- Landes : à Saint-Gor, alors qu'il était en train de réparer une palombière, un chasseur de 75 ans a fait une chute mortelle. Double malheur, en tombant il a gravement blessé un autre chasseur qui l'accompagnait et qui était resté au sol. Ce dernier, souffrant de multiples fractures ouvertes au tibia, au péroné et à la cheville, et dans l’incapacité de bouger, est resté plus de quatre heures aux côtés de son infortuné camarade décédé, jusqu’à ce que, inquiète de ne pas le voir revenir, son épouse les a retrouvés.
- Loire : la FDC a revu le SDGC intégrant les nouvelles modalités d’agrainage et les mesures de sécurité. Pour se faire elle a dû avoir une concertation avec la profession agricole, les forestiers, l’Etat (OFB, DDT), le PNR du Pilat… et attendre une validation par le Préfet. Des changements significatifs y ont été apportés, et au-delà des mesures déjà applicables, il est désormais obligatoire. Pour prendre connaissance de l’arrêté, c’est ICI
- Maine et Loire : situé aux Hauts-d’Anjou, dans la commune déléguée de Châteauneuf-sur-Sarthe, le marais de la Grange, parcouru de 3,7 km de canaux alimentés par la Sarthe, est géré depuis plusieurs années par la Ligue de protection des oiseaux Anjou. Désireuse d’acquérir ce site d’intérêt faunistique et floristique, remarquablement situé dans les basses vallées angevines, la Fondation du patrimoine vient d’accorder une aide de 70 000 € à la LPO, pour l’acquisition et la remise en état du site. Des travaux seront entrepris à partir de 2025 avec l’association de réinsertion « Esat Joncheray » dans le but d’y installer des activités pédagogiques.
- Manche : mis en service depuis juin, le nouveau bateau de la direction régionale de l’OFB a été présenté, le jeudi 19 juillet 2024, en présence du préfet de la Manche Xavier Brunetière, du Maire de Granville Gilles Ménard, et du directeur général de l’OFB Olivier Thibault. Le « Cérianthe », dont le nom vient d’une espèce marine qui s’apparente à une grande anémone, aura pour missions d’assurer la police de l’environnement, de sensibiliser aux enjeux de la biodiversité et de contrôler les infractions possibles (dérangement d’espèces protégées, atteinte à certains habitats, pollutions marines, activités de pêche à pied sur les îles…).
- Meuse : sont-ce les mêmes inconscients qui crevaient, il y a quelques années, les roues des voitures des chasseurs les dimanches matins, quand ils étaient en forêts ? Toujours est-il que l’ambiance délétère qui règne à Étraye, près de Damvillers, au nord du département, ne va pas arranger la situation. Depuis quelques temps les sabotages sur des miradors ont repris, agrémentés de poses de planches à clous, pointes en l’air, sur les chemins et autres réjouissances du même tonneau réservées à qui ? Aux chasseurs, aux promeneurs, aux cavaliers ? Plainte a été déposée, et une enquête est actuellement en cours pour identifier les auteurs de ces sabotages et de ces pièges, qui nuisent à la tranquillité du village et mettent en danger la vie des habitants et des amateurs de nature.
- Seine Maritime : à Rouen, le lundi 22 juillet, des riverains du boulevard de la Marne ont découvert, sous leurs fenêtres, un chevreuil en divagation, qui risquait à chaque instant d’être heurté par un véhivule. Alertés, les sapeurs-pompiers sont intervenus vers 10 heures. Divisés en deux groupes et équipés de filets, les pompiers ont rabattu l’animal avant de le capturer pour que le vétérinaire sapeur-pompier puisse le tranquilliser. L’animal a ensuite été placé dans une cage : « La dose de tranquillisant qu’on lui a administré n’est pas trop forte. Le but n’est pas de l’endormir, simplement qu’il reste calme le temps du voyage. On va aller directement le relâcher en forêt verte » a précisé le vétérinaire, ce qui fut fait dans l’heure suivante.
- Tarn : ici pas de déprédation due à Ysengrin, mais à messire Renart qui a occis dans un élevage à Cambon, quelque 150 canards. Deux exploitations ont donc été la cible des renards, ce qui a déclenché une opération de régulation administrative ordonnée par la préfecture et coordonné par les louvetiers. « On n’avait jamais eu une aussi grosse attaque » a témoigné l’exploitante, implantée depuis 2020 sur la commune, qui élève plus de 9 000 canards « prêts à gaver », de la naissance jusqu’à leurs trois mois d’âge. Les renards, sans doute des jeunes en apprentissage de chasse, se sont servis avant. L’an passé, environ 500 dossiers liés aux attaques de renards sont remontés à la FDC. « Le renard fait partie depuis longtemps des espèces qui créent des nuisances pour les activités humaines. Mais aujourd’hui, il y a de moins en moins d’actions de chasse et de piégeage ciblant cet animal opportuniste, dont l’habitat est préservé et qui n’a pas besoin de grand-chose pour vivre… » a expliqué David Eymard, directeur des services au sein de la FDC du Tarn.
- Vaucluse : dernièrement, des gendarmes ont procédé à un sauvetage un peu particulier. Sous un soleil torride, trois sangliers se sont retrouvés dans un bassin de rétention, peut-être pour y trouver un peu de fraicheur. Mais les ablutions terminées, ils n’ont pas trouvé le moyen d’en sortir. Avec l’aide d’un garde champêtre, ce sont donc deux gendarmes, munis de lassos habituellement utilisés pour la capture de chiens errants, qui sont venus au secours des trois bêtes noires. Hissées sur la berge, elles ont retrouvé leur liberté et regagné les sous-bois et leurs souilles, qu’elles n’auraient jamais du quitter.
- Haute-Vienne : la Coordination rurale a annoncé, lundi dernier, l'attaque d'une exploitation agricole par un loup, à Bussière-Poitevine. « Nous adressons tout notre soutien à l'éleveuse et demandons une indemnisation rapide » écrit le syndicat dans un communiqué, regrettant par la même occasion que l’OFB ne se soit pas déplacé après avoir été informé de cette attaque. « L'OFB a été contacté et, pour la troisième fois en moins de deux mois, ne s'est pas déplacé, alors que l'exploitation prédatée est proche de la Vienne, département qui a récemment reconnu des prédations » a rappelé la Coordination rurale. Et sur un fond de vieille rancune liée aux évènements du printemps, Thomas Hegarty, le président du syndicat agricole a ajouté : « Ça va plus vite pour contrôler les paysans que pour faire le constat de prédation des loups… ».
A l’étranger
- Algérie : menacés par la sécheresse, près de 300 poussins de flamants roses ont été extraits d’un lagon asséché, dans la région d'Ain Mlila, dans le nord-est du pays. Des milliers de flamants roses migrent chaque année pour nicher dans le lac Tinsilt, à 450 kilomètres à l’est d’Alger, qui constitue l’une des plus grandes zones humides du pays avec une superficie de plus de 20 kilomètres carrés. « Il y a à peine un mois, il y avait de l’eau ici », a expliqué Mourad Ajroud, l’un des bénévoles sauveteurs, en montrant une zone à sec sur laquelle se compte par milliers, des carcasses d’oiseaux morts éparpillées sur de vastes étendues de terre craquelée. La disparition de la lagune, sous l’effet de températures élevées, a poussé les flamants adultes à partir, laissant sur place des oeufs non éclos et des poussins, dont beaucoup ont péri. Tinsilt figure parmi les 50 sites « Ramsar », c’est-à-dire une zone humide d’importance internationale, que compte l’Algérie. Des villageois ont fourni leurs véhicules afin de transférer 283 poussins de flamants roses vers le lac Mahidiya, préservé grâce aux oueds qui s’y déversent.
- Belgique : pas de conséquences graves, mais des dégâts matériels importants à la suite de l’intrusion d’un sanglier d’une cinquantaine de kilos, dans un appartement de Verviers. Sans doute mécontent de l’accueil, le sanglier a chargé, et blessé la locataire qui a dû être hospitalisée. « Il s'est senti perdu, il a voulu ressortir et il a chargé la dame, deux fois » a raconté un riverain. L’animal a été finalement abattu par un chasseur depuis l'extérieur de l'immeuble. Reste à savoir maintenant qui va payer les dégâts…
- Canada : que nos amis d’Outre-Atlantique ne s’inquiètent pas… Nous avons les mêmes chez nous, qui font démonter sur les rivières des barrages de retenues d’eau, et qui demandent la réintroduction des castors pour les reconstruire afin de préserver la ressource. Au Canada, où le castor n’est pas toujours bien vu, deux spécimens ont été retirés de leur environnement et, après quelques semaines de réhabilitation, relâchés dans le bassin versant de Nicola, pour construire des zones humides. Le projet, qui est mené par l’Institut de technologie de Nicola Valley (NVIT), en partenariat avec la Société de réhabilitation WildlifeWRS et la Première Nation de Nooaitch, vise à utiliser les castors pour restaurer ces zones, en construisant des barrages qui stockent l'eau et créent des étangs. CQFD…
- Espagne : oiseau nécrophage, le vautour en manque de charogne peut s’attaquer à des animaux vivants. C’est ce qui s’est passé en Espagne, lors d’un vêlage saisi par le photographe Pedro Arroyo. On y voit une volée de vautours tournoyant autour de la vache encore couchée et incapable de se relever sous les pressions des oiseaux. Le photographe a alerté le propriétaire de l’animal… qui est arrivé trop tard sur les lieux, et n’a rien pu faire pour sauver la mère et son veau. Rappelons qu’en Espagne, le nombre de vautours est estimé à 120 000 oiseaux, répartis en 2500 colonies.
- Espagne encore : le chasseur qui avait tué, en 2020, lors d’une battue aux sangliers, une ourse suitée, a été condamné, en première instance par le tribunal de Palencia, au maximum prévu par la loi espagnole : 17 500 € d’amende, deux ans de prison ferme, quatre ans de suspension du permis de chasser, et des dommages et intérêts demandés par des associations pro-ours, dont le montant reste à fixer au civil. L’homme a fait appel du jugement, qui a été examiné la semaine dernière par la Cour d’Appel de Castille et Léon. Les juges ont intégralement confirmé le premier jugement. Il semblerait que la distance de tir (40 mètres) n’a pas convaincu les jurés d’une possible légitime défense du chasseur envers un animal trop éloigné.
- Etats-Unis : un couple a été surpris quand, le dimanche 21 juillet, le pare-brise de leur voiture garée sur leur propriété, a volé en éclat. En cause, un poisson tombé du ciel. Certes ce n’était pas un poisson volant (quoique…) mais la victime d’un aigle pêcheur qui passait par là, et a malencontreusement lâché sa prise au-dessus du véhicule. En regardant les images de la caméra de surveillance, on y voit bien le poisson arriver sur le pare-brise et le fissurer. Pas de friture sur la ligne, pas d’écaille sur la carrosserie, on arrête là…
- Groenland : alors que son navire accostait à Nuuk, la capitale du Groenland, la police a arrêté, dimanche dernier, Paul Watson, l’américano-canadien militant et opposant acharné à la chasse à la baleine, en vertu d’un mandat d’arrêt international lancé par le Japon. Il devrait être traduit devant un tribunal de district, avec une demande de détention, en attendant une décision sur son éventuelle extradition vers le Japon, indique le communiqué. De nombreuses associations écologistes se sont élevées contre cette arrestation jugée arbitraire, et des célébrités ont aussitôt demandé sa libération. Âgé de 73 ans, Paul Watson, fondateur de la « Sea Shepherd Conservation Society » (qu’il a quitté en 2022), était en route vers le Pacifique Nord avec 25 membres d’équipage volontaires, avec pour mission d’intercepter un nouveau baleinier japonais.