Les résultats de la sélection ont été confirmés par le Dr Stephan Obermeier, qui écrit, dans sa thèse de doctorat : « Des récris forts et accentués sur le sanglier, une concentration après le tir sur une voie de sang, une poursuite de coureur de fond étaient ses objectifs… recherchés et atteints. Friess, loin de vouloir imposer un chien de caille allemand à tout le monde, estimait que, pour chasser avec succès, le maitre conducteur devait être capable de le contrôler dans toutes ces différentes actions… ». Mais un autre mérite particulier revient à Rudolf Friess : son talent littéraire. Il savait non seulement enseigner, mais aussi inspirer. Ses livres, au nombre de 9, sont tous aujourd’hui réédités et disponibles à nouveau auprès du Jagd-und Kulturver-verlag Sulzberg/Allgäu. Outre l’œuvre « The German Quail Dog », l’ouvrage « Hatz-Watz » est probablement le plus connu. Aucun d’entre eux n’a perdu de sa pertinence, et… qui aurait deviné, à l’époque, que la chasse au sanglier prendrait une telle importance, même au-delà des frontières… Rudolf Friess a laissé une base d’expériences et de connaissances… sans doute pour que ne soient pas répétées les erreurs du passé…

 

Un génotype pas encore formellement fixé

Le Wachtelhund est donc de création récente, et il est encore possible que des caractéristiques appartenant à un aïeul ayant participé à sa création, ressortent alors au hasard des accouplements. Si on remonte au premier géniteur sélectionné, à l’origine de ce qui deviendra une race officiellement reconnue, inscrit au Livre des Origines en 1834, on y trouve « Lord Augusta », un chien provenant de Staufenberg. Pour les puristes, c’est le « stammvater », l’ancêtre de tous les « Wachtel ».  

 

Rudolf Friess, un pionnier !

Au-delà du « Wachtel », Rudolf Friess a rendu bien d’autres services exceptionnels à de nombreuses races de chiens de chasse. Il s’est impliqué, de manière significative, dans l’élevage du Terrier de chasse allemand et fut le président fondateur du club de 1926 à 1934. Une chasse respectueuse du bien-être animal préoccupait déjà Friess, qui voulait, en croisant des chiens de hautes montagnes, améliorer les performances de « sa » race. Un beau palmarès !