- Cantal : en 2022, une randonneuse était tuée par une balle tirée par une jeune chasseresse, mineure au moment des faits. Jugée à huis clos par le Tribunal pour enfants d’Aurillac, la jeune femme de 19 ans aujourd’hui, a été condamnée, mardi dernier, à un an de prison avec sursis. L’audience « a été marquée par le respect mutuel et l’empathie », a déclaré son avocat, Me Denis Delcourt-Poudenx qui a ajouté : « Il fallait une sanction adaptée à la situation. Elle est acceptée, elle permettra à ma cliente de se reconstruire ». Quant à la famille de la victime, par la voix de son avocat, Me Pierre Méral, elle faisait savoir que : « C’est la sanction que nous attendions compte tenu des faits, de la minorité de cette jeune fille et de la responsabilité de l’association de chasse ». Rappelons que la société de chasse, jugée quelques jours auparavant a été condamnée à 80 000 € d’amende dont la moitié avec sursis, pour « des consignes peu claires et sécurité défaillante (très peu de panneaux posés pour signaler la battue, notamment) ».

 

- Charente : avec le déploiement de filets pour capturer des sangliers, la FDC a divisé ses chasseurs. « Ce n’est pas de la chasse, c’est de la destruction » clame une majorité d’entre eux, dépités par cette action. Malgré cela, le président de la FDC, Bruno Meunier, soutenu par la FDSEA locale, reste droit dans ses bottes : « On va expérimenter la méthode jusqu’à ce que ça fonctionne… ».

 

- Côte d’Or : « Divona » est le nom donné à une cigogne noire mâle, qui prenait ses quartiers d’été dans un massif du Parc National des forêts, à cheval sur le nord Côte d’Or et sud Haute-Marne. Suivi depuis 2015, le GPS n° 320 (déposé auprès du CRBPO et piloté par l’Acetam) est resté figé en Espagne, dans une zone semi-désertique de la province de Navarre, dans le « Parque Natural de las Bardenas Reales ». Sollicitée par le PN français, une équipe espagnole s’est mise à la recherche de la cigogne noire, dont le cadavre a été retrouvé, prédaté probablement par un aigle royal. Dans le PN des Forêts, il ne reste donc plus, munie d’un GPS, que la cigogne Sylvana, dernière compagne du mâle Divona.

 

- Finistère : lors d’une réunion, le jeudi 10 octobre, la Confédération paysanne a demandé à l’État, par le canal de la préfecture, d’intégrer les éleveurs bovins dans les mesures de protection contre les loups, déjà existantes, mais aussi plus de transparence et d’accompagnement auprès des agriculteurs. « Il est temps de prendre en compte la prédation du loup sur les bovins et de donner les moyens aux éleveurs de protéger leurs troupeaux » demande la Confédération paysanne soulignant ainsi la hausse des attaques en Finistère où les loups identifiés viendraient des pays de l’Est via la Belgique et l’Allemagne.

 

- Gard : un veau a été retrouvé mort, le vendredi 4 octobre, dans une prairie, près de l'église, à Sénéchas. Né la veille vers 18 heures, l’animal était éviscéré et égorgé, les oreilles déchiquetées. « Il lui manquait même une cuisse arrière » a témoigné son propriétaire, dénonçant une nouvelle attaque de loup. Les services de l’OFB se sont rendus sur place pour effectuer le premier constat, et une enquête est en cours.

 

- Haute-Garonne : dans le Comminges, le week-end dernier, deux cerfs ont été trouvés morts, décapités, probablement victimes d’actes de braconnage. En cette période de brame, pendant laquelle les animaux sont moins discrets dans leurs déplacements, quelques appropriations illégales de trophées sont tentées. Le premier cerf a été découvert dans un champ, s’étant manifestement tué lui-même, pris dans une clôture entre Aspet et Milhas, et le second à une dizaine de kilomètres, sur la commune de Cazaunous. Pour ce dernier, une enquête est en cours, menée conjointement par la gendarmerie et l’OFB.

 

- Gers : devant la multiplication des dégâts de sangliers, les autorités tentent de trouver des solutions. Une mesure supplémentaire vient d’être prise par la préfecture qui a décidé d’autoriser la chasse du sanglier pendant les périodes de fermeture (avril et mai). Avant le printemps 2025, les territoires de chasses qui décideront d’agir, pourront faire une demande auprès de la Direction Départementale des Territoires, pour traquer la bête noire en toute légalité, dés la fin de la saison en cours.

 

- Gironde : la FDC a organisé, le samedi 5 octobre, un rassemblement devant ses locaux pour demander le retour des chasses traditionnelles de l’alouette. Pour enfoncer le clou, après la manifestation d'Agen, où un millier de chasseurs s’étaient rassemblés, ceux de Gironde ont également décidé de faire entendre leurs voix et exprimer leur solidarité.

 

- Loiret : la juge des référés du Tribunal administratif d’Orléans vient de désavouer un chasseur… qui accusait la préfète du département d’avoir « trafiqué son casier judiciaire », pour justifier la confiscation de ses armes. Le 2 février 2024, la représentante de l’Etat avait ordonné envers ce chasseur, l'interdiction d’acquérir ou de détenir des armes de toute catégorie, l'interdiction de faire valider son permis de chasser, et l’intimait : « de se dessaisir de toutes les armes en sa possession dans un délai de trois mois ». Mécontent, l’intéressé avait saisi la justice administrative pour censurer cette atteinte « grave et immédiate » à ses intérêts. La requête du chasseur a donc été rejetée par le TA d’Orléans.

 

- Meuse : dans le cadre d’un projet de relocalisation de son siège, actuellement situé rue Dom Cellier à Bar-le-Duc, la FDC 55 avait sollicité la communauté d’agglomération Meuse Grand Sud pour l’acquisition d’une emprise foncière d’un peu plus d’un hectare sur la zone de la Grande-Terre, soit quatre parcelles le long de la voie de contournement, en sortie sur le giratoire de Resson. Le Conseil communautaire a rendu un avis favorable à la demande afin que la FDC 55 puisse y édifier ses nouveaux locaux. Plus grands et plus fonctionnels, ceux-ci contribueront à remplir toutes les missions dévolues à la structure cynégétique départementale qui, si tout va bien, devrait finaliser son déménagement en 2026.

 

- Oise : connu de quelques photographes animaliers, le cerf surnommé « l’Epine » qui évoluait en forêt de Compiègne, a été percuté par une voiture. Agé d’une douzaine d’années, ce cerf vivait la plupart du temps dans la forêt de Retz, du côté de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne, mais il venait en forêt de Compiègne durant la période du brame. Il a été retrouvé mort à plusieurs kilomètres du lieu de la collision.

 

- Pyrénées-Atlantiques : les secouristes pompiers du groupe montagne du Sdis 64 sont intervenus, le samedi 4 octobre, pour secourir un chasseur qui, lors d’une battue au sanglier, a fait une chute de 50 mètres dans un ravin. Selon les sapeurs pompiers, il a fini sa course au niveau du ruisseau Belexykeko, sur la commune de Saint-Etienne-de-Baïgorry. Montrant une douleur à la hanche et un traumatisme à la tête, la victime, âgée de 68 ans, a été médicalisée par le Samu 64 puis héliportée par Dragon 64 vers l’hôpital de Bayonne.

 

- Hautes-Pyrénées : le cerf se porte-t-il trop bien dans le département ? « Le roi de la forêt occupe la totalité des communes situées au sud de l'A64. Les zones les plus denses sont la Barousse, la vallée du Louron, la vallée d'Aure, les Baronnies, et la vallée de l'Adour, autour de Bagnères-Campan. On le retrouve désormais également sur l'ensemble de la vallée des Gaves. Cette évolution a rendu la population aujourd'hui trop importante, et est peut-être due en partie au fait que les chasseurs n'ont pas, des années durant, tiré suffisamment d'animaux, et cela a un impact sur l'ensemble du milieu » déplore le directeur de la FDC, qui ajoute : « cette année, on est à 3 200 grands cervidés à prélever… Je connais un village de 47 habitants, où les chasseurs doivent en abattre...130 ». S'ils ont besoin d'aide, nul doute qu'il y aura des amateurs...

 

- Bas-Rhin : le grand hamster d’Alsace fait la Une : « Avant, on les tuait, maintenant, on veut les sauver ». Visé par des campagnes d'extermination durant des décennies, le grand hamster se réapproprie peu à peu la campagne alsacienne et l'espèce se porte mieux. C'est ce qui ressort du comptage des 1 155 terriers identifiés par l'OFB. De même, pour aider l’animal a retrouver un peu de son faste d’antan, des agriculteurs se sont engagés à planter des cultures favorables à sa survie. Trois élevages ont été créés en Alsace, seule région de France où le hamster est présent, pour tenter de le réintroduire, petit à petit, dans les campagnes. En Alsace, 240 agriculteurs font partie de l'AFSAL (Agriculteurs et Faune Sauvage Alsace) et déterminent leur plan d'assolement (de culture) en fonction de la cohabitation avec le hamster.

 

- Haute-Saône : le président des agriculteurs de Haute-Saône a appelé les éleveurs de son département à s'armer contre les loups afin de protéger les troupeaux. L'appel est clair : « Je considère que l'État n'applique pas à l'élevage le principe général de protection de l'intégrité des personnes et qu'il y a carence de l'État et de la République » a-t-il déclaré dans un courrier publié le jeudi 3 octobre. Interrogé sur le risque de voir un éleveur local poursuivi pour avoir tué un loup, le président des agriculteurs a répondu : « On verra bien… ».

 

- Haute-Savoie : le dimanche 6 octobre, un jeune chasseur a été retrouvé mort au pied d’une barre rocheuse d’où il avait chuté, à Arâches-la-Frasse. Parti chasser avec ses proches, ce sont eux qui avaient signalé sa disparition. Le corps de la victime a été retrouvé en milieu d'après-midi par le peloton de gendarmerie de haute montagne de Chamonix. « Il s'agit d’une chute accidentelle en pleine battue » a confirmé le parquet de Bonneville.

 

- Tarn : un jeune chasseur a été victime d’un accident de chasse le week-end dernier, près de Graulhet. Le chasseur se serait lui-même blessé, alors qu’il chassait le petit gibier sur une petite chasse privée. L’homme, âgé d’une trentaine d’année, aurait trébuché et le coup serait parti. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cet accident.

 

- Tarn-et-Garonne : la semaine dernière, un beau coup de 147 kg pour les chasseurs de Septfonds, Saint-Cirq et Saint-Antonin qui ont tué un sanglier de ce poids, à 3 kg seulement du record départemental. La battue s’est déroulée sur le territoire septfontois, à proximité du lieu-dit La Vierge polonaise, en collaboration avec la chasse privée Florès. Vers 10 h 15, Marc Combettes s’est trouvé face à la bête noire qui l’a chargé, mais tirée à deux mètres, la balle a cloué le ragot sur place…

 

- Vendée : venue du département voisin des Deux-Sèvres, où elle occupait le siège de directrice de la FDC 79, Alexandra Baron prenait ses fonctions de nouvelle directrice de la FDC 85, le 18 septembre dernier. Elle succède ainsi à Sébastien Farau. Motivée et avec des projets en tête, elle souhaite changer la perception du grand public vis-à-vis de la chasse, en mettant l’accent sur la sécurité et l’information.

 

 A l’étranger

 

- Angleterre : selon la légende, le roi Charles II (1630-1685) avait prédit que « la Couronne et la Tour de Londres tomberaient si les corbeaux quittaient ces lieux ». Depuis, ce sont donc six corbeaux qui bénéficient de soins attentifs pour ne pas que la monarchie anglaise sombre. Mais, coup du sort, la mort d'un troisième corbeau de la Tour de Londres, en peu de temps, réactive les craintes. Après la mort de Gripp et Erin, ce troisième corbeau décédé, nommé Rex, ramène à 3 le nombre d’occupants de cette forteresse historique. « Nous prévoyons d’introduire bientôt un nouveau corbeau… qui sera confié au maître des corbeaux de la Tour et son équipe » a indiqué l'association qui gère ce patrimoine historique.

 

- Belgique : à Laneffe, les pompiers ont sauvé un brocard pris dans des fils de fer barbelés. En fin de matinée, lundi dernier, les secouristes pompiers ont été appelés pour venir en aide à l’animal sauvage, un jeune brocard qui ne savait sans doute pas qu’il avait un trophée sur la tête. Cet attribut le retenait dans une clôture en fils barbelés, chargée également de ronces. Libéré de ses entraves, et son état de santé vérifié, le brocard a été relâché dans son milieu de vie habituel.

 

- Canada : fin de chasse tragique le week-end dernier près de Clova, en Haute-Mauricie. L’embarcation sur laquelle trois chasseurs expérimentés avaient chargé l’orignal que l’un d’eux venait de tuer, a sombré dans un lac. Si l’un a pu s’en sortir, les deux autres ont péri noyés, dans l’impossibilité de rejoindre la rive, équipés de bottes et de vestes de pluie. Le survivant a dû marcher dans la forêt pendant plus d’une heure, en pleine nuit, pour regagner son véhicule et alerter les secours qui ont localisés les deux corps dans les eaux, et les ont sortis des flots.

 

- Inde : des villageois ont battu à mort un loup, probablement le dernier d’une meute de six individus qui a tué neuf personnes, dont huit enfants, dans le nord du pays. Plus de 150 personnes armées et des dizaines d’agents forestiers ont été déployés pour capturer ces tueurs, dont 5 ont été piégés alors que le 6ème a été battu à mort par des parents des enfants tués. Selon les experts, qui prétendent toujours que les loups n’attaquent pas les humains, ce sont les inondations qui ont privé les loups de terrains de chasse… On peut alors se demander où se sont réfugié les autres animaux ?

 

- Slovaquie : un ours brun a attaqué et tué un homme âgé de 55 ans, qui ramassait des champignons dans une zone forestière près du village de Hybe. Un hélicoptère de secours a pu localiser l'homme grièvement blessé par l'animal dans une zone vallonnée, auprès duquel un secouriste a été hélitreuillé. Mais la victime, trop gravement blessé, est décédée d’hémorragie, l’ours ayant sectionné l'une des principales artères des membres inférieurs de l'homme.