De plus en plus de centres de soins de la faune sauvage sont enjoints par les préfectures de cesser la prise en charge pour soins « d’espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » (ESOD), les autorités sanitaires imposant leur euthanasie ou interdisant leur relâcher dans leur milieu naturel. Bien évidemment les associations de protection sont vent debout, et ont interpellé les ministères de l’Ecologie et de l’Agriculture afin de continuer à porter secours aux ESOD. Au cœur de ce débat se trouve la légitimité de considérer ces animaux comme nuisibles, une classification qui autorise leur destruction régulière par divers moyens, preuves des préjudices qu’ils causent. Les centres de soins de la faune sauvage sont donc désormais confrontés à des mises en demeure leur interdisant de relâcher ces animaux dans leur habitat naturel, invoquant des motifs de sécurité sanitaire et des restrictions légales. Cependant, ces centres affirment que leur mission est de réinsérer les animaux guéris, dans la nature, dénonçant une interprétation abusive des réglements en vigueur. Mais ce qui les inquiète avant tout, c’est le risque de perdre cette manne financière collectée grâce aux dons, et de rappeler la mobilisation citoyenne et médiatique qui s’est emparée du cas de la laie Rillette pour mettre en avant une sensibilité croissante envers la protection de toutes les espèces, même celles classées nuisibles.
alabillebaude
La chasse... demain !