Nommée « SNB » pour stratégie nationale pour la biodiversité, elle vise à mettre un terme à l’érosion du vivant d’ici 2030, alors que la sixième extinction menace, a déclaré Elisabeth Borne, lors de la présentation du document. Pour le gouvernement, l’enjeu est important et doit effacer les échecs des deux dernières SNB, puisque la biodiversité n’a pas cessé de se dégrader. Le nouveau plan, qui s’articule autour de quatre axes (réduire les pressions, restaurer la biodiversité, mobiliser les acteurs et renforcer les moyens), comprend 40 mesures et 200 actions. Pour les écolos, ce plan est du réchauffé, puisque la plupart des mesures présentées ne sont que des rappels des objectifs déjà fixés, et qui aurait dû être effectifs depuis 2022. Quant à la protection forte, qui ne couvre aujourd’hui que 4,2 % du territoire, la mesure a été repoussée à 2030. Concernant les zones humides, dont l’objectif de restauration devait couvrir 50 000 ha d’ici 2026, il est également en retard. Cependant, pour tenter de remédier à ces contre-temps, le gouvernement a annoncé la création de 141 nouveaux emplois pour renforcer les effectifs sur le terrain, et a rappelé qu’un milliard d’euros supplémentaires seront consacrés à la protection de la nature et de l’eau dès 2024. L’OFB sera chargé de suivre les indicateurs, sous la supervision du Secrétariat général à la planification écologique (SGPE), rattaché à la Première ministre, qui « activera les actions correctrices en cas de déviation des trajectoires ». Enfin, le gouvernement a également annoncé la création d’un observatoire des énergies renouvelables et de la biodiversité.