Simulation de scènes de crimes
Le centre d’entrainement est d’un réalisme impressionnant. Les animaux conservés par taxidermie sont marqués de blessures sanglantes faites à la peinture rouge, placés dans un paysage reconstitué typique de l'Afrique australe, avec un terrain sablonneux et de nombreuses variétés de plantes. A proximité, il y a une maison et un camion de « poachers », maculés d’empreintes digitales, et d’empreintes de pieds au sol qui devront livrer leurs secrets. Après cette première partie de l’enquête qui permet de recueillir les éléments physiques, les étudiants procèdent à la seconde partie, les analyses chimiques réalisées dans le laboratoire maison. Au terme des investigations, arrive la troisième partie qui se passe dans une salle d’audience, où ils ont à présenter les preuves au tribunal et répondre aux questions souvent pointues des magistrats qui sont là pour tester la crédibilité de l’accusation et la fiabilité de la ou des preuves. « Si vous ne résistez pas au harcèlement des juges, l’accusation peut ne pas être retenue et le coupable sera libéré et pourra poursuivre son œuvre destructrice…» précise Phil Snijman, directeur de l'éducation au WFA, ancien avocat d'état et procureur. Des empreintes digitales, aux échantillons d’ADN en passant par la balistique, rien n’est laissé de côté. Lancé en 2022, le WFA attire et forme quelque 200 étudiants universitaires en sciences vétérinaires et biomédicales par an, et organise des mises à niveau pour des gardes forestiers qui viennent du monde entier effectuer des stages de quatre semaines. Pour le WFA, l'aide aux forces de l'ordre est la mission principale, mais il espère également sensibiliser aux menaces que représente le commerce illégal de la faune et pourquoi il doit être traité en priorité.