Mercredi dernier, 4 septembre 2024, se tenait l’audience opposant l’écologiste Sandrine Rousseau Ã  la FNC, qui accuse l’élue de « dénigrement » et d’« atteinte aux intérêts moraux et aux droits fondamentaux des chasseurs ». En cause, des propos tenus par Sandrine Rousseau le 22 février 2022 lors d’une interview sur France 2, où la parlementaire avait notamment déclaré que : « Ça n’est pas un loisir que d’aller tuer des animaux le week-end avec des fusils… Et le reste de la semaine, on peut aussi le braquer contre sa femme. On a vu que 1 féminicide sur 4 est lié à des armes de chasse… ». Au titre du « préjudice moral », la FNC lui réclame 9 887,94 euros de dommages et intérêts (soit un centime d’euro par détenteur de permis de chasse validé en 2022). Me Nicolas Benoit, conseil de la FNC, a rappelé au tribunal l’étude de la délégation interministérielle aux victimes, qui établit que : « 35 % des féminicides ont pour mode opératoire les armes à feu, mais elles ne sont pas toutes nécessairement des armes de chasse », accusant Sandrine Rousseau d’avoir sciemment « stigmatisé les chasseurs et d’en faire des assassins en puissance…». La décision du tribunal (qui, en mars 2023, avait rejeté la demande de nullité et d’irrecevabilité de l’assignation formulée par l’écologiste Sandrine Rousseau) a été mise en délibéré au 30 octobre.