Si le bagage génétique détermine, en partie, la capacité de la forêt à s’adapter à un environnement changeant, il en va de même pour les nombreux types de modifications épigénétiques, qui se produisent entre elles, et qui varient sur des échelles de temps beaucoup plus rapidement que l’émergence de nouveaux allèles bénéfiques. Dans les populations d’arbres à longue durée de vie, lorsque les changements environnementaux dépassent les taux d’adaptation évolutive, la plasticité des traits liés à la tolérance au stress, à la dormance, et à la dispersion, peut être vitale pour prévenir l’extinction. En conséquence, la plasticité phénotypique induite par la modification épigénétique peut être particulièrement critique pour les organismes sessiles à longue durée de vie, tels que les arbres, qui doivent compter sur cette plasticité pour suivre le rythme des changements environnementaux anthropiques rapides. Des études ont fait état d’effets importants de la méthylation de l’ADN, mais on sait peu de choses sur leur rôle dans les plantes non modèles, et en particulier chez les arbres. Cependant, des découvertes en épigénétique végétale, en particulier celles qui concernent la capacité des arbres à s'adapter, ou à échapper aux facteurs de stress associés au changement climatique rapide, offrent une voie prometteuse vers la compréhension des réponses des arbres au changement du climat.
alabillebaude
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