Le plomb, le cuivre, l’eau et le temps conspirent pour saboter la précision d’une arme. Pour la préserver, il convient donc de prendre quelques précautions et d’effectuer, au moins une fois par an, un décalaminage des fonds de rayures du, ou des canons. Premier point, si vous utilisez un dissolvant cuivre, n’utilisez pas de brosses à brins de cuivre qui seraient attaqués par le produit. Servez-vous plutôt de brosses en nylon. Deuxième point, avant de passer le premier écouvillon, ou brosse, dans le canon, assurez-vous que la canne est suffisamment longue pour le(la) pousser hors de la bouche. Les écouvillons ne sont pas faits pour s’inverser à l’intérieur. Une tige monobloc à rotation libre, en acier nu ou recouverte de polymère, est préférable aux tiges en aluminium en trois parties, qui ne s'accouplent pas toujours parfaitement, et peuvent causer des dommages. Troisième point : jetez les brosses dont les poils sont en lambeaux, car ils permettent au noyau en acier de gratter les rayures. Cela étant fait, il faut savoir que les balles en cuivre massif et les balles en plomb avec des gaines en cuivre pur, laissent des dépôts plus tenaces. Les taches vertes ou bleues sur les patchs témoignent d'un encrassement. S'il résiste au brossage, les solvants sans ammoniaque pourront l’éliminer après trempage. En revanche, si le solvant est riche en ammoniaque, il ne devra pas rester plus de deux ou trois minutes dans le canon. Cette opération terminée, vous pourrez passer à la finition, avec un chiffon doux et sec qui récupérera les infimes particules résiduelles dans le canon, et surtout sans aucun produit gras... sauf si l'arme est destinée à être remisée pendant un long temps.