« Prix du Jury »

Le tilleul de Lapeyrouse (Puy de Dôme). Alors qu‘i| cherche des terrains proches de chez lui pour étendre ses champs, Sylvain Pouvaret tombe sur une parcelle qui abrite un véritable trésor : un tilleul gigantesque. L’arbre a l’allure d’une trogne parfaite, avec un tronc creux, court et massif, des charpentières imposantes et puissantes, surmontées d’une cinquantaine de branches dressées qui filent vers le ciel. Il prend rapidement contact avec le propriétaire, un agriculteur, qui lui raconte que lui aussi est tombé sous le charme de cet arbre de la Combe droit. Il y a donc une trentaine d’années que cet arbre, qui a changé de propriétaire, est reparti pour une dose « d’éternité »…

(Photo : Emmanuel Boitier)

 

« Prix Coup de Cœur »

Il revient à l’olivier de Roquebrune Cap-Martin (Alpes-Maritimes). Cet arbre a poussé dans les fondations d’un ancien mur, qu’il a enlacé de très nombreuses racines. Il n’est pas composé d’un tronc unique, mais de nombreux rejets de grande taille. L’ensemble atteint une circonférence remarquable de 23,5 mètres et une hauteur de 15 mètres. Il postule au titre de plus vieil arbre de France, depuis que plusieurs historiens et biologistes ont avancé un âge de 2 000 ans environ. On sait très bien qu’en matière d’âge des vieux arbres, l’incertitude reste la seule certitude possible, mais il est vrai que l’olivier fait partie des essences d’arbres les plus longévives. Paradoxalement, c’est grâce à la jeunesse que l’arbre doit son parcours dans le concours de L’Arbre de l’année 2023. Plusieurs classes de l’École internationale de Paca à Manosque ont participé à un projet sur l’environnement. L’aboutissement a été l’inscription au concours, chaque élève ayant cherché un arbre avec une signification personnelle particulière. C’est ainsi que l’olivier de Roquebrune-Cap-Martin, qu’une élève avait rencontré lors de balades en famille, a été proposé…

(Photo Emmanuel Juppeaux)

 

Et en Bourgogne…

Comme nous sommes dans le bois, soulignons cette initiative du département de la Côte d’Or qui vient d’acquérir une forêt de 160 ha, à Vertault. L’achat de ce massif forestier qui appartenait à l'hôpital de Tonnerre (Yonne), pour 1,1 M€, a été validé par « Les conseillers départementaux, réunis en session à Dijon, dans le but d'expérimenter une forêt mosaïque pour en promouvoir la multifonctionnalité. Au chapitre de notre adaptation au changement climatique, l'acquisition d'une forêt dans le Châtillonnais est un acte fort » a commenté le président François Sauvadet, qui a précisé : « Nous allons travailler en assurant la promotion de sa multifonctionnalité : économique, sociale, écologique et cynégétique, avec l'expérimentation de plantations d'essences résilientes au changement climatique. Ce travail sera mené avec l'Office National des Forêts, qui en sera gestionnaire et en établira l'aménagement forestier en fonction des objectifs et des priorités fixés par le Département. Ce projet traduit notre engagement en faveur d'une gestion forestière durable, intégrant les enjeux du changement climatique et environnemental. À l'image de ce que nous avons fait pour la viticulture, puisque nous avons acquis une parcelle en 2019 pour en faire un lieu d'expérimentation, dans un contexte d'adaptation au changement climatique… ».