- Eure : jugeant que les dégâts occasionnés par les sangliers aux cultures étaient trop conséquents, en particulier lors des semis de pois, de maïs, de betteraves et de lin en période printanière, le préfet a signé un arrêté autorisant la chasse du sanglier du 1er avril au 31 mai 2024, tout en fixant des conditions : autorisation individuelle de l’administration, à l’approche ou à l’affût (période débutant une heure avant le lever du soleil et finissant une heure après le coucher du soleil, heure de l’éphéméride au chef-lieu du département).
- Jura : tout est bon pour demander de nouveaux lâchers de lynx. D’après des spécialistes de l’espèce, les trois lynx à qui il manque les oreilles seraient les victimes d’un appauvrissement génétique. C’est par un photographe qui a capturé, en image, un jeune lynx sans oreille près de la frontière jurassienne franco-suisse, que la curiosité a été révélée. Les animaux de la même fratrie seraient nés en 2021, touchés par cette malformation congénitale. Peut-être que les géniteurs de ces lynx, dans un réflexe d'auto-défense, n’ont pas souhaité que leur progéniture entende toutes les balourdises que les écolos déblatèrent sur leur compte…
- Lot : la préfecture a mis en place de nouvelles dispositions pour réguler la population des sangliers, espèce en forte croissance dans le département. Ces mesures ont été décidées en raison des menaces que ces animaux font peser sur la sécurité et la santé publiques, et les dégâts de plus en plus importants qu’ils occasionnent à l’agriculture. En conséquence, la chasse de la bête noire est prolongée jusqu’au 31 mai, mais sous conditions : tirs à l’approche et battues sur autorisation.
- Maine et Loire : conflit de voisinage à Vern-d’Anjou, commune déléguée d’Erdre-en-Anjou, entre protecteurs des animaux et agriculteurs, qui n’en peuvent plus de subir des dégâts causés par une population de sangliers sans cesse croissante. Et ils sont très remontés contre leurs voisins, un couple locataire d’une ferme de 57 ha depuis 2019, qui a créé un sanctuaire pour animaux. « Nous recueillons des animaux maltraités, nous les soignons et nous les gardons jusqu’à la fin de leur vie… Il y a des chevaux, des ânes, des cochons, des moutons, des chèvres… » a expliqué le couple apparemment satisfait de son engagement envers la cause animale, oubliant cependant de préciser que, la nuit, les bêtes noires vont faire ripaille chez les voisins...
- Manche : mercredi dernier, le tribunal de Coutances a rendu son jugement dans l’affaire de l’homme qui avait pris la fuite après un accident, alors que son permis était suspendu. Les gendarmes avaient trouvé dans le véhicule accidenté un fusil et un permis de chasse falsifié, et constaté que le prévenu était inscrit au fichier national des personnes interdites d'acquisition et de détention d'armes (Finadia). A l'audience, l'homme a expliqué être passionné de chasse et qu'il avait craqué. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis, l’interdiction de détenir une arme et de passer le permis de chasser pendant un an.
- Morbihan : il n’y a pas eu le temps pour la polémique à l’île de Groix. La laie qui avait fait la traversée à la nage, et fait trois petits dans ce lieu où les bêtes noires ne sont pas souhaitées, a été éliminée de même que ses trois marcassins. Les habitants, divisés quant au sort de ces animaux ont été pris de court, et l’efficacité de la décision a évité, selon certains, qu’il y ait le feu sur l’île…
- Pyrénées-Atlantiques : la série se propage avec cet arrêté préfectoral qui autorise la chasse du sanglier du 1er avril au 31 mai, afin de protéger les semis. « Il sera possible de chasser uniquement pour la protection des semis, à l’approche ou à l’affût, en battue à titre exceptionnel ou après autorisation préfectorale délivrée au détenteur du droit de chasse », précise l’arrêté.
- Rhône : les blaireaux se portent tellement bien, que la préfecture envisage d’autoriser leur chasse durant la période complémentaire qui pourrait débuter le 15 mai prochain. Compte tenu des dégâts occasionnés dans les champs, les agriculteurs sont demandeurs, au grand dam de ceux qui n’en subissent pas et sont hostiles à cette idée. La consultation du public est ouverte jusqu’au 4 avril.
- Hautes-Pyrénées : dix ans après le premier lâcher de bouquetins ibériques sur le territoire, le Parc national des Pyrénées envisage de créer un nouveau noyau de population en vallée d’Aure. Le lâcher, l’été prochain, d’une quinzaine de bouquetins, permettrait la colonisation de cette espèce sur la partie orientale du territoire. Une réunion publique d’information aura lieu à la salle de conférences, 7 place de la Fontaine, à Vielle Aure (65465) le 10 avril prochain à 18h30.
- Somme : pour lutter contre la prolifération des sangliers et les dégâts qu’ils commettent, la préfecture de la Somme a pris un arrêté modifiant les dates de chasse afin de protéger les semis. Il sera donc possible de chasser la bête noire, uniquement à l’approche ou à l’affût, pour les détenteurs de droit de chasse, entre le 1er avril et le 31 mai 2024.
- Vosges : prise de bec entre les défenseurs du grand tétras, qui veulent tenter l’opération de la dernière chance pour sauver l’emblématique oiseau de sa disparition totale du massif vosgien, et d’autres défenseurs du grand tétras, qui préfèrent le voir disparaitre parce qu’ils n’ont pas été écoutés. Certes, les conditions de réussite des lâchers d’oiseaux repris en Norvège sont ténues, mais sans eux, c’est certain, la messe de requiem est dite. La décision finale repose donc sur les épaules de la préfète des Vosges…
- A l’étranger :
- Slovaquie : l’ours qui avait blessé cinq personnes dans le centre de la ville touristique de Liptovsky Mikulas, à la mi-mars, a été abattu. Trop de risques pour la population et les nombreux touristes ont jugé les autorités qui rappelaient que 20 incidents de ce genre avaient été recensés en 2023. L’état d’urgence avait été décrété à la suite de cette attaque, et « pour ne pas se tromper de cible, un drone biométrique a été utilisé pour identifier l’animal » a précisé le ministre de l’environnement Tomas Taraba sur les réseaux sociaux.