Le mardi 15 octobre, les préfectures des Pyrénées-Atlantiques et des Landes ont publié des arrêtés autorisant la capture des alouettes avec des pantes et des matoles. C’est donc le retour souhaité de l’expérimentation qui encadre la pratique jusqu’au 20 novembre. Bien que le fond du débat n’ait pas changé, la controverse porte sur la sélectivité ou non de cette méthode de chasse traditionnelle. D’autres oiseaux sont-ils pris dans les pantes et les matoles ? Oui affirment les écolos qui rappellent que la directive Oiseaux de l’Union européenne interdit toute capture non sélective. Non rétorquent les chasseurs puisque les oiseaux sont capturés vivants et que ceux qui seraient pris sont immédiatement relachés. C’est ce qu’a retenu le Tribunal administratif de Pau, dans sa décision d’autoriser que l’expérimentation se poursuive sous le regard attentif des observateurs de l’OFB. Dans leurs arrêtés, les préfectures confirment en indiquant que ces méthodes de chasse sont « non létale et sélective, dès lors qu’elle n’entraîne que de faibles volumes de prises accidentelles pouvant être relâchées rapidement, sans que ne leur soit causé aucun dommage autre que négligeable ». Les préfectures soulignent également qu’aucune publication scientifique n’a jamais été publiée sur la sélectivité des méthodes de chasses traditionnelles. Quant aux FDC concernées, elles assurent et souhaitent prouver que cette chasse traditionnelle capture peu d’oiseaux : « L’an passé, nous avons seulement pu attraper et relâcher 500 oiseaux dans les deux départements » a fait remarquer Didier Garat, président de la FDC des Pyrénées-Atlantiques. Bien évidemment, la LPO dénonce la décision et a déclaré qu’elle allait déposer un recours, très probablement en référé…