Dans un projet de règlement publié le 19 septembre, la Commission européenne propose un renouvellement du glyphosate, dont l’approbation actuelle prend fin le 15 décembre prochain, et ce, pour une durée de dix ans. La Commission estime en effet que les études menées depuis 2012 sur la matière active, ne permettent pas encore d’obtenir des résultats significatifs sur cette matière active. Elle confirme cependant qu’avec l’intensification des recherches, il est possible que de nouvelles connaissances apparaissent. Le renouvellement sur dix ans permet donc, selon Bruxelles, de prendre en compte ces deux aspects. La proposition a été discutée avec les États membres lors de la réunion du comité permanent des végétaux (Scopaff), qui s’est tenue le vendredi 22 septembre 2023. La Commission européenne propose également un certain nombre de conditions d’utilisation, voire de restrictions, pour prendre en considération les incertitudes des effets de la matière active sur la santé humaine et sur l’environnement. Elle estime notamment que l’utilisation du glyphosate, pour la dessiccation, devrait être interdite et préconise la mise en place de bandes tampons de 5 à 10 mètres avec un dispositif de limitation de la dérive d’au moins 75 %. Mais, comme il faut penser « propre », l’Etat français, qui se dit non satisfait a déclaré par les services du ministère de l’Agriculture : « La France souhaite que l’approche à la française, à savoir la recherche d’alternatives pour ne laisser aucun agriculteur sans solution, puisse être harmonisée au niveau européen. La France demandera également d’accélérer la mise au point de méthodes d’évaluation des risques pour la biodiversité ».