- Hautes-Alpes : confusion ou plaisanterie ? Le 13 mars, à Embrun, un témoin a téléphoné aux autorités pour signaler la présence d'un grand félin sauvage dans le quartier du Roc. A la suite de ce signalement, jugé crédible, gendarmes, pompiers, vétérinaires et agents de l'OFB ont été mobilisés, mais aucun animal n’a été retrouvé. « Par nature, on prend au sérieux ces appels, même si, en général, ce n’est pas vraiment un animal dangereux que nous trouvons » a déclaré un gendarme qui a suivi l’intervention. De son côté, l’OFB a également tenté de retrouver des traces de l’animal recherché, sans succès.

 

- Calvados : dans la nuit du 8 au 9 mars, les policiers ont procédé à l’interpellation de trois hommes, âgés de 17 ans, 21 ans et 36 ans, surpris en train de dépecer un sanglier, à Cormelles-le-Royal, près de Caen, « éclairés par les seuls feux de leur voiture », a rapporté la police nationale sur les réseaux sociaux. Si la découverte de l’animal au bord de la route a fait penser, dans un premier temps, à une collision, c’est pour « braconnage, chasse en réunion en temps prohibé et transport d’arme » que les trois individus ont dû s’expliquer au commissariat de Caen sur la présence d'une arme de chasse équipée d’une lunette, dans leur véhicule. Les deux hommes majeurs sont convoqués au tribunal, en procédure de composition pénale et de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

 

- Charente :  la préfecture a lancé, à la demande de la FDC, une consultation du public sur l’extension de la chasse aux sangliers durant les mois d’avril et de mai, ce qui autoriserait la chasse des suidés toute l'année. Ce projet intervient alors que certains agriculteurs et les chasseurs pointent les dégâts de plus en plus importants causés par ces animaux, qui oscillent entre 800 000 et 900 000 € par an. Les observations peuvent être adressées par courriel à : ddt-chasse@charente.gouv.fr

 

- Isère : deux « tontons flingueurs », âgés de 30 et 35 ans, vont sans doute regretter longtemps leur imbécilité qui va leur coûter cher. Placés en garde à vue, ils ont reconnu avoir abattu, le 24 février dernier, une jeune femelle pygargue à queue blanche, quelques mois seulement après sa réintroduction dans la nature. L'oiseau, né en captivité, faisait l'objet d'un programme de réintroduction lancé par le parc Les Aigles du Léman. La dépouille de cet aigle avait été retrouvée dans un vallon de l’Oisan, en Isère. Les deux mis en cause ont été déférés jeudi dans le cadre d’une enquête pour « destruction, détention et transport d’espèce protégée ». Ils risquent jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende, plus les dommages intérêts qui ne manqueront pas d'être demandés par les parties civiles, donc la FDC de l'Isère.

 

- Jura : un pêcheur qui remontait le long de la rivière Lemme, a fait une sordide découverte. Des cadavres de renards, dont certains dans un état de décomposition avancée, émaillaient les rives. Choqué, l’homme a partagé des photos, aussitôt reprise sur les réseaux sociaux par des associations de défense de la nature. Le responsable, un lieutenant de louveterie a été rapidement identifié, et son autorité de tutelle, la préfecture, a demandé « le retrait conservatoire de son agrément ». Sur le fond, il n’y a sans doute pas grand-chose à dire, les tirs de nuit étant encadré par des arrêtés préfectoraux, et le bilan des opérations de régulation théoriquement transmis à la DDT. Sur la forme, c’est évidemment une belle connerie dont les chasseurs se seraient bien passés. « On a accusé les chasseurs à tort » a commenté Christian Lagalice, président de la FDC du Jura. Une enquête a été ouverte par le parquet régional environnemental, sous l'autorité du procureur de Besançon, et confiée aux services de l'OFB pour « abandon de cadavres d'animaux ».