La situation sur le massif des Bauges, à cheval sur les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie, est aujourd'hui une tragédie écologique en cours. Depuis plus d’un siècle, les efforts conjoints des chasseurs et des naturalistes ont visé à préserver et à promouvoir la faune sauvage, dont le chamois, transformant ce massif en une véritable vitrine de la biodiversité en France. Cependant, cette réussite est aujourd'hui sérieusement menacée par la présence des loups. L'introduction de ces animaux, menée à grands frais, a conduit à un déséquilibre écologique dévastateur en seulement quelques années. Ce qui était autrefois un paradis animalier est désormais en voie de devenir un désert faunique, mettant en péril l'ensemble de l'écosystème local. La question qui émerge de plus en plus souvent désormais est de savoir s'il faut sacrifier la faune sauvage pour préserver les loups, dont l’utilité, chez nous en France, n’a jamais été démontrée.
Nos anciens ont-ils eu, durant des siècles, le tort de détruire ce prédateur, ennemi naturel, nuisible aux troupeaux domestiques et à la faune sauvage ? Les défenseurs des loups ont beau faire valoir que ces animaux ont leur place dans l'équilibre naturel, contribuant à prévenir la surpopulation de certaines espèces proies, et à éviter les effets néfastes de la surconsommation de végétation par le bétail, et que leur réintroduction vise à restaurer des écosystèmes dégradés et à promouvoir une coexistence « harmonieuse » entre l'homme et la nature sauvage, les résultats ne sont guère perceptibles. Certes, ce débat est imprégné d'une dimension morale et éthique, opposant des conceptions divergentes du rapport entre l'homme et la nature, mais cette crise, sur le massif des Bauges, illustre les défis complexes auxquels sont confrontées les sociétés modernes dans leur gestion de la biodiversité et de la coexistence avec la faune sauvage. La résolution de ces conflits ne passera que par un dialogue ouvert et informé, prenant en compte à la fois les aspects scientifiques, écologiques, économiques et éthiques de la question. Quant à l'avenir de ce paysage emblématique, il dépendra de la capacité des différentes parties à trouver des compromis durables qui préservent à la fois la richesse biologique et les intérêts humains.
alabillebaude
La chasse... demain !