Si l’on s’en réfère à la liste des faits divers de la semaine passée, on ne peut que constater que, même le gibier a eu sa trêve de fin d’année. Il est vrai qu’un certain nombre de sociétés de chasse avaient renoncé à battre les bois, d’une part parce que leurs sociétaires avaient moins de disponibilités pour chasser, et d’autre part cela permettait d’éviter des rencontres fortuites et pas toujours sereines avec d’autres « UDLN » (utilisateurs de la nature) pendant les vacances de Noël. Certes, cela n’a pas fait avancer les plans de chasse, mais il reste encore presque deux mois pour faire le travail…       

- Haut-Rhin : le dimanche 31 décembre, à Fellering, un chasseur s’est gravement blessé à la cheville. Dans l’impossibilité de se déplacer, c’est l’hélicoptère du SMUR qui l’a sorti de sa fâcheuse situation. L’homme a été hospitalisé.

- Côte d’Or : l’année 2023 s’est mal terminée pour un chasseur qui participait à une battue sur le territoire de la commune de Bion. Chargé par le sanglier qu’il visait, il a été violemment heurté et blessé aux membres inférieurs. Il a été secouru et pris en charge par les pompiers d’Autun, qui l’ont transporté à l’hôpital de la ville.

- Meurthe et Moselle : près de Baccarat, après la découverte le 22 décembre dernier, d’un cadavre de loup criblé de plombs, le Parquet de Nancy a confirmé l'ouverture d'une enquête pour « destruction d'espèce protégée ». L’autopsie a révélé la présence de 9 plombs dans le corps de l’animal et plusieurs fractures. « Les plombs ne sont pas à l'origine de sa mort, consécutive à de multiples fractures » précise le procureur de la République de Nancy. Mais ces impacts, anciens, ont certainement contribué à affaiblir l'animal, suffisamment agile en temps normal pour éviter une collision. D'autant que son ventre était vide, selon les analyses. Les agents de l'OFB ont été chargés de l’enquête.

- Var : encore une affaire de loup… Alors qu'il rentrait de la chasse, le 2 janvier, un chasseur de Lorques est allé déclarer à la gendarmerie, avoir été attaqué par un loup et fait usage de son arme. « J'étais en train d'enlever des herbes piquantes sur ma chienne quand elle s'est mise à grogner. C’est à ce moment-là que j’ai vu le prédateur à quelques mètres. Il m'a bondi dessus. Je voyais même ses crocs sortir de la bouche » a expliqué l’homme qui avoue avoir été surpris par le comportement de l'animal, qui s’est enfui dans la forêt. L’OFB a indiqué qu’une enquête judiciaire est ouverte pour déterminer si l'animal était effectivement un loup et comprendre les circonstances du coup de feu. Selon les premiers éléments de l’enquête, des traces de sang ont été découvertes sur les lieux, et sont en cours d’analyse. Mais avant même d’en savoir plus sur les circonstances de ce fait divers, un illuminé d’une association pro-loups, autoproclamé « spécialiste du prédateur », que les éleveurs invitent à venir bivouaquer gratuitement sur leurs terres en montagne, déclarait : « Le loup a naturellement peur de l’homme ». C’était vrai quand l’homme avait en permanence sous la main le fusil et sa charge de chevrotines. Ces prédateurs avaient vite compris qu'à moins de cent mètres, ça pouvait faire très mal. Mais, depuis que ces zozos se sont mis en tête que la cohabitation avec le loup, complètement inutile chez nous d’ailleurs, était possible, plus aucune limite ne leur est précisée. Donc, les loups s’approchent… et ce n’est pas fini !

- Nièvre : un accident mortel de la circulation a eu lieu le samedi 6 janvier, sur la RD 981, entre Decize et Cercy-la-Tour. Dans un premier temps, un automobiliste et sa passagère ont percuté un sanglier. Leur véhicule étant dans l’impossibilité de rouler et les feux de détresse ne fonctionnant plus, l’homme s’est alors placé derrière son véhicule pour alerter les autres usagers, en faisant des signaux lumineux à l'aide de son téléphone portable. C’est à ce moment qu’un autre véhicule l’a violemment percuté. Il est décédé quelques instants plus tard de blessures trop importantes. « Malgré nos efforts, la victime est décédée. Les deux autres personnes impliquées ont aussi été prises en charge, parce qu'elles étaient choquées » a déclaré le responsable des services de secours. Les gendarmes ont ouvert une enquête, pour déterminer les causes et les responsabilités dans ce drame.

- Lot : le corps sans vie d’un chasseur a été retrouvé dans les bois de Larnagol, ce samedi aux alentours de 15h30, au lieu-dit Le Mas de Bessac. À l’arrivée des pompiers de Cajarc, alertés rapidement, ils se sont retrouvés face à un corps inerte. Les secouristes ont tout tenté pour ramener cet homme à la vie, mais leurs efforts ont été vains.

- Ariège : le dimanche 31 décembre, à Rieux de Pelleport, un habitant a perçu le bruit d’une détonation, sans y prêter autrement attention. Mais le mercredi suivant, il découvrait une perforation dans sa véranda semble-t-il due à un projectile. Après avoir fouillé les lieux, l’homme a finalement trouvé une balle de chasse de gros calibre… Plainte n’a pas été déposée, mais la gendarmerie a ouvert une enquête.