Cette 28ème édition de la COP (Conference of the parties) réunit, sous l'égide de l'ONU, les 198 parties (197 Etats + l’Union européenne) signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Les discussions, entre dirigeants, doivent déboucher sur un texte final, adopté par consensus et non par vote, ménageant les différences d'intérêts et de position, tout en visant idéalement des progrès sur la lutte contre la crise climatique. La présidence émirati de la COP 28 a déclaré souhaiter mettre l’accent sur le « premier Global Stocktake » (Bilan Mondial), la transition énergétique, et la solidarité entre les pays du nord et les pays du sud. Le Dr Sultan Al Jaber, président désigné de la COP28, a souligné l'appel urgent à l'unité mondiale pour tenter de limiter le réchauffement à 1,5 °C, et a abordé le débat sur les combustibles fossiles, soulignant la nécessité d'un consensus et de solutions pratiques pour lutter contre la crise climatique. Les défis fondamentaux de la transition énergétique sont les suivants :
- comment faire avancer les économies, tout en freinant les émissions,
- comment maintenir en même temps la sécurité énergétique et le progrès climatique,
- comment s’assurer que personne ne soit laissé pour compte.
« Pour répondre aux besoins énergétiques actuels et futurs, le monde a besoin de toutes les solutions possibles. Il ne s’agit ni d’hydrocarbures, ni d’énergie solaire, ni d’énergie éolienne, ni nucléaire, ni d’hydrogène. C’est tout ce qui précède, auquel s’ajoutent les énergies propres qui restent à découvrir, à commercialiser et à déployer. En bref, le monde a besoin d’un maximum d’énergie et d’un minimum d’émissions » a-t-il déclaré.
Alors que le menu de cette COP28 se complète encore, le président brésilien Lula, a déclaré qu’il proposera la création d'un fonds destiné à préserver les forêts tropicales dans quelque 80 pays. L'initiative consiste en « un mécanisme de paiement par forêt sur pied, par hectare, pour aider à protéger les forêts tropicales des 80 pays qui en possèdent sur leur territoire ». L’idée a été présentée aux autres membres de l'Organisation du traité de coopération amazonienne, un bloc socio-environnemental qu'il partage avec sept autres pays où s'étend la plus grande forêt tropicale du monde.