- Gard : quand on fait dans la démesure… Lundi dernier, à grand renfort de cocoricos locaux, a eu lieu l’inauguration du parc Meynier de Salinelles, qualifié de nouveau poumon vert de la ville de Nîmes. Cette réalisation remplace le projet enterré « d’un vaste complexe immobilier » rejeté par les habitants. Propriété du département du Gard, le site était alors transformé en un nouveau « théâtre de verdure », imaginé par les membres du comité du quartier Gambetta Révolution et financé par la collectivité. Jusque-là, rien d’anormal dans le fonctionnement. Mais ça devient un brin cocasse quand on apprend que : « les gradins en bois pourront accueillir jusqu’à 100 personnes et qu’un imposant portail en ferronnerie a été conçu et servira de porte d’entrée à l’ensemble du parc pour tous les visiteurs de cet immense parc de… 7 400 mètres carrés (soit trois-quarts d'ha), où un pavillon de chasse servira désormais de lieu de travail pour les trois agents, dont deux gardiens, employés par le département… ». Un poumon vert qui va sans doute faire tousser !

 

- Hérault : quatre affaires d'atteintes à l'environnement ont été examinées mercredi dernier par le tribunal judiciaire de Montpellier, lors d’une audience regroupée sous l'égide du pôle régional de l'environnement. Les 4 affaires concernaient : 1) la mort d'un aigle royal sur le massif de l'Escandorgue, près de Lodève, en janvier 2023, tué par une pale d’éolienne, la société étant jugée pour destruction non autorisée d'espèce protégée ; 2) un trafic de dents et de mâchoires de requins, achetées en Indonésie et revendues sur les marchés du littoral ; 3 et 4) deux affaires de pollution de l'eau à Teyran et Fabrègues, à la suite de rejet de polluant dans le milieu aquatique par une société de conditionnement de vins,  et la mortalité de la faune piscicole suite aux disfonctionnements dans le fonctionnement d’une station d’épuration.

 

- Loire Atlantique : le lundi 1er juillet, en début d’après-midi, plus d’une centaine de chasseurs et de piégeurs se sont retrouvés sur le parking de la Délégation départementale du pays de Retz, à Pornic (Loire-Atlantique), mécontents de l'arrêt de négociations autour des zones de chasse sur le littoral. Au son des trompes de chasse et dans le brouillard des fumigènes, ils dénonçaient le projet de restreindre davantage les zones de chasse, et menaçaient de ne plus abonder à la caisse commune pour indemniser les agriculteurs victimes de dégâts de sangliers. « Le département de Loire-Atlantique compte maintenir environ 150 ha d’espaces naturels sensibles (ENS) sur la côte de Jade… », expliquent les chasseurs venus d’une trentaine de communes, avec des représentants d’organisations agricoles, FNSEA et Coordination rurale. Un rendez-vous a été planifié pour le 11 juillet, afin d’échanger sur le sujet avec le Département et la FDC.

 

- Sarthe : fin juin, une reprise de lapins de garenne a été organisée en plein cœur de la commune de Changé (Sarthe). Les chasseurs, aidés de furets, ont réussi à faire sortir des lapins de leurs terriers, en pleine zone pavillonnaire, où les captures étaient orchestrées par Olivier Caillibot, technicien à la FDC. Pris aux filets tendus en gueule de terrier, les lagomorphes sont allés repeupler des territoires desquels ils sont absents depuis des décennies, détruits comme quasiment partout ailleurs, par le virus de la myxomatose, introduit volontairement en 1953.   

 

- Sarthe encore : après quarante ans passés à la FDC de la Sarthe, Henri-Jacques de Caumont la Force, qui en est le président, a décidé de mettre un terme à cette fonction. « J’ai 80 ans. Je suis rentré à la fédération en 1984. J’y ai donc passé la moitié de ma vie. Alors, à un moment, on se dit qu’il faut arrêter. J’ai pris beaucoup de plaisir à en être le président. C’est très intéressant, mais ce n’est pas une profession, même si au final, ça l’a été un peu. La fédération de Sarthe a cette curiosité de ne plus avoir de directeur depuis 2000, alors il faut que le président puisse se rendre disponible pour un tas de choses, même si j’ai pu compter sur de très bons collaborateurs. Ce choix d’être sans directeur depuis ces années, je ne dis pas que c’est la panacée, mais c’était ma façon de fonctionner. La chasse m’a pris énormément de mon temps, mais j’ai toujours été maître de mon agenda. J’ai été maire de Saint-Aubin-de-Locquenay durant trente-neuf ans, conseiller général de 1982 à 1994 et toujours agriculteur… ». Une belle et longue carrière au service de la chasse qui est à souligner…

 

- Var : attaqué par un loup début janvier 2024, au lieu-dit « La Pesotte » à Lorgues, la bonne foi du chasseur Marc Taravello a été reconnue par le Parquet de Draguignan, qui a classé la procédure sans suite, le mardi 2 juillet. Au cours de la journée du 2 janvier 2024, alors qu’il était en train d’enlever des boules piquantes du pelage de son jeune chien, le chasseur a entendu grogner derrière lui… « Je me retourne et je vois la bête, avec ses babines, à une centaine de mètres de moi… Une belle bestiole. Et là, elle me bondit dessus ! » a-t-il précisé. Marc Taravello a rapidement saisi une cartouche dans la poche de sa veste, chargé son fusil et tiré « quasi à bout touchant », blessant l’animal qui s’est enfui vers la forêt, poursuivi par le chien. Du sang découvert sur les lieux a été prélevé par les agents de l’OFB, le jour même des faits, et l’analyse a confirmé que l’auteur était bien un loup. Dans on communiqué, le Parquet de Draguignan a déclaré : « classer la procédure sans suite. Les circonstances du tir et la configuration des lieux, confirmées par les enquêteurs rendent plausible la version des faits ».

 

A l’étranger :

 

- Allemagne : la PPA progresse… et s’est propagée en Hesse, où deux autres carcasses de sangliers ont été retrouvées, ce qui porte à onze le nombre de cas découverts. Les scientifiques de l'Institut Friedrich-Loeffler à Wiesbaden travaillent activement pour enquêter sur l'éclatement du virus et pour élaborer des stratégies de protection. Quant au gouverneur d'Hesse, Volker Bouffier, il a parlé de la situation actuelle, mettant l'accent sur la nécessité de maintenir des mesures strictes et des stratégies basées sur la science pour contenir la PPA, confirmant l’installation de contrôles et d'inspections à des points clés et d'entrée dans la région, mettant en œuvre des mesures strictes pour les animaux importés et les biens venant des pays africains.

 

- Allemagne encore : prévenu par un témoin de la présence d’un faon dans sa parcelle d’herbe à fourrage, l’agriculteur a quand même fauché et… tué l’animal. Pour n’avoir pas pris les précautions nécessaires à la suite de ce signalement, le fermier a été jugé par le tribunal de Bad Homburg, mardi dernier, pour « négligences et la mort d’un animal tué sans raison, à Wehrheim, dans le district de Hochtaunuskreis, en mai 2021 ». Les autorités, qui ont examiné le processus de tonte en relation avec l'incident du faon, analyseront si le fermier avait une raison suffisante de poursuivre ses travaux, et rendront leur verdict lors d’une prochaine audience.

 

- Canada : ils le demandent depuis des années… Compte tenu des risques encourus, les conducteurs de chiens de recherche de gibier blessé, qui n’ont toujours pas le droit d’être armé, sollicitent l’autorisation de porter une arme quand ils sont en action de recherche. Plusieurs incidents avec des ours, qui auraient pu tourner à la catastrophe, ont incité le gouvernement du Québec, à modifier la réglementation. La proposition a été publiée le 26 juin dernier, dans l’objectif d’une entrée en vigueur avant la prochaine saison de chasse, selon les dispositions suivantes : - le conducteur doit posséder un certificat attestant de sa formation et de son expérience ; - le propriétaire du chien ou son conducteur doit tenir le chien en longe en tout temps ; - les personnes présentes sur la recherche doivent porter un dossard et un appareil d’éclairage ; - le conducteur utilise un fusil autorisé pour la chasse à l’animal recherché, et le charge uniquement à une distance inférieure à 100 mètres du gibier.

 

- Etats-Unis :  le rapport environnemental 2024 de Google, publié le 2 juillet dernier, révèle une augmentation en flèche des émissions de gaz à effet de serre de l'entreprise, attribuée aux centres de données énergivores nécessaires pour alimenter l’intelligence artificielle. Pour l’année 2023, Google a émis 14,3 millions de tonnes de dioxyde de carbone. Cela représente une augmentation de 48 % par rapport à 2019 et de 13 % par rapport à l'année précédente. La principale cause de cette augmentation est l'énergie nécessaire pour faire fonctionner les centres de données, essentiels pour le développement et le déploiement de l'IA. Le rapport souligne également que les centres de la société consomment beaucoup plus d'eau pour rester refroidis, et en 2023, la consommation a augmenté de 17 % par rapport à l'année précédente, pour atteindre… 6,1 millions de mètres cubes…

 

- Etats-Unis encore : disparu depuis cinq ans, un âne a été retrouvé au milieu d’un troupeau de wapitis. Le fugueur a été aperçu par hasard en pleine nature, apparemment heureux de sa situation, sans bois et peut-être sans corne… « Diesel » (c’est son nom) avait pris la poudre d’escampette peu de temps après avoir été recueilli dans le cadre d’un programme du Bureau of Land Management, qui opère des rafles d’animaux sauvages afin de réduire leur nombre sur les terres publiques américaines. Suite à ces captures, il propose ces animaux à l’adoption aux particuliers, mais un animal sauvage reste un animal sauvage et Diesel a préféré les grands espaces…

 

- Tchad : il est temps de mettre fin aux délires des écolos… Au Tchad, où la chasse est malmenée et interdite dans de vastes régions, les animaux sauvages se portent bien. Trop bien même puisque les conflit hommes-faune se multiplient. Alors, puisque les Tchadiens ne peuvent profiter de cette ressource naturelle qu’est la faune sauvage, ils défrichent pour faire quelques prairies sur lesquelles l’herbe ne pousse pas et élèvent ce bétail… Voilà le résultat de cette écologie imbécile !