- Dordogne : un chasseur qui tirait vers les maisons, la route et ses collègues a eu le tort de vanter ses « exploits » qu’il filmait, sur les réseaux sociaux. Devant le danger que représentent de tels actes, les services de l’OFB, alertés, ont engagé une procédure pour non-respect des règles de sécurité. L’homme, un ancien militaire, comparaitra en janvier pour « mise en danger de la vie d’autrui » lors d’une action de chasse.

 

- Haute-Garonne : un homme de 64 ans, en état d’ébriété quand il a tiré, a été placé en garde à vue pour avoir tué le chien de son fils, sur son balcon. Lors de la perquisition, la gendarmerie a mis la main sur 9 fusils. L’affaire s’est passé le 13 octobre au soir à Balma, à l’est de Toulouse, quand le sexagénaire, sous l’emprise de l’alcool, « a abrégé les souffrances du Malinois », d’après sa version des faits. Dans l’immeuble, le tir avait déclenché une vague de panique parmi les voisins, et pour cause. Le tireur a été placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès.

 

- Ille et Vilaine : « un exploit exceptionnel » a relaté la FDC. Certes le poids de 180,9 kilos impressionne, mais ce sanglier obèse est plus qu’en porchaison à cette période de l’année. Apparemment jeune, sans défense, sans doute gavé de maïs, c’est un excellent tir qui élimine un sujet qui a dû causer sa part de dégâts. Bravo à l’équipe et félicitations au tireur.

 

- Loire : le 28 septembre dernier, à Bussy-Albieux, un chasseur de 42 ans était mortellement touché par une balle tirée par l’un de ses collègues. À l’instant fatidique, plusieurs balles étaient tirées par différents chasseurs. Le parquet de Saint-Etienne avait co-saisi les gendarmes de la brigade de recherches de Montbrison et l’OFB d’une enquête du chef d’homicide involontaire. Les investigations commençaient par les dépistages alcool et stupéfiants, tous négatifs, et la saisie des armes pour procéder aux expertises balistiques. Elles viennent de rendre leur verdict, et permis d’identifier l’auteur de l’arme et du tir, un habitant de Saint-Chamond âgé de 72 ans, qui a été placé en garde à vue le 14 octobre, et déféré dans l’après-midi du 15 au parquet de Saint-Etienne. Placé sous contrôle judiciaire portant interdiction de paraître dans toutes les zones de battue et les clubs de tir, interdiction de pratiquer la chasse sous toute forme et interdiction de détenir ou porter une arme, il sera jugé le 25 mars 2025.

 

- Haute-Loire : un premier cas de fièvre catarrhale sur un cerf a été découvert dans le département. C’est ce qui a été annoncé lors de la réunion hebdomadaire de la cellule préfectorale de suivi des épidémies agricoles qui s'est tenue le vendredi 11 octobre. L'épidémie de FCO, qui touche principalement les ruminants domestiques, affectait surtout les troupeaux d'agriculteurs de la région depuis le début de l'été 2024. Les autorités ont d'ailleurs recensé 907 foyers dans les élevages ovins et bovins, avec près de 8 000 brebis décédées sur les 100 000 que compte le département. La découverte de ce cas chez un animal sauvage souligne les risques de diffusion de la maladie au-delà des exploitations agricoles. Mais cela n'a rien d'exceptionnel comme a pu le mettre en évidence l'ANSES dans une précédente étude.

 

- Manche : le samedi 12 octobre, vers 22 heures, une compagnie de sangliers, bloquée dans l’emprise de l’autoroute A84, au niveau de la sortie 33, dans le sens Rennes Caen, a été percutée par un véhicule. Trois personnes ont été blessées et transportées à l'hôpital d'Avranches par les pompiers. L'autoroute 84 a dû être fermée pendant 40 minutes, le temps que la chaussée soit nettoyée.

 

-Marne : c’est officiel, le comité d’évaluation « Wildlife Estate » et son jury international viennent d’attribuer à la Ferme du Montant de la Belle Croix, le label « Territoire de faune sauvage » pour une durée de 5 ans. Après la Forêt d’Epernay, c’est donc le second territoire ainsi labellisé que compte le département de la Marne. Constitué d’une plaine céréalière aux portes de la ville de Chalons en Champagne, la Ferme du Montant de la Belle Croix s’impose comme une référence en matière d’aménagements et de gestion du parcellaire et des assolements, un concept que l’on doit à son propriétaire et exploitant François Mercier. Malgré les intempéries et autres malheurs que peuvent connaître les vastes espaces de la Champagne, la perdrix grise se maintient ici en bonne densité. Elle était au printemps de cette année de 42 couples aux 100 ha. Avec cette reconnaissance internationale, le comité de pilotage recommande :

- de poursuivre les études et partenariats sur le site, afin d’évaluer au plus près les impacts des aménagements et pratiques sur la biodiversité et le système d’exploitation,

- de vulgariser la démarche et sensibiliser les acteurs et partenaires potentiels (agriculteurs voisins, cynégétiques, naturalistes, acteurs publics,…) et notamment les exploitations voisines afin de donner l’envie de renforcer l’impact de ces réalisations.

Le travail de François Mercier est décliné dans un livret, « Des perdrix facilement », que l’on peut se procurer à raison de 10 € l’exemplaire à l’adresse suivante :

François Mercier, Ferme de la Belle Croix, 51520 Saint-Martin sur le Pré. Téléphone : 06 08 67 36 91.

 

- Hautes-Pyrénées : un passionné de montagne et de faune sauvage, Renaud Gouezel, a eu la surprise de sa vie en se retrouvant, lors d'une sortie, à moins d'une quinzaine de mètres de l'ours Néré, qu'il a pu filmer... à volonté. L’ours Néré est le plus vieil ours des Pyrénées, reconnaissable entre tous à ses oreilles courtes et aplaties et à son pelage sombre. Né en 1997 en Haute-Garonne de la femelle Ziva, arrivée gestante de Slovénie en 1996, le doyen des ours des Pyrénées est le père de quatre oursons, dont Cannellito né en 2004, avec pour mère Cannelle, la dernière ourse de souche pyrénéenne.

 

- Haute-Saône : encore un sabotage qui a détruit par feu une cabane de chasse dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 octobre. Ce lieu de rendez-vous des chasseurs depuis 1991, situé dans un endroit isolé, le Bois des prêtres, à un kilomètre de toute habitation est entièrement calciné. Michel Barberet, président de l’Association de chasse intercommunale Marnay-Cult, qui regroupe une quarantaine de chasseurs, a déclaré : « C’est dommage pour les anciens qui avaient bâti de leurs mains ce local, mais nous allons le reconstruire… ». À la suite des premières constatations effectuées par les équipes de la police scientifique, la piste criminelle est privilégiée par les enquêteurs.

 

- Seine-Maritime : un chasseur d’une soixantaine d’années est décédé, le jeudi 17 octobre 2024, en dépit de l’intervention des sapeurs-pompiers et d’une équipe médicale, qui l’ont trouvé en arrêt cardio-respiratoire dans la Réserve naturelle de l’estuaire de la Seine, à Saint-Vigor-d’Ymonville. Ce sont d’autres chasseurs qui ont appelé les secours qui sont rapidement arrivés sur les lieux, ainsi que l’équipe médicale à bord de l’hélicoptère de la Sécurité civile Dragon 76. Malheureusement, les sauveteurs n’ont pu le sauver. La gendarmerie de Saint-Romain-de-Colbosc a ouvert une enquête.

 

- Nouvelle-Calédonie : trop… il y en a trop ! Introduit au 19ème siècle depuis l’île de Java, en Indonésie, le cerf Rusa s’est tellement bien développé sur la Grande Terre, notamment sur la côte Ouest, qu’il est devenu un fléau pour l’environnement. Les dommages que causent les cervidés, dont la population est estimée à environ 300 000 têtes (trois cent mille) sont considérables. Outre la destruction de forêts, notamment la forêt sèche, ils sévissent aussi sur les cultures et les pâturages. Pour faire baisser leur nombre, les « broussards », habitants des zones rurales de la Grande Terre calédonienne, se sont mis à l’ouvrage, d’autant plus que la viande de ce cervidé est très appréciée des habitants de l’archipel qui la cuisinent à la sauce soja, au curry, en salade ou tout simplement grillée au barbecue.

 

A l’étranger

 

- Autriche : le tribunal administratif autrichien (VwGH) a jugé que l'abattage forcé de chamois, dans un district forestier fédéral du Höllengebirge, en Haute-Autriche, était illégal. C’est, pour les chasseurs autrichiens, avec le soutien des membres du CIC et « Wildes Bayern » (Bavière sauvage), une décision historique qui créé un précédent juridique important en Europe. Pour le tribunal, (affaire n° Ra 2023/03/0154-17 ), conformément à la directive Habitats de l'UE (annexe V), l'abattage forcé ne peut être mis en œuvre que si l'état de conservation favorable de l'espèce est maintenu. La décision souligne donc la nécessité de veiller à ce que les niveaux de population et l'impact potentiel sur les chamois soient correctement évalués avant toute décision d'abattage. Les membres du CIC ont apporté un soutien et des conseils essentiels dans cette affaire, contribuant ainsi à son succès.

 

- Gabon : une alerte sanitaire a été lancée à Lambaréné, à la suite de la découverte d’un éléphant retrouvé dans l’Ogooué putréfié, mais devenu festin populaire. La cause de la mort de l’animal n’a pas été établie, et c’est ce qui inquiète les autorités qui ont constaté que des habitants étaient venus se servir, faisant fi des précautions d’usage en de pareilles situations et transportant le butin, pour consommation, dans leur maison. Selon les témoins, relayés par l’Agence gabonaise de presse (AGP), la dépouille de l’éléphant a été découverte, flottante sur les eaux de l’Ogooué. Les pêcheurs l’ont ensuite tractée jusqu’au bord du fleuve avant que la population ne se rue sur cette manne gratuite. Or, elle puait déjà, son odeur de décomposition se ressentant à plus de 200 mètres à la ronde…