Les principes fondamentaux
Cela commence par un abri intérieur bien couvert, étanche et isolé du froid et de la chaleur, mais surtout de l’humidité. Ensuite, un enclos extérieur permettra aux chiens de sortir librement. Il convient d’orienter les installations sud ou sud-est pour l’ensoleillement, et éviter les vents dominants de face. Les matériaux seront choisis en fonction de leur qualité d’étanchéité, le sol sera légèrement incliné pour permettre l’écoulement des eaux de lavage et des urines vers un siphon relié au réseau de collecte des eaux usées. La stagnation des impuretés est diminuée avec des angles arrondis entre le sol et les murs. Le sol doit être particulièrement soigné. Voici ce qui est conseillé : une épaisseur de sable de 10-15 cm avec si possible un film plastique, sous la chape de ciment. On peut mélanger du latex (résine liquide) avec le ciment pour empêcher le fendillement dû au gel, et pour accroître l’imperméabilité. Afin de faciliter le nettoyage et la désinfection et renforcer l’isolation thermique, on finira par la pause d’un carrelage antidérapant. On peut également appliquer au pinceau une résine époxy, en y ajoutant des grains de silice. Le bois sera banni des murs, construits de préférence en parpaings, qui pourront être recouverts de ciment + latex + résine. Pour le nettoyage des sols qui sera quotidien, il est recommandé d’utiliser des produits dégraissants. Le type de désinfectant doit être adapté au chenil, selon sa nature (élevage, pension…) et sa capacité. Certains produits bactéricides, virucides et fongicides peuvent être utilisés en présence des chiens, mais en suivant scrupuleusement les conseils du fabricant. Les produits naturels biodégradables sont évidemment à privilégier.
Côté réglementation
Si le chenil accueille moins de 10 chiens, la demande est à faire auprès de la mairie. S’il est prévu pour plus de 10 chiens, il faut s’adresser à la fois à la mairie et à la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP). Il y a 2 types de démarche selon l’importance des travaux :
- 1) déclaration préalable pour des travaux réalisés sur une construction existante. Il peut s’agir de travaux inférieurs à 20 m² de surface de plancher ou d’emprise au sol. Ce seuil peut être porté à 40 m² si la construction se trouve dans une zone urbaine d’une commune qui a un plan local d’urbanisme (PLU) ou un plan d’occupation des sols (POS).
- 2) demande de permis de construire exigée, si les travaux envisagés sur une construction existante doivent créer une emprise au sol supérieure à 20 m² (ou supérieures à 40 m² dans les zones urbaines à PLU). Un permis de construire est exigé si les extensions ont pour effet de porter la surface totale de la construction au-delà de 170 m². Toute construction nouvelle (plus de 10 chiens) exige la délivrance d’un permis de construire.