Depuis le début de cette année, En Colombie, les hippopotames de Pablo Escobar donnent bien des soucis aux autorités. À la fin des années 1980, le baron de la drogue avait fait importer illégalement d’Afrique quatre de ces animaux, pour son zoo privé. Mais, après la mort du trafiquant, en 1993, ils ont été lâchés dans la nature, où ils se sont reproduits… au point d'être devenus trop encombrants. L’an dernier, après avoir tenté sans succès un programme de stérilisation, le gouvernement avait déclaré les hippopotames « espèce invasive », ouvrant la porte à la chasse d’une partie des 130 sujets recensés. Un plan de sauvegarde, présenté par le défenseur mexicain de l'environnement Ernesto Zazueta, envisageait le transfert de 70 d'entre-eux. Mais trop difficile à capturer et à transporter, le projet a échoué. Le dernier comptage, faisant état de 169 hippopotames présents dans le fleuve, inquiète le ministère colombien de l’Environnement et du Développement durable qui, dans un communiqué, écrit : « Si on ne prend pas rapidement des mesures fortes, ils pourraient être plus de mille d’ici dix ans… ». L’abattage de ces animaux est donc au cœur des débats, entre scientifiques et défenseurs de la cause animale. Quant aux habitants, pris entre la crainte des hippopotames et le capital sympathie qu'ils dégagent, ils attendent, tout en les redoutant, les décisions…
alabillebaude
La chasse... demain !