Alors que sur tout le territoire métropolitain, nous sommes en déficit chronique d’hygrométrie, une embellie apparait enfin. Les « écol’eau », qui depuis 15 ans ont saccagé sur les cours d’eau bien trop d’ouvrages qui maintenaient des niveaux hauts et facilitaient l’infiltration vers les nappes phréatiques, s’attaquent désormais aux bassines. Heureusement, ils sont de moins en moins nombreux (à peine 2 000 samedi dernier) à ne pas encore avoir compris que, pour que l’eau reste, il faut la retenir, sinon elle retourne d’où elle vient, sans délivrer ses bienfaits. Interrogé sur ces contestations, le Premier ministre a déclaré : « depuis l’Antiquité, les hommes stockent de l’eau pour leurs besoins… Je rappelle que l’on se bat tous les jours pour la souveraineté alimentaire en France, pour notre agriculture, et dans ce domaine l’eau est devenue un enjeu absolument majeur. Les stockages d’eau permettent de capter les fortes pluies l’hiver pour les utiliser l’été au moment des sécheresses ». C’est tellement évident qu’il faut être bien godiche pour ne pas l’admettre. Quant au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, il confirmait : « Il nous faut des Sainte-Soline… et nous n’avançons pas assez vite sur ces dossiers. Ces stockages ne sont pas faits n’importe comment. La doctrine est simple : quand un stockage est nécessaire et que la science nous dit qu’il est possible, après des études géologiques et hydrologiques, on le soutient. Et quand les enquêtes publiques sont faites et que les autorisations ont été délivrées, notre rôle c’est de faire respecter la loi ». Un décret, publié samedi dernier au Journal officiel, « adapte les règles du contentieux administratif principalement s'agissant d'ouvrages hydrauliques agricoles et d'installations d'élevage » et s’appliquera aux décisions administratives prises, à compter du 1er septembre 2024 ».