- Aveyron : voilà une affaire qui sera intéressante à suivre... Le samedi 25 janvier, un jeune couple de Millavois a vécu une mésaventure à Saint-Martin-du-Larzac. Alors qu'ils visitaient la chapelle locale, leur promenade a viré au cauchemar quand leur chien a provoqué l'attaque d'un sanglier, apparemment traqué par des chiens de chasse. L’animal a chargé le couple à plusieurs reprises, occasionnant des blessures graves : la dame a eu le tibia et la main blessés, tandis que l’homme a subi une perforation profonde à l'aine nécessitant une intervention chirurgicale d'urgence. « On ne va pas en rester là. Je ne veux pas que ça se termine avec un chèque de 100 balles et un jeans remboursé » a déclaré le blessé, convaincu que l'incident est dû à une battue non signalée à proximité. Il a donc décidé de porter plainte, affirmant que des chasseurs étaient présents sur les lieux. En plus de cette démarche, le couple a partagé sa mésaventure sur les réseaux sociaux. Après la remise en question de la responsabilité des chasseurs et le respect des règles de battue, Jean-Pierre Authier, le président de la FDC s’est exprimé. « Les faits sont simples. Il y a eu une chasse à 11 kilomètres. Les chasseurs sont allés récupérer leurs chiens. Ils n’ont pas vu de sanglier. Ils ont entendu des cris et sont allés secourir ces personnes qui avaient été agressées. Nous, on ne fait rien. Ce n’est pas de notre ressort. Chaque association de chasse est indépendante et assurée. S’il est prouvé que la société de chasse est incriminée, l’assurance peut prendre en charge tout ou partie des dégâts. Ce sont les experts en assurance qui vont trancher. En aucun cas ce n’est un accident de chasse ».
- Bouches du Rhône : le 30 janvier, la préfecture a ordonné une battue administrative pour éliminer plusieurs sangliers à proximité d’un site industriel désaffecté, situé aux portes des calanques. Cette opération s’inscrit dans un contexte de recrudescence des signalements de présence, qui ont plus que doublé en 2024. Ces animaux, attirés par les zones urbaines, causent des dégâts, mettent en danger la biodiversité locale et augmentent les risques d'accidents. Face à cette situation, les autorités jugent indispensable de réguler leur population pour préserver l’équilibre écologique et garantir la sécurité des habitants.
- Corse du Sud : la semaine dernière, nous avons appris, avec tristesse, la disparition de Paul-Joseph Ettori, figure emblématique du monde cynégétique. Ancien président de la FDC de Corse du Sud, il incarnait avec passion et détermination la défense de la chasse et du monde rural. Homme charismatique et profondément attachant, il était reconnu pour son engagement sans faille et son dévouement indéfectible à cette cause qu’il portait avec fierté. Infatigable militant, il ne comptait ni son temps ni son énergie pour préserver et promouvoir les traditions cynégétiques, tout en œuvrant pour un équilibre harmonieux entre nature et chasse. Sa disparition laisse un grand vide dans notre communauté. Nos pensées accompagnent sa famille et ses proches en cette pénible épreuve.
- Finistère : pour tenter de freiner la prolifération des sangliers dans le département, la Confédération paysanne et la FDC proposent aux agriculteurs une formation gratuite pour obtenir leur permis de chasse. Le lundi 27 janvier, neuf agriculteurs se sont réunis à Brasparts pour une session dirigée par Jérôme Guéguen, technicien cynégétique. Ce dernier leur a présenté le parcours d’examen qu’ils devront réussir dans les mois à venir. Cette initiative vise à responsabiliser les agriculteurs, souvent confrontés aux dégâts causés par les sangliers, et à renforcer leur implication dans la régulation de cette espèce.
- Landes : une automobiliste de Tosse, a eu la frayeur de sa vie, le 24 janvier dernier. Alors qu'elle conduisait sur la route départementale 79 entre Seignosse et Soustons, vers 17 heures, un projectile est venu frôler sa tête à une dizaine de centimètres. Son chien, effrayé par l'incident, a même sauté sur elle, risquant de provoquer un accident. La dame cherche maintenant des réponses à cet événement traumatisant. Une enquête est en cours.
- Loir et Cher : un accident de chasse est survenu lors d'une battue aux sangliers, à Vouzon, le dimanche 26 janvier 2025. Un chasseur a été grièvement blessé par balle, apparemment victime d'un tir accidentel provenant de son propre père. Le fils, majeur, a été atteint à la jambe alors qu'il se trouvait sur un mirador différent de celui de son père. Les secours sont intervenus rapidement et ont transporté la victime à l'hôpital, où elle a été prise en charge sans que son pronostic vital ne soit engagé. Le Parquet de Blois a confirmé l'ouverture d'une enquête pour blessures involontaires liées à une activité de chasse.
- Marne : l'initiative « Demain, un chasseur » fait sourire dans le département où la FDC se lance dans la formation des jeunes à la traque-affût. Tout un programme, en partenariat avec l'ONF et l'OFB pour ajouter une touche de biodiversité à la chasse et... former les « cadres de la chasse » de demain. Sécurité, comportement, bonnes pratiques et même identification des espèces : tout y passe pour garantir que nos novices deviendront des pros respectueux de l'éthique de la chasse. Certes, « Demain un chasseur » a ses mérites, mais fissure insidieusement le 3ème élément de l'acte de chasse, que les chasseurs défendent avec acharnement : celui de la capture méritée. A vaincre sans péril, du haut de mon mirador... le triomphe est sans gloire !
- Meuse : un homme, suspecté de dépôts illégaux de déchets, a été convoqué à la gendarmerie. La veille de son audition, il s’en était violemment pris à un agent de l’ONF, chargé de veiller à la préservation des espaces naturels. Ses propos outrageants à l’encontre du fonctionnaire lui ont valu d’être poursuivi en justice. À l’issue de l’audience, il a été reconnu coupable d’outrage et condamné à une amende de 1 000 €.
- Moselle : lors d'une battue de chasse à Puttelange-aux-Lacs, des chasseurs ont découvert le cadavre d'une loutre d'Europe, qui gisait dans un fossé près d'une route départementale. Cette espèce, absente de la Moselle depuis les années 1960-1970, selon l'OFB a été récupérée à des fins d’analyses et d’études. Cette découverte soulève des questions sur la réapparition potentielle de cet animal dans la région, ainsi que sur les efforts de restauration pour protéger cette espèce emblématique.
- Nord : sept cadavres de sangliers ont été découverts à Beaumont-en-Cambrésis, provoquant l'indignation du maire de la commune. Les animaux ont été trouvés par un promeneur sur un chemin communal le samedi 25 janvier. Après avoir alerté la société de chasse locale, aucunement concernée par cet abandon sauvage, le maire a coordonné avec un cultivateur l’enlèvement des cadavres, pris en charge ensuite par une société d'équarrissage. Selon le maire, qui reste perplexe quant à l'origine de ces actes répréhensibles, il envisage de porter plainte. En attendant, une enquête a été ouverte par la brigade de gendarmerie de Caudry.
- Seine-Maritime : la FNSEA départementale critique vivement la gestion des populations de sangliers par les chasseurs locaux, entre Forges-les-Eaux et Gournay-en-Bray. Ils accusent les chasseurs de ne pas gérer efficacement cette prolifération croissante, ce qui entraîne des dommages considérables aux cultures. Guillaume Burel, responsable du dossier chasse à la FNSEA, exprime son inquiétude : « En seulement six ans, les dégâts sur nos cultures ont doublé ». La situation est particulièrement préoccupante dans le Pays de Bray, où la population de sangliers est en constante augmentation, principalement à cause d'une gestion jugée insuffisante de la part des chasseurs. Les agriculteurs réclament d'urgence des mesures de régulation plus efficaces et cohérentes pour contrôler la population de sangliers et minimiser les pertes économiques croissantes. Ils appellent à une intervention claire et responsable de la part des autorités compétentes pour mettre en place une politique de gestion de la faune adaptée aux enjeux actuels.
- Var : le 26 janvier, la Gendarmerie en collaboration avec l’OFB et l’ONF, a mené une opération conjointe à Le Beausset et Signes. Cette initiative visait à contrer les infractions environnementales, aboutissant à la découverte de 22 violations. Les infractions constatées ont porté sur le dépôt illicite de déchets, l’abattage illégal d’arbres et des activités non autorisées dans des zones protégées. Bien que certaines de ces infractions puissent sembler mineures, elles affectent directement les écosystèmes locaux déjà fragilisés par l’activité humaine.
- Vaucluse : le 22 janvier, en fin de matinée, les pompiers du SMPM ont mené une opération délicate pour sauver deux chiens de chasse pris au piège depuis la veille sur une paroi rocheuse à Lioux. Les deux animaux, épuisés après une session de chasse près des falaises, étaient incapables de s'en sortir seuls et ont nécessité l'intervention spécialisée des secouristes. Les secouristes pompiers du SMPM ont affronté la paroi abrupte du lieu-dit le Rocher-de-l’Aigle pour atteindre les deux chiens, qui ont été récupérés sains et saufs.
- Haute-Vienne : - Haute-Vienne : une convention a été signée entre la FDC et la gendarmerie, mercredi dernier, pour formaliser les collaborations existantes. L'objectif est de renforcer les liens déjà étroits sur le terrain. Cette initiative permettra des échanges renforcés et des formations croisées entre les gendarmes et les chasseurs, favorisant ainsi une meilleure connaissance mutuelle. Environ 50 référents environnement de la gendarmerie et 200 présidents d'associations communales de chasse seront impliqués dans le partage d'informations. Pour la gendarmerie, cette convention aidera à lutter plus efficacement contre les infractions environnementales et les activités illicites comme le braconnage. Du côté des chasseurs, la priorité est la sécurité, incluant le respect des règles de chasse et la protection contre les incidents de plus en plus fréquents en Limousin.
- A l’étranger
- Canada : 2024 aura été une année record pour la chasse du cerf de Virginie. Selon les données du ministère de l'Environnement, cette saison marque un sommet historique. Le nombre de chasseurs a également augmenté, atteignant plus de 142 000 participants, soit une hausse de 3 % par rapport à l'année précédente. Au total, plus de 59 500 cerfs ont été récoltés à l'échelle du Québec, exception faite de l'île d'Anticosti, faisant de cette récolte la deuxième plus importante jamais enregistrée. Ces résultats soulignent une abondance de gibier et une santé générale des populations de cerfs, favorisées par des conditions climatiques favorables depuis 2019. Les données préliminaires de l'île d'Anticosti suggèrent également un bilan exceptionnel avec une récolte estimée à plus de 9 000 cerfs, indiquant une saison prometteuse pour la chasse sportive dans cette région.
- Suisse : jeudi dernier, à Elm (canton de Glaris), un loup s’est dangereusement rapproché d’un garçon de 4 ans, malgré la présence d’adultes criant pour l’éloigner. L’enfant jouait sur une pente près de la ferme familiale, tandis que sa mère discutait à proximité. Elle a aperçu deux loups à 50 mètres. En criant, elle a réussi à faire revenir son fils, mais un loup a continué de le suivre à 30 mètres. L’autre animal est resté en retrait. Face à ce comportement inquiétant et à des signalements récurrents de loups proches des habitations, le canton a ordonné l’abattage immédiat de ces deux prédateurs. Conformément au « Concept Loup Suisse », le garde-faune dispose de 30 jours pour les éliminer dans une zone définie, les loups étant jugés problématiques.