- Haute-Corse : à la suite d’un accident de chasse, où un chasseur de 78 ans a été blessé par un sanglier, les pompiers spécialisés dans le secours en montagne sont intervenus. Les faits se sont déroulés tôt dans la matinée du dimanche 18 août, sur les hauteurs de la commune de Vivario. Le chasseur a été touché au mollet alors qu'il se trouvait dans les environs de Savaghju. Souffrant d'une plaie et d'un saignement important, il a été pris en charge par les sapeurs-pompiers de Haute-Corse et héliporté à l’hôpital de Bastia.
- Gironde : pour observer les premières palombes, avant-garde du mouvement migratoire d’automne, on s’active sérieusement dans les palombières pour remettre les installations en état et s’assurer de leur solidité. Les quelques semaines restantes avant l’arrivée des oiseaux bleus sont mises à profit, car il en va de la sécurité des palombiers, qui se retrouvent parfois à une vingtaine de mètres de hauteur…
- Hérault : en déplacement à Frontignan la semaine dernière, les ministres démissionnaires de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la Transition écologique Christophe Béchu ont souligné l'efficacité des sapeurs-pompiers face à deux incendies, se félicitant d'un bilan des feux clément cet été. « Il n'y a pas eu beaucoup de feux de forêt depuis le début de la saison, puisqu'on est à peu près à 4 000 hectares brûlés, alors que l'année dernière, à la même date, on était à 12 000 hectares » s'est félicité le ministre de l’Intérieur, rappelant aussi que neuf feux sur dix sont d'origine humaine. Quant à la préfecture, elle précisait que les sinistres avaient fait onze blessés en situation d'urgence relative (principalement des crises d’angoisse et des inhalations), dont 2 sapeurs-pompiers. Les trois mille vacanciers qui avaient été évacués d'un camping à Canet-en-Roussillon ont pu regagner leur logement, alors que le feu était fixé à Frontignan, après avoir ravagé 350 hectares.
- Indre : depuis le début du mois d’août, le préfet a autorisé un dispositif salué par les agriculteurs et les chasseurs pour faciliter la chasse du sanglier. Ces battues, dites « affinitaires » permettent aux propriétaires d'organiser des battues, s'il y a un besoin urgent de freiner la fréquentation des bêtes noires sur leurs parcelles. « Le propriétaire du terrain peut désormais organiser lui-même une battue et choisir les chasseurs. Le préfet décide du lieu et de la période, puis une fois que les conditions sont réunies, on envoie un lieutenant de louveterie qui va authentifier la chasse comme battue affinitaire » a précisé la préfecture. Quant au président de la FDC, Laurent Gandillot, il ajoute : « ces battues reposent surtout sur la réactivité. Le schéma habituel administratif a deux perversités : le temps de réaction est trop long, donc les dégâts auront déjà empirés et les sangliers sont partis. Dès qu'un agriculteur a connaissance de dégâts sur son territoire, il doit prévenir soit l’administration (DDT), soit la FDC à qui reviendra l’organisation d’une battue sous 15 jours. Si au bout de cette période les chasseurs n'ont pas réagi, on revient dans un schéma traditionnel, la battue administrative ».
- Loir et Cher : à Salbris, on peaufine les derniers préparatifs de l’usine de valorisation du gibier de Sologne. La visite d’agrément des services vétérinaires est prévue le 5 septembre 2024 et l’ouverture officielle le 9 septembre. Située avenue de Toulouse, à Salbris, l’établissement de 1750 m² sera consacré à la valorisation du gibier de Sologne depuis la réception des animaux tués à la chasse jusqu’à la commercialisation des produits finis. Pour travailler avec « L’Atelier du Loup » les chasseurs devront respecter un cahier des charges précis : le gibier devra être remis à l’usine dans les 72 heures maximum après l’abattage s’il a pu être stocké en chambre froide, ce délai étant ramené à 12 heures dans le cas contraire. Les animaux touchés dans l’abdomen et les viscères seront écartés et pour ceux touchés dans les « quartiers nobles » (cuissots, épaules), une minoration du prix d’achat sera appliquée. Pour le grand gibier, les chasseurs devront procéder à l’éviscération dans les trois heures, maximum, ayant suivi la mort.
- Loire : à Ouches, les éleveurs et les chasseurs ont fait comprendre à l’anti chasse primaire Aymeric Caron, qu’il n’était pas le bienvenu dans l’un des fiefs de l’élevage et de la chasse. Les « universités d’été » du parti REV (Révolution Ecologique pour le Vivant) ont été perturbées par plus de deux cents chasseurs venus sonner de la pibole, en écho aux diatribes anti-chasse du député Caron (LFI). Pour Gérard Aubret, président de la FDC, « l'opération est un succès. Réunir 250 personnes un samedi, alors que la chasse est ouverte, au mois d'août, y compris une cinquantaine de personnes du Forez, je ne m'y attendais pas. Nous n'empêchons pas ces gens-là d'avoir leurs idées, mais leurs questions sont provocatrices. Eux, ce qu'ils réclament, c'est l'interdiction pure et simple de la chasse. Nous, nous disons, ceux qui veulent chasser chassent, les autres n'y sont pas obligés. C'est pareil pour la consommation de viande… ».
- Loiret : par arrêté du ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, paru au Journal Officiel du 23 août 2024, Loïc Obled, actuellement directeur général délégué à l’OFB, a été nommé directeur général de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne à compter du 23 septembre prochain. Diplômé de l’ENA, il a débuté sa carrière en tant que directeur de cabinet du préfet des Landes (2011), puis a rejoint en 2017 l'Office national de la chasse et de la faune sauvage au poste de directeur de la police et du permis de chasser, et en 2020, la direction générale déléguée « Police, Connaissance, Expertise » de l’OFB. Sa nouvelle affectation, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, est un établissement public de l'État, qui a pour mission d'aider l'ensemble des acteurs de l'eau à préserver la qualité des eaux et des milieux aquatiques, des sources de la Loire et de l’Allier, jusqu’à la pointe du Finistère. Le bassin Loire-Bretagne représente 155 000 km², soit 28 % du territoire métropolitain, et concerne 336 communautés de communes, près de 6 800 communes, 36 départements et 8 régions en tout ou partie, et plus de 13 millions d’habitants.
- Haute-Marne : les observateurs attentifs de la faune ailée sont surpris par les mouvements de migration, apparemment précoces : des milans royaux aux vanneaux en passant par les cigognes noires et blanches et les premiers départs de grues cendrées, certains naturalistes (sic) s’inquiètent et dénoncent le réchauffement climatique. Certes, mis à toutes les sauces pour expliquer ce qu’ils ne comprennent pas, ils mettent en avant les 80 cigognes blanches qui ont fait une halte sur les bords du lac du Der, la semaine dernière. Rassurons-les, il n’y a rien d’anormal dans ces premiers déplacements de saison, et il ne faut surtout pas y voir l’annonce d’un automne précoce. Pour de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs, la migration, dès fin août, est une phase tout à fait normale de leur cycle de vie.
- Meuse : dans le cadre du château de Thillombois, les sonneurs de trompe ont donné l’officiel coup d’envoi de la manifestation autour des richesses de la chasse, une manifestation festive mise sur pied par la FDC 55. Difficile de faire mieux pour mettre en valeur l’exposition annuelle de trophées, notamment de cerfs présentés dans les différentes salles du château, témoins de la santé et de la vitalité de la grande faune sauvage du département.
- Morbihan : à Lanvénégen, la fête de la chasse a été un succès pour ses organisateurs. Dès le samedi, au niveau de l’espace Le Mestre, une dizaine de doublettes se sont formées afin de s’affronter durant un concours de pétanque. Le dimanche, aux alentours de 9 h, une quinzaine de marcheurs se sont réunis afin de prendre part à la randonnée pédestre, façon de se mettre en appétit pour le repas concocté par les bénévoles, et composé, en plat principal, du civet ou du jambon à l’os, très apprécié par les 250 convives. Ces deux journées de fête ont été closes par un nouveau concours… de pétanque, avec de beaux tirs certes, mais aussi quelques ratés. Grande satisfaction par contre, il n’y a pas eu de blessé…
- Nièvre : pour la préfecture : « la situation est grave, le but est de régler le problème ». Une réunion s’est tenue mercredi dernier, en urgence, à Magny-Cours, pour parler des récentes attaques d’un loup dans le secteur. Les représentants de l’État et les agriculteurs ont échangé sur la situation et ont redonné les règles à respecter, tout en répondant aux inquiétudes. Les deux derniers agriculteurs à avoir été victime d’une attaque « potentiellement imputable au loup » étaient présents pour témoigner des massacres sur leurs exploitations. En conséquence, ils ont installé des filets de protection, deux arrêtés de tir de défense ont été pris, et des louvetiers ont pour mission de surveiller les propriétés des agriculteurs victimes.
- Hautes-Pyrénées : une quarantaine de vautours ont mené une attaque contre une vache qui était en train de vêler dans le pré d’un agriculteur, qui n’a pu que constater la mort des deux animaux, la vache et son veau. Des plumes et d’impressionnantes empreintes de pattes de vautour ne laissaient aucun doute sur l’identité des agresseurs, pourtant considéré comme nécrophages, mais qui en cas de nécessité, peuvent s’attaquer à des animaux vivants. En l’état actuel de la législation, non seulement l’agriculteur ne sera pas indemnisé, mais en plus il a dû s’acquitter des frais d’équarrissage, soit une perte de l’ordre de trois mille €. Pour l’aider, les ardents défenseurs des vautours peuvent mettre la main à la poche…
- Haute-Saône : alors qu'il roulait de nuit près de Vesoul, un chauffeur routier a perçu un « objet » qui a transpercé son pare-brise et la vitre côté conducteur. Aussitôt après l'impact, le chauffeur s'est immédiatement arrêté pour appeler le commissariat de police. « La balle a traversé le pare-brise et est ressortie par la vitre conducteur. Elle a dû passer à 10 cm de mon visage » a-t-il constaté. La piste d'un tir de braconnier a été étudiée, mais les analyses sur le véhicule pourraient écarter cette hypothèse. Le commissariat de Vesoul estime qu'il est « peu probable » qu'il s'agisse d'une munition d'arme à feu, au vu de la forme de l'impact. Il pourrait en revanche s'agir d'un objet tranchant, comme un morceau de ferraille. L'enquête devra donc déterminer ce qu'il s'est passé ce soir-là.
- Somme : dans un communiqué publié le 16 août, l'association des chasseurs de la baie de Somme (ACDPM) annonce vouloir « recadrer certains points concernant la chasse » suite au « comportement de certains chasseurs sans scrupules ». Sans la nommer, l'association réagit à une vidéo diffusée la veille par un militant anti-chasse, dans laquelle on aperçoit de nombreux oiseaux être abattus en plein vol par les chasseurs qui ont investi l'estran, s’assoient sur certaines règles basiques de sécurité. Le reste est à l’avenant et pas reluisant pour la chasse. Bien sûr, « trop c’est trop « a déclaré l’association de chasse du domaine public de la baie de Somme (ACDPM), dans un communiqué, mais c’est aussi « trop tard » car le mal est fait…
- Vosges : après une accalmie en 2022 et 2023, les attaques de loups sur les troupeaux vosgiens ont repris de plus belle. Au 31 juillet, le département comptait 49 ovins victimes de ces attaques, contre 19 et 14, les années précédentes selon les chiffres fournis par la préfecture. Selon Jean-Luc Valery, membre de l’Observatoire du loup, les attaques pourraient s'intensifier, puisqu’une quarantaine de loups seraient présents dans la région. Suites aux attaques, des analyses sont en cours. Elles confirmeront, ou pas, si les responsables sont bien des loups.
- Yonne : depuis le printemps, les agents de l'OFB patrouillent dans la trentaine d'espaces protégés du département. Ces opérations, menées dans le cadre d'une campagne nationale pour lutter contre les atteintes à l'eau et à la nature, a surtout pour but de sensibiliser les visiteurs. « Le but, c'est de les laisser profiter du site tout en se conformant à la règlementation. Consommer la nature tout en la respectant » a précisé Julien Convert, inspecteur de l'environnement à l'OFB. « Comme on est sur un site géologique, on ne prélève pas de pierres, de cailloux, de roches. On ne fait pas de feu, on ne campe pas » confirmait Jean-Marie Costet, responsable de l’opération.
A l’étranger :
- Allemagne : pendant que les chercheurs du « Pirbright Institute et de l’Oxford University Vaccine Group » mènent une étude pionnière évaluant la réponse immunitaire des porcs à la PPA, les autorités allemandes confirmaient la construction d'une barrière pour empêcher le passage des sangliers dans le sud de la Hesse, afin de freiner la dissémination de la maladie. La construction, qui commence à Dieburg, au nord, s'étend jusqu'à la frontière de l'État, au sud, le long de la route fédérale B45. « Cette barrière permanente est une autre étape importante dans la gestion des risques. Notre objectif est de prendre la tête de cette maladie et de créer un mur solide contre la propagation de la FPA vers d'autres régions » a déclaré le ministre de l'Agriculture Ingmar Jung (CDU).
- Espagne : lors de 8ème étape du tour d’Espagne, un cerf, en traversant la chaussée, a provoqué la chute des coureurs Giulio Ciccone (Lidl-Trek) et l'Espagnol Txomin Juaristi (Euskaltel-Euskadi). Le rapport médical de l'organisation de la course a confirmé l'incident, que les téléspectateurs n’ont pu voir, aucune caméra n’étant à proximité au moment de l’incident. Ciccone et Juaristi n'auraient pas été heurtés par le cerf, mais seraient tombés par crainte d’une collision. Les deux coureurs ont pu poursuivre l’épreuve jusqu'à l'arrivée à Cazorla.
- Niger : la crue exceptionnelle des cours d'eau, dûe aux fortes pluies qui s'abattent sur les pays du Sahel depuis juin, a encerclé la semaine dernière la capitale, Niamey, où les principales voies de sortie étaient submergées par les eaux. En trois mois, les inondations ont fait 217 morts et 200 blessés dans cet immense pays, et plus de 350 000 sinistrés, selon les autorités militaires du pouvoir. « L'Etat fait tout pour rétablir le trafic » a assuré à la télévision publique le colonel Salissou Mahaman Salissou, ministre des Transports de la junte, craignant une recrudescence du braconnage sur des animaux affaiblis par le manque de nourriture, submergée par les flots.
- Slovaquie : la multiplication d’attaques d’ours bruns sur la population, a incité les autorités slovaques à faciliter l’abattage d’un certain nombre d’entre eux. Dans ce but, le Parlement slovaque a adopté une loi simplifiant les formalités. Le maire de la ville de Banska Bystrica (75 000 habitants du centre de la Slovaquie) a étalé sur son bureau des dépliants avec la photo d’un ours, et un appel à la vigilance destiné à tous ceux qui, plusieurs fois déjà, ont vu des animaux dans les environs du cimetière. Ancien pompier, Oto Hudec, président de l’association locale des chasseurs, montre des photos de carcasses de plusieurs bovins dévorés, et confirme que les ours s’approchent de plus en plus près des habitations.
- Suède : même crainte en Suède où la chasse de 20% du cheptel d’ours vient d’être autorisée. Au grand dam des défenseurs des plantigrades, les autorités du pays ont délivré 486 permis de chasse pour la nouvelle saison, et si ce quota est réalisé, le nombre d’ours en Suède serait ramené à environ 2 000 têtes. Classée espèce menacée dans les années 1930, la Suède a radicalement modifié sa politique pour permettre le développement de l'espèce. Mais trop c’est trop…