- Gard : sur une petite route près d'Uzès, un sanglier a coupé la route à un motard qui circulait, mardi dernier, sur la commune de Blauzac. Le motard a été pris en charge par les secours arrivés promptement sur les lieux et transporté, pronostic vital engagé, au CHU de Nîmes. Malheureusement, l’homme âgé d'une soixantaine d'années, est décédé quelques heures plus tard.

 

- Isère : le mardi 6 août, lors d’une randonnée, un jeune couple a été attaqué par plusieurs chiens de race patou, sur la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse. Sérieusement mordues par les chiens, les victimes ont été prises en charge par un médecin et une équipe du Peloton de gendarmerie de haute montagne, puis héliportées vers l'unité sud du CHU Grenoble Alpes d'Échirolles. Aucune information n'a été donnée concernant les circonstances exactes de cette attaque, que l’enquête en cours devrait préciser.

 

- Jura : alors que les photographes animaliers, et les chasseurs, criaient au scandale l’an passé, pour dénoncer l’attribution excessive de grands cervidés, prédisant la disparition des cerfs en forêt de Chaux, force est de constater qu’il n’en fut rien. Avec un plan de chasse réalisé à 93% (520 grands cervidés abattus sur les 556 attribués) la peur du lendemain fausse complètement la bonne gestion de ces animaux, dont le taux de reproduction est de l’ordre du tiers présents en fin de saison de chasse (30 à 35%). Pourtant, c’est bien dans cette population que les comptages et autres estimations sont les plus faciles à réaliser. Résultat, pour la prochaine saison, ce sont 590 grands animaux qui seront à éliminer dans le cadre du plan de chasse 2024/2025.

 

- Loire : un cambriolage s’est déroulé dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 août, à Veauche, quand trois hommes se sont introduits dans une armurerie et ont commencé à charger leur voiture. La police, alertée, a réussi à interpeller deux des individus, mais le troisième a pris la fuite. L'enquête étant en cours, aucune information sur l'identité des voleurs n'a été dévoilée, mais l'exploitation des téléphones portables des deux individus arrêtes permettra peut-être de faire des liens avec d'autres vols d'armes,

 

- Loire-Atlantique : au Croisic, les kitesurfeurs et les pêcheurs à pied ne sont plus les bienvenus. De nouvelles mesures prévoient de renforcer la protection de la réserve naturelle des traicts du Croisic, havre de paix et de ressources alimentaires importantes pour plus de 25 000 oiseaux de passage chaque année. Étendus sur 750 hectares, entre la presqu’île du Croisic et la pointe de Pen Bron, dont 490 hectares sont d’ailleurs classés en Réserve de chasse et faune de sauvage (RCFS) depuis 1973, les restrictions, sous la pression des écolos, se multiplient.

 

- Lot : « Que vaut la vie de Morgan Keane, si la communauté des chasseurs n’est pas financièrement impactée ? » avait interrogé Me Benoit Coussy, défenseur des intérêts de la famille du jeune homme, tué lors d’une battue, le 2 décembre 2020. Le 12 juin dernier, lors de l’audience sur les intérêts civils, le défenseur, en demandant un million et demi d'euros d'indemnisation, amenait dans le débat le barème des assurances. Le Tribunal de Cahors s’est prononcé vendredi dernier sur le montant de l’indemnisation accordée à la famille de la victime, fixée à 69 210 €. Si le défenseur reconnait que : « la décision du Tribunal est conforme à la jurisprudence habituelle, il regrette cependant que rien ne soit dissuasif : « ça n’envoie pas des signaux très positifs. En tout cas, ça ne responsabilise pas plus que ça les chasseurs » a-t-il déclaré. Quant à Rowan Keane, le frère de la victime, il se réserve la possibilité de faire appel de la décision.

 

- Lozère : un loup a été tué dans la nuit du 6 au 7 août par un lieutenant de louveterie, sur la commune de Laval-du-Tarn, dans le cadre d'un tir autorisé, suite à une attaque de troupeau. Le prédateur, qui était revenu sur les lieux, procédait à une nouvelle attaque quand il est tombé, mortellement atteint par le tir de défense, faits confirmés.

 

- Mayenne : une chauve-souris porteuse de la rage a été découverte à Sainte-Suzanne-et-Chammes, a informé la préfecture, la semaine dernière. Comme la personne qui a trouvé l’animal l’a manipulé, et pour éviter tout risque de contamination, elle a été orientée vers un centre antirabique pour recevoir un traitement préventif. Le virus est présent dans la salive des animaux infectés et se transmet par morsures ou griffures préviennent les autorités, il est donc important de ne pas les toucher, de les manipuler ou de tenter de les attraper. Si vous découvrez un animal blessé ou mort, ne le touchez pas et contactez le plus rapidement possible les services de l’OFB au 02 43 02 97 70 ou par mail à : sd53@ofb.gouv.fr.

 

- Pyrénées Atlantiques : après les brebis tuées lors d’une attaque sur le troupeau d'un éleveur béarnais près de la Pierre Saint-Martin, l’OFB a confirmé que l’auteur de la tuerie était bien un ours. Les faits se sont passés dans la nuit du 19 au 20 juillet 2024. D'autres attaques avaient été signalées depuis le mois de juin par les bergers navarrais et aragonais du côté d'Ansó et d'Isaba, et fin juin, un jeune ours avait été vu par plusieurs villageois à Garde dans la vallée de Roncal. Une caméra piège l'avait même filmé. Il pourrait s'agir de Beròi, l'un des oursons de Sorita né en 2021. Il avait déjà été recensé l'an passé sur ce secteur.

 

- Somme : lors de l’ouverture de la chasse sur le domaine public, le samedi 3 août, 70 chasseurs au gibier d’eau ont été contrôlés en baie de Somme par les agents de l’OFB. Une infraction pour tir d’espèce protégée a été relevée, ce qui constitue un délit qui est transmis au Parquet d’Amiens qui décidera s’il y a lieu d’engager des poursuites contre son auteur. Un autre signalement pour le même motif a également été reçu par l’OFB. Les inspecteurs de l’environnement ont poursuivi les contrôles dans la réserve naturelle de la Baie de Somme, pour vérifier que l’afflux touristique ne causait pas d’atteinte à cet espace protégé de 3 000 hectares. Aucune infraction n’a été constatée. Ces contrôles étaient organisés dans le cadre de la campagne nationale « Airpro », visant à vérifier que la réglementation spécifique aux espaces protégés est bien respectée.

 

- Vienne : au cours des moissons, cinq cas de dégradation de nids de busards ont été constatés dans la plaine du Haut-Poitou, mettant à mal les efforts de préservation entamés de longue date par les agriculteurs et les ornithologues. Il semblerait que plusieurs nids, qui avaient été protégés, aient été volontairement dégradés, les oisillons retirés de leur nid ou écrasés. « Le grillage de 1,5 mètre de hauteur, fixé au sol, a clairement été baissé, ce qui tend à prouver une intervention humaine… » a déclaré l’agriculteur propriétaire d’une parcelle sur laquelle une destruction de nid a été commise. L’OFB a été saisi et une enquête est en cours.

 

- Haute-Vienne : l’antenne de la Coordination Rurale 87, qui offrait : « une prime de 1 000 € pour celui qui ramènera un loup mort » est accusée d’incitation au braconnage et d’atteinte à l’environnement. Le communiqué de la CR 87, daté du 28 juillet, et signé par le président local du syndicat a donc fait des vagues, ce qui était d’ailleurs le but recherché. Pour le moment, point de cadavre de loup, ni de prime versée, mais le préfet a saisi la justice le 2 août et l’association One Voice a déposé une plainte. On reparlera donc du loup dans le prétoire…

 

- Guadeloupe : l’Agence Régionale de Santé (ARS) a confirmé la détection du premier cas humain d'infection par le virus West Nile (fièvre du Nil occidental) en Guadeloupe. Un homme, ayant séjourné sur l’ile, a contracté la maladie après avoir été piqué par des moustiques porteurs du virus. Il est actuellement pris en charge. Si, dans la majorité des cas, l’infection reste asymptomatique, elle peut néanmoins provoquer des symptômes similaires à ceux de la grippe, avec fièvre, maux de tête et courbatures. Dans de rares cas, principalement chez les personnes les plus vulnérables, le virus peut entraîner des complications neurologiques graves. Face à cette situation, l’ARS rappelle à la population guadeloupéenne l'importance d'adopter des mesures de protection pour limiter les risques de contamination : éliminer le plus possible les eaux stagnantes, se protéger contre les piqûres de moustiques, éviter les sorties en mangrove sans protection.

 

- Nouvelle Calédonie : dans la nuit du 2 au 3 août, un homme a trouvé la mort lors d'une partie de chasse, du côté de Hienghène. Il s'agirait d'un tir accidentel de la part de son cousin. Dans son communiqué, le Parquet confirme que la victime et le tireur présumé sont cousins, partis chasser ensemble « sur des terres appartenant à un propriétaire qui n’avait pas donné son accord ». Aux alentours de 22h30, les deux hommes ont décidé d'emprunter chacun un itinéraire différent pour se rapprocher de l’animal qu'ils venaient de blesser, et c’est à ce moment que l’un des deux chasseurs a cru apercevoir un autre cerf et a tiré un coup de feu en direction de son cousin. C'est en arrivant sur les lieux que le tireur a découvert le corps de son parent, qui est décédé à la caserne des pompiers, où il venait d’être acheminé. Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire.

 

A l’étranger

 

- Afrique du Sud : une étude menée dans le parc national Kruger a montré que les animaux fuient plus rapidement dès qu’ils perçoivent des voix humaines. « Cette recherche souligne l'impact profond de la présence humaine sur la faune, suscitant une peur plus grande que celle des prédateurs naturels » écrit le rapporteur qui affirme que : « l'espèce la plus effrayante pour les animaux, ne marche pas à quatre pattes comme les lions, mais est un bipède ». Les 10 000 enregistrements étudiés prouvent que : « la peur de l'Homme est ancrée et omniprésente. On pense que les animaux vont s'habituer à l'homme s'ils ne sont pas chassés. Mais nous avons démontré que ce n'est pas le cas » a déclaré Liana Zanette, membre de l'étude, qui ajoutait : « C'est le fait d'entendre des vocalisations humaines qui a suscité la plus grande peur. Un soir, l'enregistrement diffusé a mis un éléphant tellement en colère qu'il a chargé et a tout cassé… ».

 

- Népal : comme chaque année, le 4 août commémore la « Journée internationale du léopard nébuleux », un félin exotique très difficile à voir, qui vit dans les régions les plus reculées de l'Asie. Classé par l’UCIN « en état de vulnérabilité » sur la liste rouge, sa population à l'état sauvage montre une tendance à la baisse, même si en raison de la nature impénétrable des jungles où il vit, il est impossible d'estimer le nombre actuel d'individus. Bien que sa chasse soit interdite dans plusieurs pays (Bangladesh, Chine, Népal, Inde, Myanmar, Indonésie, Malaisie, Thaïlande et Vietnam) la capture du léopard nébuleux est encore autorisée au Laos où elle est très réglementée. Depuis 1975, la panthère nébuleuse est inscrite à l'Annexe I de la CITES.

 

- Pays-Bas : à cause du « comportement atypique d’un loup », les promenades en forêt ont pris une tournure cauchemardesque dans la province d'Utrecht. L’animal qui fait peur, qualifié d’atypique et inquiétant par les experts, rôde dans la zone forestière prisée des randonneurs, cyclistes et familles. L'animal, suspecté d'être à l'origine de plusieurs incidents, a récemment renversé un enfant, ravivant les craintes des habitants. Un communiqué demande aux visiteurs avec enfants d'éviter la zone forestière et de ne pas fuir en cas de rencontre avec le loup. Sans doute pour ne pas lui couper l’appétit…