Depuis le début de l’année, le tri des biodéchets a été rendu obligatoire pour tous les ménages français. Cela signifie que les déchets verts ne doivent plus être mis à la poubelle. Alors que des solutions de tri tardent à être mises en place par les communes, de nombreux français se sont tournés vers le compostage. Pratique et écologique, il permet d’obtenir gratuitement un engrais pour les plantes, intérieures comme extérieures. Mais attention, car un ingrédient a été officiellement prohibé par les autorités. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a récemment publié un avis soulignant le danger d’un élément fréquemment ajouté par de nombreux habitants à leur tas de compost. Ce sont les plastiques prétendument « biodégradables » qui, en réalité, ne se décomposent pas entièrement. « Bien que certains produits comme les sachets de thé et les capsules de café soient étiquetés comme compostables, ils ne se dégradent pas totalement dans le sol. Le principal danger est la contamination de vos cultures par des microplastiques, pouvant être consommés à votre insu. Déposer ces plastiques dans le compost, sans autre action n’est donc pas recommandé. Il est essentiel de remuer le compost régulièrement, au moins deux fois par semaine, et de contrôler souvent sa température. Si cette tâche n’est pas réalisable, évitez de mettre ces plastiques dans le compost et optez plutôt pour le tri sélectif, en les jetant dans la poubelle de recyclage » conseille l’Anses qui ajoute également d’autres déchets à proscrire, car ils peuvent entraver la décomposition, apporter de mauvaises odeurs ou encore d’attirer des nuisibles : le charbon issu de barbecue ou de bois ; tout objet contenant du fer ou d’autres métaux ; la litière des chats ; les textiles et chiffons ; les huiles et graisses de cuisine ; la poussière collectée par l’aspirateur ; la viande, le poisson et les produits laitiers.