- Gers : depuis la mise en place d’un malus « dégâts sangliers », la FDC subit un mouvement de fronde de la part d’une centaine de petites sociétés de chasse, qui s’opposent au versement de la contribution spéciale, votée pourtant en assemblée générale, pour l'indemnisation des dégâts causés par les bêtes noires. Chez les opposants, qui n’acceptent pas cette sur-cotisation, le différend s’amplifie, et les chasseurs concernés ont interpelé les services de l’Etat, menaçant de ne plus effectuer de battues aux sangliers. Le porte-parole des contestataires a déclaré : « Le sanglier est un problème d’intérêt général... On nous donne la tâche de faire du prélèvement, ce qui est assez lourd pour nous. Nous ne sommes plus chasseurs, on ne fait plus ça pour le plaisir. Et c’est à nous de payer les pots cassés. Le sanglier est un problème d’intérêt général, il y a un risque sanitaire, ce n’est pas le problème des chasseurs. Rien ne nous oblige à tuer des sangliers ». 

Manifestement, le porte-voix oublie, mais peut-être ne le sait-il pas, que l’Etat a confié aux chasseurs cette mission de service public : la gestion de la faune sauvage. Déclarer que « ce n’est pas le problème des chasseurs » est donc une erreur, pour deux raisons. La première va à l’encontre d’une décision prise en assemblée générale de la FDC. Elle concerne donc tous les adhérents, et la seule façon d’en sortir est de démissionner et de se retirer du circuit, auquel cas la chasse n’est plus possible. La seconde est que, si cette notion de service rendu n’existe plus, il ne restera que la chasse « plaisir ». Quid alors du monde agricole qui compte encore un peu sur les chasseurs ? La chasse qui survivrait à ce genre de situation ne pèsera plus bien lourd aux yeux de nos détracteurs, qui ne souhaitent d'aiileurs que sa disparition. Et que les porteurs de fusils gersois qui suggèrent de ne plus effectuer de battues ne se fassent pas d’illusion : la gestion (ou régulation) se fera, quoi qu’il arrive, avec ou sans eux, et surtout qu’ils n’en doutent pas : l’Administration s’en donnera les moyens…

 

 

- Jura : mardi dernier, en soirée, quatre sangliers adultes et neuf marcassins ont emprunté la rue du Miroir à Saint-Claude, suscitant la surprise des automobilistes de passage. Le fait devient malheureusement banal et se produit quasiment partout, et son acceptation, pour ne pas parler d’encouragement quand il y a distribution de nourriture, incitent les animaux à revenir dans les lieux accueillants. Le problème est que les jeunes qui survivront feront de même avec leur progéniture… jusqu’à ce que la situation devienne insupportable.

 

- Landes : à Mimizan-Plage, quatre marcassins orphelins posent des problèmes à la municipalité qui ne sait pas quoi faire pour se débarrasser des intrus à quelques jours du grand déferlement de touristes. Ces petits animaux, privés de leur mère, sont en quête de nourriture, que les âmes bien intentionnées leur donnent, sans penser à la dépendance qu’ils acquièrent. Au stade de bête rousse, ces petits sangliers sont sympathiques, mais ils ne le restent pas longtemps. La seule solution est donc de s’en débarrasser, sans aucun espoir de les restituer à la nature, leur imprégnation étant désormais trop avancée. Quelques sorties nocturnes des lieutenants de louveterie devraient régler le problème…

 

- Meurthe et Moselle : l'Armurerie de l'Est, à Bruley, a été cambriolée dans la nuit de lundi à mardi. Vers 3 heures, l’alarme intrusion s’est déclenchée quand trois individus cagoulés et gantés ont forcé le rideau métallique, puis la porte d’entrée en utilisant un vérin hydraulique. Equipés de sacs et de lampes torches, ils se sont dirigés au sous-sol dans une salle d’exposition, ont forcé la grille, ouvert une vitrine où se trouvaient les armes de poing et décroché les armes d’épaule des murs.

Au total, 58 armes ont été volées (22 LR, 9 mm, 357 Magnum, 38, 223 Remington…), dont un fusil d’assaut AR15 et un fusil à pompe. Les auteurs en fuite, déposés en voiture, ont été filmés par les caméras de vidéo-surveillance du commerce. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Meurthe-et-Moselle. Malheureusement, aucun engagement d’intervention n’a été fait par la société de télésurveillance… qui a validé les déclenchements en « erreur manipulation ». Il y en a un qui a dû avoir les félicitations de son patron…

 

- Morbihan : l'Office Français de la Biodiversité, chargé des investigations, a pu faire confirmer que le grand canidé, retrouvé mort en février dans une forêt à Langonnet, était bien un loup mâle, au profil génétique de loup d'Europe central et de l'Est (Canis lupus lupus W1) venu probablement d’Allemagne ou de Belgique. L’animal avait été trouvé mort dans le bois de Conveau, déclenchant une enquête judiciaire, ouverte sous l'autorité du procureur de la République de Lorient, pour déterminer s'il s'agissait bien d'un loup gris et les causes de sa mort. L'enquête a déterminé que le cadavre du grand canidé autopsié ne comportait pas de restes de projectiles.

 

- Puy de Dôme : les chamois, réintroduits dans les années 1970 dans le Cantal, faisaient partie d'un effort plus large, visant à restaurer la faune sauvage et à promouvoir la biodiversité dans la Massif central. Depuis, ils font l'objet d'un suivi attentif pour évaluer leur adaptation et leur reproduction. Cinquante ans après, la population est bien établie et continue de croître, et depuis 1988, est présente dans le Puy de Dôme. Ainsi, tous les ans, la FDC 63 organise des comptages pour mieux connaitre l’évolution des populations de chamois. Cette année, des animaux ont été capturés, puis équipés de colliers GPS, avant d’être relâchés afin d’étudier leurs comportements et déplacements. Il a ainsi été constaté une expansion de ces populations qui, après les zones montagneuses, commencent maintenant à coloniser les vallées du département. Pour en savoir plus, c’est ICI

https://www.youtube.com/watch?v=5M004iudZmg

 

- Hautes-Pyrénées : amateur de hérissons grillés, un braconnier a été jugé pour destruction d’une espèce protégée. Il avait fait de ces petites bêtes sa spécialité, mais des vidéos diffusées sur Facebook ont fini par attirer l’attention des associations environnementales. L’homme, âgée de 35 ans, en plus de la chasse, donnait des conseils sur la façon de les cuisiner, des recettes ou encore où les trouver. Pour les 200 hérissons qu’il aurait tués en un an, le Parquet a requis contre le braconnier 8 mois de prison avec sursis et la décision mise en délibéré au 3 septembre 2024.

 

- Savoie : le Tribunal administratif de Grenoble, n’ayant pas retenu la « condition d’urgence », a débouté les associations de défense de l’environnement qui demandaient la suspension d’un arrêté préfectoral, autorisant la chasse à la marmotte, en Savoie, de septembre à novembre. Dans son arrêt, la Cour estime que la condition d’urgence « ne peut, en l’espèce, être regardée comme satisfaisante ». Tout en reconnaissant une légère baisse démographique de la population de marmottes depuis les années 1990, le texte invoque « 160 000 individus sur un territoire de 100 000 hectares » en Savoie, une évaluation contestée par les associations. En estimant que les prélèvements effectués par la chasse ne mettaient pas en péril les populations de marmottes, le Tribunal est donc allé à l’encontre des associations de défense de l’environnement (Association justice animaux Savoie, ASPAS, Animal Cross, AVES, FNE Savoie et One Voice), qui avaient déposé un recours, jugeant « scandaleuse » la chasse à la marmotte et au lièvre variable, des espèces qui, selon elles, seraient menacées par le réchauffement climatique.

 

- Savoie encore : un jeune brocard est venu perturber la partie de pêche de deux adeptes, qui ont sorti leurs lignes de l’eau pour lui venir en aide. L’animal, venu on ne sait d’où, était en train de se débattre dans les eaux du lac du Bourget quand les pêcheurs l’ont aperçu et, de peur qu’il ne se noie, l’ont doucement guidé et stimulé pendant plus de 20 minutes avec leur petite embarcation vers la plage de Brison, où l’animal a pu regagner la terre ferme. Pas de trophée, ni d’écailles pour les deux disciples de Saint Pierre, mais une gentille histoire à raconter…

 

- Vendée : pour la balle de fusil qui a perforée la porte de la salle de bain d’une habitation, au cours d’une battue aux sangliers, le chasseur a été jugé jeudi dernier, pour « mise en danger d’autrui » et le « non-respect des prescriptions du schéma départemental de gestion cynégétique relatives à la sécurité » qui auraient, a souligné le Tribunal correctionnel des Sables-d’Olonne, avoir de graves conséquences. L’auteur du tir a écopé d'une amende avec sursis et du retrait de son permis de chasse pour deux ans.

 

- Vosges : le 11 juin dernier, l'ancien hôtel de la gare de Darney a laissé place à « La Belle Forêt », un bâtiment entièrement rénové, qui abrite désormais les bureaux de l'Unité territoriale ONF de Darney-les-Bains, le siège de la Forêt d'Exception® Darney-La Vôge, et l'Office du tourisme. Le projet, initié par la Communauté de communes est aussi l'occasion de créer un lien entre l'ONF, gestionnaire du patrimoine forestier, et l'Office du tourisme, chargé de valoriser le territoire. Les allocutions des acteurs politiques locaux, venus apporter leur soutien, reflètent une volonté commune des acteurs du territoire d'œuvrer pour son développement et la préservation de son cadre de vie. Au rythme des trompes de chasse du Rallye Trompes du Tholy, les spectateurs ont pu visiter les nouveaux locaux, échanger avec les personnels ONF de l'UT Darney-Bains et profiter du « marché des saveurs et des savoir-faire des mardis des Vosges côté sud-ouest »

 

- Allemagne : avec 5 nouveaux cas de PPA découverts la semaine dernière sur des sangliers sauvages, dans le Land de Hesse, la situation sanitaire en Allemagne se dégrade. A ce jour, 23 sangliers ont été trouvés morts dans le périmètre limité de 500 mètres autour du premier cas, dont 6 positifs, 15 négatifs et 2 en attente de résultats. La distance, encore importante, entre ces cas en Allemagne et la frontière française ne modifie par le niveau de surveillance en France des mortalités anormales de sangliers sauvages par le réseau SAGIR OFB/FDC. Ce niveau de surveillance, en France métropolitaine, est actuellement le niveau « 2A » (niveau 1 de fonctionnement habituel du réseau + analyses PPA sur tous les cadavres collectés par SAGIR). Seuls les départements de Corse et ceux de PACA frontaliers de l'Italie (04, 05 et 06) sont au niveau 2B (niveau 2A + renforcement de l'observation de terrain en augmentant le réseau d'acteurs).

 

- Etats-Unis : et pour terminer, non pas en beauté, mais dans la laideur absolue, le concours pour « définir le chien le plus moche de l’année » a été, pour 2024, organisé en Californie. L’heureux (?), mais très moche gagnant est « Wild Thank », un pékinois au physique atypique, aux antipodes des standards de beauté. Opposé à sept autres concurrents, les juges n’ont pas hésité une seconde pour le proclamer vainqueur. Sa langue pendante a été, parait-il l’un de ses plus précieux atouts…