, était bien connu dans la région.

 

- Loire-Atlantique : l’Amicale des chasseurs de La Bernerie-en-Retz, près de Pornic, a procédé à la destruction de 226 nids de chenilles processionnaires. Cette opération, organisée chaque année à la demande de la municipalité, vise à protéger les habitants et les animaux de ces nuisibles particulièrement dangereux. Les chasseurs ont utilisé deux méthodes principales pour éliminer les nids : l’élagage des branches basses et, dans certains cas, le tir au fusil de chasse. Cette action permet de détruire les nids avant l’éclosion des œufs, limitant ainsi leur prolifération. Le bilan de cette année confirme une diminution progressive du nombre de nids, preuve de l’efficacité de ces interventions.

 

- Manche : en forêt de Cerisy, sur 150 miradors installés par l’ONF pour la chasse en « traque-affût », une vingtaine ont été vandalisés, selon le recensement effectué par l’Office. Quentin Canuet, directeur de chasse et technicien forestier à l’ONF pour l’unité territoriale Ouest Normandie, précise : « Nous avons recensé une vingtaine de miradors vandalisés, mais il pourrait y en avoir davantage… ».

 

- Meurthe et Moselle : dans la nuit de dimanche à lundi, trois individus ont pénétré par effraction dans une armurerie située à Bruley, une commune proche de Toul. Les caméras de surveillance de l’établissement ont enregistré les faits, mais bien que l’alarme se soit déclenchée, aucune intervention de la société de télésurveillance n’a eu lieu. Encagoulés, gantés et équipés de torches électriques, les cambrioleurs se sont dirigés vers la salle d’exposition située au sous-sol, où ils ont emporté 58 armes d’épaule et de poing dont un revolver 357 Magnum, un fusil d’assaut AR-15 et un fusil à pompe.

 

- Meuse : « Triste animal servi aujourd'hui au ferme des chiens ». C’est le titre de l’info que Christian Busseuil a partagé ainsi : « Ce sanglier avait autour du cou un anneau métallique, un collier dont il ne pouvait pas se débarrasser et qui l'étranglait inexorablement au fur et à mesure de sa croissance. Beaucoup de questions sans réponses sur l'origine de ce supplice… ». Cet anneau de 16 cm de diamètre et de 5 cm environ de largeur ressemble à un support de seau métallique dont se servait les paysans à l’époque de la traite manuelle du lait… Marcassin devenu bête rousse, il devait porter cet horrible ornement depuis sa prime jeunesse…

 

- Pas-de-Calais : à Bournonville, au cours d’une battue organisée dans un bois privé, une femme de 41 ans a été blessée à l'épaule par un tir accidentel d’arme de chasse. Les sapeurs-pompiers, accompagnés du SMUR et des gendarmes de Desvres, sont rapidement intervenus sur les lieux, situés route d’Henneveux (D253). Une enquête est en cours afin de déterminer les circonstances exactes de cet accident.

 

- Bas-Rhin : fugueuses depuis le 20 novembre à Bellefosse, Aïka et Snow, deux femelles rennes âgées d'une dizaine d'années, demeurent introuvables. Le refuge qui les héberge s'inquiète pour leur sécurité. L'alerte a été lancée dès leur disparition et depuis, des indices ont émergé : des crottes près du château de la Roche à Bellefosse, et des empreintes au col de Sainte-Marie-aux-Mines, mais la distance entre ces deux points rend leur interprétation incertaine. Les propriétaires appellent à la vigilance : si vous apercevez Aïka et Snow, évitez de vous approcher pour ne pas les effrayer. Prenez une photo, notez précisément l'emplacement, et contactez Clémence Gangloff au 06 42 34 57 53.

 

- Somme : trois oies cendrées apprivoisées, qui volent régulièrement aux côtés d’un pilote d’ULM, se sont égarées la semaine dernière. Perdues dans la brume pendant une sortie d’entraînement, elles ont été retrouvées trois jours plus tard grâce à l’intervention providentielle de Mathieu Carpentier, un jeune huttier de la baie de Somme. Alors qu’il rentrait chez lui après une partie de chasse, il a remarqué les trois oies errant dans sa rue. Ayant lui-même des oies domestiques, il a simplement ouvert la barrière de son jardin et les trois fugitives sont rentrées, là où leur propriétaire Laurent Thommeret les a récupérées.

 

- Haute-Savoie : le lundi 16 décembre, au petit matin, une habitante de Saint-Jorioz a fait une découverte macabre en sortant de chez elle. Le long de la haie bordant sa propriété, située dans un quartier urbanisé, gisait la dépouille d’un faon de biche. La résidente, qui observe fréquemment des traces d’animaux sauvages autour de sa maison, a sollicité son voisin, un chasseur, afin de constater les faits. Elle a ensuite contacté l’OFB qui a dépêché sur place deux inspecteurs qui ont confirmé une attaque par un loup. La carcasse a été enlevée par le service d’équarrissage.

 

- Haute-Vienne : une battue administrative a été organisée le dimanche 15 décembre au nord de Limoges, entraînant la fermeture temporaire de l’autoroute A20 entre Bessines-sur-Gartempe et Razès. Face à la prolifération des sangliers dans cette zone, la préfecture a pris un arrêté pour sécuriser l’opération, débutée dès 8 heures du matin. Les animaux avaient élu domicile aux abords de l’enceinte autoroutière, causant d’importants dégâts sur les terres agricoles, selon Philippe Goursaud, directeur de l’OFB en Haute-Vienne. Trente-sept chasseurs de l’ACCA de Razès, accompagnés de dix lieutenants de louveterie et d’une vingtaine de chiens, ont été mobilisés pour cette intervention exceptionnelle. Encadrée par deux agents de l’OFB, des représentants de la Direction départementale des territoires (DDT 87), de la Dirco et de la gendarmerie, la battue a permis d’abattre huit sangliers. Les carcasses ont été offertes à une œuvre caritative.

 

- Vosges : il ne reste malheureusement plus que trois tétras vivants, parmi les neuf individus importés de Norvège et relâchés le 26 avril 2024 dans la réserve naturelle du Grand Ventron. Fin novembre, un sixième tétras a été retrouvé mort à la Vieille Montagne, une femelle évoluant dans une zone historiquement fréquentée par les tétras avant leur déclin, un habitat pourtant considéré comme favorable. Les causes de sa mort restent inconnues, bien que la prédation soit l’hypothèse avancée.

 

A l’étranger

 

- Etats-Unis : le 9 décembre, Lester C. Harvey participait à une journée de chasse en Virginie, avec un groupe de chasseurs qui poursuivait un ours. D’après le Département des ressources fauniques de Virginie, l’ours s’est réfugié dans un arbre et l’un des chasseurs a ouvert le feu, abattant l’animal. Malheureusement, dans sa chute l’ours est tombé sur M. Harvey. Malgré des premiers secours sur place et des transferts dans deux hôpitaux différents, les blessures étaient trop graves et l’homme, un grand père, est décédé quatre jours après l’accident… dû à une action illégale a précisé le Département des ressources fauniques, les règlements interdisant formellement de « blesser, estropier ou déloger un ours d’un arbre dans le cadre d’une chasse ou d’une poursuite ».

 

- JaponIl y a deux races d'ours au Japon, l'ours noir et l'ours brun. On les retrouve principalement sur l'île d'Honshû, la plus grande des îles japonaises qui concentre le maximum de population (104 millions), et sur l'île d'Hokkaïdô, au nord, beaucoup moins peuplée (5 millions d’habitants). C'est dans cette dernière que la population d'ours bruns est la plus importante, puisque estimée à quelques 12 000 individus. L’ours brun des forêts d'Hokkaïdô s'approche très facilement des villes, et de ce fait est habitué aux humains et aux bruits de la civilisation. Mais cette proximité les rend particulièrement dangereux. Aussi, à la suite d'une année record en termes d'attaques d'ours (193 agressions et 6 décès), le gouvernement a décidé de prendre des mesures draconiennes dès la fin de l'hibernation. Ce sont donc entre 7 000 et 8 000 ours qui devraient être éliminés, mais le nombre de chasseurs japonais étant en baisse, il faudra des renforts pour chasser ces plantigrades qui peuvent mesurer 2,70 mètres debout, et peser plus de 500 kilos pour les plus imposants…

 

- Suisse : la chasse des bouquetins, suspendue en 2021 à la suite d’une émission qui avait suscité une vive polémique, sera de retour en Valais en 2025. Face à une population record de plus de 7 000 animaux, le canton relance les tirs de régulation, encadrés par des règles plus strictes et ouvertes aux chasseurs étrangers ainsi qu'aux non-résidents. Les prélèvements concerneront uniquement les mâles âgés de 11 ans ou plus, et les taxes seront désormais calculées en fonction de l’âge des bouquetins, et non de leurs attributs physiques. Il faudra quand même débourser quelques 25 000 francs suisses pour abattre un mâle de 7 ans ou plus, sauf pour les chasseurs valaisans qui bénéficieront toutefois d’une fiscalité allégée. Ce montant illustre la volonté de rendre cette pratique plus régulée et sélective, et les tirs seront strictement encadrés par le Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF). Les chasseurs intéressés devront s’inscrire en ligne entre le 1er mars et le 31 mai 2025.