La FACE a participé à la réunion annuelle du « Waterfowlers' Network », un groupe qui vise à améliorer l’environnement des oiseaux terrestres et aquatiques, en améliorant la collecte de données, en restaurant les habitats, et en s'engageant activement dans leur gestion durable. La réunion s'est tenue le 12 février dernier en Irlande, organisée par la « National Association of Regional Game Councils » (NARGC), la plus grande organisation bénévole du pays, impliquée dans la chasse et la conservation du gibier. Un large éventail d'actions a été convenu, le point culminant étant le généreux don de 25 000 € du NARGC en faveur du projet finlandais « SOTKA », et de divers autres projets clés gérés par le réseau des sauvagines. Le projet « SOTKA » est une stratégie de restauration de l'habitat à grande échelle du ministère finlandais de l'Agriculture et des Forêts, qui vise à réhabiliter les habitats de reproduction des canards dans les zones humides boréales de Finlande, où se trouvent certaines des meilleures zones de reproduction d'oiseaux d'eau migrateurs du nord-ouest de l'Europe. Ces zones de reproduction jouent un rôle essentiel dans le renforcement des populations de sauvagines hivernant dans d'autres pays d'Europe. Le projet est une approche ascendante et paysagère qui vise à améliorer l'état des populations, en particulier des espèces comme le canard pilet (Anas acuta) et le canard siffleur (Mareca penelope) qui sont très exigeantes quant à leurs habitats. Pour ce faire, des lacs peu profonds sont créés, qui constituent des lieux de couvaison privilégiés pour les canards barboteurs. De plus, le projet garantit que les nids d'oiseaux sont protégés de certains prédateurs. Les chasseurs jouent donc un rôle clé à cet égard, et même si l’accent est mis sur les canards et les espèces de gibier, de nombreuses autres espèces sauvages bénéficient de la restauration des zones humides. Le don du NARGC de 25 000 € assurera la création d'une zone humide par an pendant 5 ans. Il s’agit d’une contribution importante à la conservation de la sauvagine, qui méritait bien d’être soulignée.
Dans un autre chapitre, la FACE rappelait son « Manifeste sur la biodiversité », et l’accord de 2023 entre le Parlement européen et le Conseil, concernant la loi sur la restauration de la nature, qui constitue une étape positive vers la restauration et le rétablissement des habitats essentiels qui sont, pour la plupart, dans un état critique. La FACE souhaite ardemment que le vote qui aura lieu en séance plénière demain mardi 27 février sera positif et permettra de mettre en place le cadre nécessaire pour inverser la perte de biodiversité dans les zones rurales, en collaboration avec les principales parties prenantes. « À l’avenir, la réussite de la mise en œuvre dépendra de la participation active de tous les acteurs ruraux : agriculteurs, gestionnaires fonciers, forestiers, pêcheurs et chasseurs, dont l'action collective peut traduire les politiques bruxelloises en initiatives réussies sur le terrain » rappelle-t-elle aux commissaires et parlementaires européens.