En mai dernier, dix associations de protection de la nature déposaient une plainte qui demandait la fin de la période complémentaire de la chasse des blaireaux qui peut être autorisée à partir du 15 mai, par arrêté préfectoral. Les détracteurs estimaient que la France ne respecte pas les conditions posées par la Convention de Berne, pour déroger à l'obligation de prendre les mesures appropriées pour protéger cette espèce figurant dans son annexe III. Ces conditions consistent en l'absence de menace sur la survie de l'espèce, la sélectivité et l'absence de solution alternative satisfaisante. Le 28 juillet dernier, après que le Sénat et l’Assemblée nationale aient confirmé que la vénerie sous terre était une chasse « utile », le Conseil d'État français avait rejeté un recours de trois des associations plaignantes (Aspas, Aves, One Voice) plaignantes, visant à faire interdire la vénerie sous terre des blaireaux. S’appuyant sur ces décisions, le Comité de la Convention de Berne sur la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, a rejeté la plainte déposée en mai 2023 par les dix associations de protection de la nature qui ont déclaré, dans un communiqué commun : « Puisque le Comité de Berne se refuse de condamner en quelque façon les agissements de la France… nous nous retournons aujourd'hui vers le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, afin d'obtenir de sa part un acte politique fort à hauteur de la jurisprudence positive accumulée ces dernières années en faveur des blaireaux… ». Fermez le ban !
alabillebaude
La chasse... demain !