Selon une étude publiée mercredi dernier, l’indice de mesure élaboré tous les deux ans par la Société zoologique de Londres (ZSL), fait état d’une baisse de 69% des vertébrés, entre 1970 et 2020. Le précédent rapport décrivait, lui, une baisse de 65%. Pour ce faire, les scientifiques ont observés et comparés 14 000 populations de vertébrés et, sur ce total, ont constaté que seulement 1% étaient victimes d'un déclin extrême. « Si on enlève ce 1% de l’équation, l'ensemble des populations restantes ne montre aucune tendance à la hausse ou à la baisse. Prendre en compte les groupes extrêmes altère donc fondamentalement l'interprétation de l'évolution générale » estiment-ils, notant que le message de catastrophe omniprésente pouvait conduire au désespoir, au déni et à l'inaction. Ils suggèrent donc d'utiliser des évaluations plus localisées pour aider à prioriser les efforts de conservation, car « Réunir toutes les courbes de population en un seul chiffre peut donner l'impression que tout décline partout, en se basant sur les maths plutôt que sur la réalité », a expliqué le rapporteur principal, Brian Leung, de l'université McGill de Montréal. Les études qui alarment d'une destruction de grande ampleur de la biodiversité par les activités humaines se sont multipliées ces dernières années. Dans un rapport sans précédent, le groupe d'experts de l'ONU sur la biodiversité (IPBES) a décrit, en 2019, des écosystèmes en lambeaux, et évalué à un million le nombre d'espèces menacées d'extinction. « Nous ne disons pas qu'il n'y a pas de problèmes de biodiversité, seulement qu'elle n'est pas en déclin partout », insiste Brian Leung.
Le déclin des populations d'animaux est-il surestimé ?
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Le déclin des populations d'animaux est-il surestimé ?