- Pyrénées Atlantiques : l’île des Faisans est redevenue française… mais pas de quoi pousser des « cocoricos », ce qui d’ailleurs serait déplacé pour des faisans. Cette île des Faisans est un tout petit territoire de 200 mètres de long, entre la France et l’Espagne, qui se partagent sa gestion depuis le 19ème siècle. Tous les six mois, la gouvernance alterne donc sur cette île située sur la Bidassoa, entre la commune française d’Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) et Irun, côté espagnol. Son statut particulier de « condominium » (territoire sur lequel plusieurs États exercent une souveraineté) remonte à 1856. L’île a une haute valeur symbolique, puisque lieu de « rencontres diplomatiques et royales » entre les deux pays voisins, car c’est là que fut ratifié, en 1659, le traité des Pyrénées qui a mis fin à une guerre franco-espagnole longue de plus de vingt ans. Deux fois par an donc, est nommé un vice-roi ou vice-reine, et lors de la passation de la charge, mercredi dernier, c’est la directrice adjointe de la DDTM des Pyrénées-Atlantiques, Pauline Potier, qui porte le titre pour le semestre à venir. Pour l’anecdote, bien que la France soit une République, le titre est maintenu pour garantir une homogénéité entre les deux pays, l'Espagne étant une monarchie constitutionnelle. L’île des Faisans redeviendra espagnole le 31 janvier 2025.

 

- Sarthe : successeur de Henri-Jacques de Caumont la Force à la tête de la FDC, Vincent Ozange a été élu président au début du mois de juillet dernier. Natif du Mans et âgé de 43 ans il a révélé : « J’ai commencé à chasser très tôt, dès l’âge de 6 ans, avec mon père, mon grand-père et mon frère. J’ai ensuite passé mon permis de chasse à 16 ans. J’ai pour habitude de chasser sur un territoire situé à une quinzaine de kilomètres au sud du Mans. Un territoire qui ne m’appartient pas, mais que je gère, comme le faisait d’ailleurs mon père. Je pratique la chasse traditionnelle, devant soi, avec un chien d’arrêt pour la bécasse ou le lapin. Puis, plus tard, je suis passé au grand gibier, le sanglier notamment, dont les populations explosent. J’ai été président de l’association des Jeunes chasseurs de la Sarthe, dans les années 2000 avant de rejoindre le conseil d’administration de la FDC ».

 

Seine-Maritime : Près d’Eu, le mardi 30 juillet, des cambrioleurs ont dérobé une armoire forte contenant six armes de chasse et des cartouches. Les malfaiteurs ont agi rapidement dans cette maison de Saint-Rémy-Boscrocourt, puisque le vol a été perpétré entre 11h15 et 11h30. C’est à son retour que la propriétaire des lieux a constaté que toutes les pièces avaient été fouillées, la disparition de l’armoire forte ainsi que des valeurs en espèces. Une enquête est en cours, menée par la brigade territoriale autonome du Tréport.

 

- Haute-Vienne : pour le syndicat agricole « Coordination rurale », le seul loup acceptable est un loup mort. A la suite d’une nouvelle attaque de brebis qu'elle impute au loup à Bussière-Poitevine, dans le nord du département, la CR 87, qui déplore le manque d’action du gouvernement, a décidé de prendre les choses en main en lançant une prime de 1.000 € pour « chaque loup mort ». Sont particulièrement visés les agents de l’OFB accusés d'avoir tardé à réaliser des constatations, après l'attaque d'un troupeau survenu le lundi 22 juillet à Bussière-Poitevine, dans le nord de la Haute-Vienne. Du côté de la préfecture, étant donné que la responsabilité du loup n’a pas été démontrée, on tente de calmer le jeu et désamorcer une « polémique aussi stérile qu'inutile ».

 

- Val d’Oise : alors qu’il circulait sur la RN 104 aux environs de Louvres, un automobiliste a perdu le contrôle de son véhicule après avoir percuté un sanglier. Gravement blessé, le conducteur a été pris en charge par les pompiers et transporté en urgence absolue vers le centre hospitalier Beaujon, à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine).

 

- Yvelines : un chevreuil, surpris par l’animation inhabituelle qui régnait sur les bords du grand bassin à Versailles, pour la compétition d’équitation des JO, n’a eu d’autre choix que de se jeter à l’eau, interrompant de fait l’épreuve. L’animal a été sorti des flots par les pompiers, avant d’être relâché, tout mouillé, dans la forêt proche. Le public a applaudi, mais le doute subsiste quant au destinataire de ces encouragements… Etait-ce le chevreuil, le cavalier concurrent ou les services de secours ?

 

- Guadeloupe : ça y est, la saison de chasse 2024-2025 est ouverte en Guadeloupe et à Saint-Martin. Elle se déroulera jusqu’au 5 janvier 2025, sauf pour la « colombe à croissants » dont la chasse cessera le 30 novembre. L’arrêté préfectoral autorise de nouveau la chasse du « pigeon à cou rouge », mais avec un quota annuel de prélèvement fixé à 25 000 oiseaux pour la saison. En conséquence, est mis en place un système de marquage par oiseau abattu, et l'application sur laquelle les chasseurs devront déclarer leurs captures. « Lorsqu’on approchera du total accordé, les chasseurs recevront une alerte pour ne plus prélever d'espèces. Ainsi, on pourra s'assurer que l'on ne tape pas dans le capital et mettre en danger les populations… » a déclaré Anthony Grolleau, chef de la police de l’environnement à l’OFB Guadeloupe.

 

A l’étranger

 

- Afrique du Sud : une girafe, apparemment jeune, observée dans une réserve privée du parc national Kruger, intrigue les scientifiques. Elle présente une sévère déformation du cou dont l’origine pose une énigme. Entre malformation de naissance, ou accident au cours de la croissance, la forme de cou est vraiment curieuse, mais ne semble pas indisposer outre mesure l’animal. Experte de la « Giraffe Conservation Foundation », Sarah Ferguson suggère que la girafe pourrait souffrir de torticolis sévère, qui cause une rotation et une inclinaison anormales de la tête. C'est généralement dû à divers facteurs tels que des infections de la moelle épinière, des fractures osseuses ou des malformations congénitales.

 

- Canada : des scientifiques viennent de découvrir des espèces rares, lors d’une étude de l’isthme de Chignecto. C’est le directeur général du Centre de données sur la conservation du Canada Atlantique, Sean Blaney, qui a mené le recensement, avec son équipe. Au total, ce sont 58 espèces d’oiseaux qui ont été recensées, ainsi de 360 espèces de plantes, dont 270 espèces indigènes et 90 espèces exotiques. Parmi les oiseaux, et ce fut une grande surprise, les scientifiques ont validé la présence du merle de l’Est et du geai du Canada, et pour les plantes une orchidée en voie de disparition : la listère du Sud.

 

- Japon : visé par un mandat d'arrêt international émis par le Japon, Paul Watson, 73 ans, le fondateur de Sea Shepherd, a été arrêté le 21 juillet au Groenland. Ainsi que le craignait le pourfendeur de la chasse à la baleine, le Japon a fait une demande officielle d'extradition du militant, a rapporté le jeudi 1er août, le ministère de la Justice danois. Une fois les documents reçus, l'affaire sera transmise à la police du Groenland, territoire autonome danois, qui entamera des enquêtes pour déterminer s'il existe un motif d'extradition. Le cas échéant, l'affaire sera soumise au ministère de la Justice pour une décision finale. S’il est extradé au Japon et jugé pour ses actes contre les baleiniers japonais, Paul Watson risque jusqu’à 15 années d’emprisonnement.

 

- Lybie : après un inhabituel voyage sur l'eau, une dizaine de jeunes gazelles ont été réintroduites sur l'île sanctuaire de Farwa, dans le but de préserver cette espèce nord-africaine en voie d'extinction. Selon l'UICN, la gazelle leptocère est répertoriée depuis 2016 comme « en voie de disparition ». Placée sur la liste rouge des espèces menacées, il n'en restait à l'époque qu'entre 300 et 600 dans toute l’Afrique du Nord. Cette espèce, légère et agile, est caractérisée par sa petite taille et sa couleur sable qui lui permet de se fondre dans les étendues semi-désertiques pour survivre aux prédateurs. Victime du chaos régnant en Lybie, elle a été quasiment rayée du paysage par un braconnage inconsidéré. « De nombreuses associations et les universités de Tripoli et Zawiya, déploient d'importants efforts pour protéger la biodiversité et le couvert végétal de Farwa, déclarée réserve naturelle en 2012 » a indiqué Jamal Ftess, conservateur de la réserve.

 

- Sénégal : le ministre de l’Environnement et de la transition écologique du Sénégal a confirmé la mise en place d’un processus favorable à l’écotourisme au Ferlo. « Il y a des gens qui sont prêts à venir au Sénégal pour voir les oryx, la gazelle d’Oman, la gazelle dorcas… Pour ce faire, la direction des Eaux et forêts va travailler pour voir comment développer l’écotourisme dans cette zone » a-t-il déclaré, ajoutant : « L’Etat du Sénégal n’est pas contre le fait de prendre des oryx de l’enclos de Katané pour les amener dans d’autres réserves, mais pas dans des réserves privées. L’enclos de Katané a une triple fonction : la conservation, le développement durable et la réduction de la consanguinité ». Considéré comme le noyau central de la Réserve de biosphère du Ferlo, bénéficiant d’un statut international, l’enclos de Katané, qui compte aujourd’hui 500 oryx, avait reçu ses premiers occupants, au nombre de huit, en 2018.