- Aisne : le brocard qui avait blessé, le lundi 29 avril, des adolescents à Barzy-en-Thiérache, a été abattu, a confirmé le maire de la commune, Pierre-Marie Tellier. Quant à savoir pourquoi l’animal était devenu si belliqueux ? Certes, la consommation excessive de bourgeons, à cette époque de l’année, peut en être la raison, mais en général, les effets se passent quelques heures après l’absorption. Était-il devenu accro aux vapeurs d’ivresse ou souffrait-il d’une quelconque maladie ou blessure ?

 

- Cher : saisi par l'association One Voice, le Tribunal administratif d'Orléans a ordonné, le jeudi 16 mai, via une procédure d'urgence, la suspension de l'arrêté du 30 juin 2023 du préfet du Cher, prolongeant l’exercice de la vénerie sous terre des blaireaux du 15 mai 2024 au 30 juin 2024, uniquement les samedis, dimanches, lundis et jours fériés. Cette suspension vaut jusqu'à ce qu’il soit statué sur la légalité de l'arrêté attaqué. L'audience sur le fond est prévue le jeudi 6 juin.

 

- Isère : « Je ne l’ai pas tué pour la viande mais pour la beauté du tir » a déclaré au tribunal de Grenoble, l’auteur de la mort de l’aigle pygargue à queue blanche, tué le 24 février dernier. L’avocat de la défense a bien demandé la nullité de la procédure, estimant que les bornages téléphoniques qui ont permis d'identifier les deux chasseurs n’avaient pas été faits dans le respect de la loi, mais cela n’a pas empêché le procureur de la République de réclamer 4 mois de prison avec sursis, 7 000 € d'amende, ainsi que la confiscation des armes et le retrait du permis de chasse durant trois ans pour les deux hommes. Le jugement sera rendu le 17 juillet prochain. Mais au-delà du pénal, l’affaire va se compliquer pour les deux mis en cause, puisque ce ne sont pas moins de 18 associations qui se sont portées partie civile, dont la FDC, et qui demandent quelque 180 000 € de dommages et intérêts. « Je suis outrée, c’est inacceptable. Pour moi, ce ne sont pas des chasseurs, ce sont des délinquants » a déclaré Danielle Chenavier, la présidente de la FDC de l’Isère.

 

- Finistère : à Brest, plus d’un an après l’incendie qui a partiellement détruit l’ancienne capitainerie du port, occupé par les services de l’OFB, l’appel d’offre pour la reconstruction du bâtiment vient d’être lancé. Le feu avait pris dans les combles, à la suite d’une manifestation des marins pêcheurs. Malgré un important déploiement de pompiers, le toit et le deuxième étage du bâtiment étaient totalement détruits. Un choc, pour les 35 agents de l’OFB dont les bureaux avaient été pris pour cible, la veille. La piste d’un feu déclenché par une fusée de détresse était spontanément évoquée. L’OFB a déposé plainte, et l’enquête, confiée à la police judiciaire, est toujours en cours.

 

- Gers : la FDC est aux abois, mais reste inflexible devant l’appel de détresse de quelques sociétés de chasse. En cause, l’instauration d’une « redevance » de 1 000 € pour couvrir les dégâts causés par le gibier. Le président de la FDC, Serge Castéran, ferme sur ses positions, est monté au créneau, face à la révolte d’une poignée de réfractaires, mais d’autres ont fait savoir qu’ils soutenaient la démarche et se joindraient à cette jaquerie. « Ça ne s’est pas très bien passé » a regretté Serge Castéran qui a cependant précisé : « c’est un besoin vital en matière d’indemnisation des dommages causés par le gibier… Si on n’équilibre pas les comptes, le préfet nous fera les équilibrer. Cette redevance, nous l’avons voté il y a deux ans, et nous l’avons encore voté cette année… ».

 

- Landes : ne pouvant plus plumer le bec de l’alouette, les chasseurs landais ont décidé, jusqu’à nouvel ordre, de ne plus participer aux battues de sangliers. La FDC a donc mis ses menaces à exécution, et réfléchit même à d’autres actions. Dans son communiqué, envoyé le vendredi 17 mai, la FDC explique également « suspendre toute collaboration avec les services de l’État en matière de suivis sanitaires de la faune sauvage ». Des menaces que les chasseurs avaient proférées, lors de leur assemblée générale il y a plus d’un an, à Pontonx-sur-l’Adour.

 

- Loir et Cher : invité pour parler protection de la nature, le chef papou Mundiya Kepanga de la tribu des Halis, est venu au parc de Beauval, le mercredi 15 mai. Il est intervenu à l’occasion de l’assemblée générale de l’Association française des parcs zoologiques. Face aux directeurs de zoos présents, il a souligné son attachement aux animaux « très importants pour nous, dans notre culture. On dit même qu’ils sont nos ancêtres ». Son seul conseil : « Respectez la nature. Elle vous respectera en retour ».

 

- Haute-Loire : le samedi 11 mai, un vététiste en balade sur la commune de Roche en Forez a déclaré avoir aperçu, dans les champs, un puma. Mais son témoignage n’est pas le seul, puisque d’autres signalements ont été faits en Haute-Loire et dans l'Allier. Le cycliste a immédiatement alerté les gendarmes de Montbrison qui se sont rendus sur les lieux, après avoir prévenu les agents de l'OFB qui ont patrouillé sur le secteur. « Nos investigations, ainsi que celles des services de gendarmerie, n’ont pas permis de confirmer l’hypothèse de la présence d’un grand félin » ont déclaré les inspecteurs de l’OFB.

 

- Marne : une convention de partenariat a été signée entre la FDC et le groupement de gendarmerie départementale, pour renforcer la lutte contre les incivilités portant atteinte à l’environnement. Ce partenariat vise à multiplier les « yeux » pour mieux lutter contre les atteintes à la nature dans les territoires ruraux. « Nous avons formé 69 enquêteurs-gendarmes en moins d'un an sur ces questions, en lien avec l'OFB », a précisé le colonel Romuald de la Cruz, commandant le groupement de gendarmerie départementale. « Les chasseurs pourront donc signaler aux référents des forces de l'ordre, les infractions ou les délits constatés sur leurs secteurs… Ce sont des observateurs privilégiés de la nature », a salué Henri Prévost, préfet de la Marne. Quant à Jacky Desbrosse, président de la FDC, il ajoutait : « On ne partage pas l'espace avec les autres usagers, on y cohabite, et il faut aussi que la société civile respecte les règles… ».

 

- Meuse : « Mission Nature » le jeu à gratter de la Française des Jeux, attribuera 510 000 € pour restaurer les pelouses calcaires de Verdun et favoriser la biodiversité du champ de bataille de la Première Guerre mondiale. Avec une mise de 3 €, les joueurs peuvent espérer en gagner 300 000, sachant que, pour chaque billet vendu, 43 centimes d’€ sont reversés à l’OFB pour le financement de projets de restauration du vivant. Une cinquantaine de candidatures de projets ont été soumises à l’OFB, mais à ce jour, 20 ont été retenues, dont le projet meusien. Ces dix hectares des champs de bataille de la Première Guerre mondiale font partie du patrimoine naturel du site mémoriel de Verdun.

 

- Morbihan : un putois d’Europe et un surmulot avaient été retrouvés morts, dans les pièges qu’un septuagénaire avait omis de relever. Le mardi 14 mai, devant le tribunal de police de Lorient, le piégeur avait invoqué le Covid-19 et son confinement pour expliquer pourquoi il n’avait pas pu relever ses cages, en novembre 2022. L’OFB alerté, avait également constaté que le piégeur n’avait pas, non plus, adressé en temps et en heure ses relevés de piégeages à la FDC. Le tribunal a alloué 200 € à l’association One Voice, partie civile, a condamné le piégeur a 100 € d’amende pour chacune des 3 infractions constatées, mais n’a pas suivi le ministère public qui réclamait la confiscation du matériel de capture sachant que le prévenu, à l’audience, avait indiqué vouloir stopper cette activité.

 

- Nièvre : Ce n’est pas un, mais deux arrêtés que le préfet de la Nièvre a signés, autorisant ainsi l’ouverture de deux périodes complémentaires de chasse sous terre aux blaireaux, dans le département. Répondant à une demande formulée par la FDC, il est d’ores et déjà possible de chasser le blaireau, par vénerie sous terre, jusqu’au dimanche 30 juin. Quant au deuxième arrêté, il autorise cette forme de chasse du lundi 1er juillet 2024 au samedi 14 septembre 2024, veille de l’ouverture générale.

 

- Oise : encore un échelon de franchi dans l’interprétation. Près de Beauvais, le chantier d’un McDonald’s, face au Parc Saint-Paul, a été arrêté au début de ce mois, pour « suspicion de construction sur une zone humide » de l’OFB. Là, les juristes vont s’en donner à cœur joie. Pour le maire de la commune de Saint-Paul, Gérard Hédin, il s’agit d’une simple pause, le temps de procéder à toutes les vérifications sur ce terrain acquis par l’enseigne nationale de McDonald’s France. « Le permis de construire est passé par tous les services de l’État, y compris la communauté d’agglomération, mais…». L’ouverture de l’établissement était prévue pour début août. Désormais, il y a suspicion de retard dans les travaux…

 

- Var : pour se protéger des sangliers, Saint-Raphaël se met au passage canadien… Les animaux ont la peur du vide sous leurs pieds, il suffit donc, là où ils passent, de creuser une tranchée et de poser dessus une grille. Ce dispositif est très efficace là où une clôture ne peut être érigée (droit ou servitude de passage). « Il fallait bien trouver une solution pour éloigner ces animaux, sans pour autant entraver la circulation » a justifié la municipalité qui a fait creuser une fosse de 50 centimètres de profondeur recouverte de poutres arrondies. En plus de cette installation, un kilomètre de clôture a été érigé pour confiner les animaux dans la forêt environnante. Ces mesures visent à protéger les habitants tout en permettant aux sangliers de rester dans leur habitat naturel.

 

- Martinique : découverte surprenante d’un trigonocéphale (un serpent fer de lance) devant l’aéroport Aimé-Césaire, qui a nécessité la délicate intervention des pompiers, le jeudi 16 mai. L’animal, venu on ne sait d’où, s’était réfugié sous un banc, et ce sont des chauffeurs de taxis qui l’ont aperçu et alerté les secours. Généralement, cette espèce de serpent privilégie des endroits calmes et retirés comme les forêts du nord, les mornes boisés du sud ou les plantations de canne à sucre, mais peut s’approcher des habitations où il trouve des proies telles que les rats en abondance. Il a été remis aux services spécialisés de l’OFB.